épisode 5 Do you hear the people sing? protestation ‧ tc #3
Ils ont tardé à prendre part au cortège mais sont désormais lancés. L'ambiance est plutôt bonne enfant beaucoup de familles et de groupes de jeunes qui, bien que soucieux du sort de leur ville, donnent surtout l'impression d'être la pour profiter du beau temps et de la présence de leurs proches. @Edan Finch, peu habitué à frayer avec ce genre de milieux, se retient de trop accélérer pour ne pas perdre @Dawn Chester. @Margaret Cavanaugh fait un détour pour doubler une famille dont le petit dernier fait un caprice en plein milieu de la rue, alors que @Lola Morel se faufile dans le cortège comme si de rien était...
Nous sommes le dimanche 22 novembre, jour de grand rassemblement contre l'inaction de la police et de la justice face à la montée de la criminalité à Bristol. Le soleil a fait son grand retour, comme pour manifester son soutien à la clameur populaire, et les températures sont plus que clémentes en ce début d'après midi. Merci de privilégier les messages courts pour la bonne marche de ce sujet, des interventions de @The Mockingbird sont à prévoir mais, pour l'heure, have fun!
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Pourquoi était-elle là ? Bonne question. Par précaution, elle avait laissé Rose avec son père. Elle connaissait les dangers de Bristol et ne souhaitait pas les faire courir à sa petite fille de presque 9 mois. En soit, si elle était là, c’était parce qu’au fond d’elle, elle voulait participer à la révolution qui était en marche. La jeune femme n’en pouvait plus du taux de criminalité, de ces criminels qui se baladaient librement dans la rue. Elle avait choisi de se spécialiser dans les droits de l’enfant du fait de son passé mais elle aurait aimé se spécialiser et devenir Procureur général. Envoyer des criminels en prison, des tueurs, des violeurs, des voleurs. Alors, a sa manière, elle avait l’impression qu’en venant à cette marche, elle parviendrait à faire changer les choses. Afin que sa fille puisse grandir dans une ville sécurisée. L’ambiance était plutôt détendue et même si elle n’était pas à l’avant du cortège, elle sentait la foule lancée. Les familles étaient présentes, peut-être pas là pour protester mais pour se promener. Et tandis qu’elle avance plutôt sereinement, un enfant fait soudainement un caprice. En plein milieu du cortège. Voyant que la famille ne semble pas vouloir bouger, elle opère un petit détour, un sourire aux lèvres. Ça l’amuse. « Les enfants... » Pense-t-elle à voix haute. Loin d’être consciente que cette marche pourrait virer au drame, elle continue son chemin tranquillement.
Par moment, lorsqu'il est avec Dawn, Edan a l'impression de rajeunir. Il oublie ses articulations endolories, cette tension permanente dans son dos et dans ses phalanges, cette lassitude à devoir encore et toujours endosser le costume du vilain bonhomme qui vient rappeler que tout a un prix en ce monde et qu'il est temps de payer pour ça, il oublie la bratva, les petites trahisons qui s'enchaînent dans son dos et qui ne pourront que mal se finir un jour ou l'autre, il oublie tout ça pour laisser parler une facette plus personnelle qu'il n'a pourtant pas l'habitude de montrer aux autres. En sa présence à elle, celle qui semble avoir peur de son ombre et des monstres tapis sous les rayonnages de sa librairie, il se révèle sous un autre visage. Peut être pas doux, peut être pas innocent, mais apaisé. Cette colère sourde qui parcourt ses veines jours et nuits se calme enfin, perd de sa fureur jusqu'à devenir secondaire, un élément parmi tant d'autres de sa vie, de son histoire, qui ne présente plus aucune légitimitée à être brandie et rappelée. Il ne veut pas lui faire peur, et sait qu'elle serait épouvantée si elle apprenait qui il pouvait être réellement, ce qu'il avait pu faire par le passé et ce qu'il serait prêt à recommencer si on le lui demandait, s'il le fallait de nouveau, mais en sa présence rabat les manches de son pull sur ses phalanges éraflées et justifie sa fatigue chronique par les horaires si matinaux que lui impose son travail de cantonnier. Elle n'est pas curieuse heureusement, et ne peut deviner la cause de ce rictus qu'il affiche lorsque les personnes autour d'eux, manifestants plus convaincus, soulignent l'urgence de se débarrasser de la Cosa ou de ces foutus Costigan alors que le problème est bien plus vaste, tellement plus vaste que ce dont tout le monde se doute, à l'exception bien sûr des principaux intéressés. Et toi alors, qui est-ce que tu vas faire tomber en premier ? Les irlandais ou les ritals ? Il est curieux de connaître son opinion sur la question alors qu'il attrape son bras pour lui faire faire un détour et contourner un gamin en train de se donner en spectacle au milieu de la foule. Faites des gosses, hein ? qu'il lance au passage à la jeune femme qui vient de faire de même, bien que plus amusée qu'il ne peut l'être par la situation.
Qu'elle était cette sorcellerie qui avait pu te faire sortir de ta tanière pour participer à un tel événement ? C'était certainement sur cette pensée que ton esprit était occupé lorsque tu avais compris que non seulement, il y avait du monde, mais que visiblement toute la ville avait accepté le rendez-vous. À quoi pensais-tu ? Tu n'en avais aucune idée, mais tu n'avais plus aucun moyen de faire demi-tour, obligé de supporter les sursauts de ton coeur, brusque et quelque peu douloureux. Manquant à plusieurs reprises de te faire marcher sur les pieds, si ce n'était pas bousculé par des gens qui n'avait pas réalisé que tu étais là. Heureusement il y avait Edan, en qui tu pouvais trouver un certain réconfort simplement par sa présence. Tu relevas la tête vers lui lorsqu'il te posa une question, et avant que tu puisses lui répondre, tu sursautas, l'attrapant par la manche lorsqu'il fit un détour, pour ne par le perdre de vu. Tu regardais autour de toi, un peu en panique, c'était lisible sur ton visage que tu n'étais pas du tout dans ta zone de confort et que tu avais pris sur toi pour ne pas faire demi-tour. Rire nerveux vint franchir ta bouche, lorsque tu remarquas qu'Edan répondait à Margarett,si tu avais su que tu retrouverais le club de lecture dans tout ce monde, tu aurais certainement proposé une sortie en groupe. Il n’était peut-être pas très rassurer d'être dans cette foule ? Tu faisais clairement un report, mais en soi ça pouvait se comprendre. Toi, comme lui. Je veux dire, on est perdue dans une marrée humaine...
C'était plutôt tranquille, comme regroupement. Certains se retrouvaient, décidés à marcher ensemble et lever le poing en signe de protestation, d'autres se rencontraient à peine mais se sentaient déjà liés face à l'injustice qu'ils espèrent transformer. Mais personne n'avait prévu une explosion. Encore moins deux.
Votre groupe est loin du restaurant italien mais vous avez parfaitement entendu cette première explosion qui a tout de suite bloqué la marche. La seconde explosion, qui a eut lieu juste après, se trouve loin derrière mais sa rumeur se propage dans la foule. Êtes-vous cernés par des terroristes ? La panique monte.
Pour rappel : nous sommes le dimanche 22 novembre. Le soleil a fait son grand retour et les températures sont plus que clémentes. Un restaurant et un bar viennent d'exploser, la panique s'empare des rues de Bristol.
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Il s'était adressé à Margaret sans l'avoir reconnue, comme il l'aurait fait à n'importe qui d'autre qui se serait trouvé à côté de lui en pareil instant, et échange finalement un signe de tête avec elle pour la saluer sans s'attarder. Il n'est pas là pour discuter et faire des politesses, juste endosser ce costume qui lui sied si bien et protéger Dawn dans sa tentative quasi désespérée de s'ouvrir au monde et d'accepter de se confronter à ses dangers. Elle ne sait pas, bien sûr, ce qu'elle risque à déambuler de la sorte à ses côtés mais Edan sait que, en cas de danger, il n'hésitera pas un instant à la protéger elle, elle la princesse au petit pois qui peine à sortir de son château littéraire. Ca l'amuse parfois de la voir s'inquiéter du moindre petit rien, à voir des menaces là où il n'y en a pourtant pas, pas pour elle, alors qu'elle a choisi pour preux chevalier celui qui a tant cherché à s'attirer tous les problèmes de la création. Perdu ? Y'a pas un gps sur vos machins maintenant ? Et je te rappelle qu'on n'a pas quitté le centre ville, c'est pas vraiment une expédition non plus. Il ne donnerait pas cher d'elle s'il lui fallait survivre en milieu hostile, se défendre pour trouver de quoi manger et où dormir, mais Bristol n'offre heureusement pas ce genre de difficultés, en particulier pour les gamines dans le genre de Dawn. La première explosion vient cependant le contredire et il barre la route de Dawn avant qu'elle ne s'aventure plus loin. Attends. La seconde explosion retentit presque aussitôt et, si quelque chose en lui s'éveille, il lui faut contenir cette excitation pour garder une neutralité à même de ne pas effrayer la souris qu'il est venu accompagner. Je t'interdis de paniquer, c'est compris ? Il jette au passage un coup d’œil à Margaret qui a profité de l'hésitation générale pour se rapprocher et soupire. Et interdiction de faire un truc stupide avant qu'on sache ce qui s'est passé, personne ne bouge. Il fixe Dawn d'un air très sérieux, celui qu'il utilise lorsqu'il lui faut menacer les mauvais payeurs et les petits rigolos qui pensent qu'ils peuvent gruger les plus puissants qu'eux, et tant pis si cela n'est pas pour la rassurer.
Sans vraiment s’en rendre compte, un visage familier se trouve à ses côtés. Edan. Un des hommes qu’elle a rencontré au book club de Dawn, qui semble être aussi présente. Sa remarque semble emplie de dégoût ou d’exaspération envers les enfants. C’est vrai qu’ils ne se parlaient pas beaucoup au book club, elle ne savait pas s’il en avait. Au vu de son mépris pour le jeune garçon qui a fait une crise et qui se trouve désormais quelques mètres derrière, la jeune femme émet une réserve. Dawn ôte alors les mots de la bouche de Maggie. Elle n’a rien à ajouter. Les enfants n’apprécient généralement pas la foule. Rose en fait partie. Sa fille a horreur d’être en présente d’un grand nombre de personnes, elle doit sûrement être effrayée par tout l’attroupement qui se fait, à chaque fois, au-dessus de sa poussette. Maggie continue son chemin, distançant légèrement ses deux précédents acolytes. Elle attrape son téléphone pour envoyer un message à Remus, prendre des nouvelles, de lui et de Rose. Je suis à la manifestation, tout est OK. J’espère que vous deux aussi. Je t... Avant qu’elle ne finisse son texto, elle sursaute suite à une première explosion, qu’elle croit entendre tout près d’elle mais qui s’avère être plus lointaine. Tout son corps s’arrête, un instant, cherchant à comprendre ce qu’il se passe. Puis, une seconde explosion retentit. Bousculé par une autre personne, la jeune femme fait tomber son téléphone. Elle n’a pas le temps de le ramasser qu’elle sent la foule s’affoler autour d’elle. Voyant Edan et Dawn, elle décide de se rapprocher d’eux. Au moins un homme saura les protéger. De tempérament plutôt calme habituellement, la jeune maman sent une angoisse monter en elle. Et si son bébé était là quelque part ? Si Remus avait décidé de la rejoindre avec leur fille ? Son regard s’affole, tout comme ça respiration. « Je sais pas d’où ça vient, imagine que ma fille et mon petit-ami soit dans la foule. Ou pire, juste à côté de l’explosion. Je peux pas rester là, je dois savoir ! » Malgré le ton menaçant d’Edan qui semble plutôt s’adresser à Dawn, la jeune femme commence à avancer, poussant tout le monde sur son passage. Elle n’a plus de téléphone, elle ne peut pas contacter Remus et lui non plus ne peut pas la contacter. Il a du entendre, il doit s’inquiéter.
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