Elle ne prend pas la mesure de l'importance de l'événement, se contentant d'en lire ce qui est le plus accessible. Depuis son arrivée il y a trois ans, elle a eu le temps de sentir monter la colère et de se révolter autant qu'elle le pouvait, jusqu'à ce que tout s'étouffe en elle et n'en devienne abstrait. Il y a eu un avant et un après qu'elle ancre dans cette manifestation qui a tourné au cauchemar et qu'elle ne parvient pas à oublier. Elle en veut à Vox Populi d'avoir cédé à l'appel de la violence, un crime pour lequel elle blâme Dax tout autant que son mari, deux coupables idéaux qu'il lui faut pourtant continuer à fréquenter comme si de rien n'était. C'est la déclaration que tu comptes faire à la presse ? La formule en est si belle, si pure, qu'Antigone ne peut s'empêcher de se demander si elle a été préparée. Elle ne sait jamais sur quel pied danser avec Dax, qu'elle aurait voulu apprécier mais dont la force de conviction la met mal à l'aise. Elle n'est pas comme lui, trop changeante et inconstante pour arriver à le comprendre et à le suivre. A la place, elle se tient dans son ombre, reconnaissante tout de même de le savoir à ces côtés pour écouter le grand discours du jour. Elle aurait préféré qu'il s'agisse de son mari, comme toujours lorsque quelque chose d'important se produit, mais elle sait qu'il ne trouvera rien à redire de son choix de compagnon pour une fois. Et la conférence de presse commence enfin, dans un brouhaha ambiant qui s'atténue à peine lorsque Frank prend la parole. Antigone l'écoute, distraitement, retient seulement qu'il n'a pas été kidnappé mais s'est seulement tenu à l'écart de la vie publique pour mener son enquête. La pratique lui paraît étonnante, surtout pour quelqu'un de premier plan comme lui, mais elle aura au moins eu le moyen de payer et de confondre ceux qui avaient besoin de l'être. J'espère, j'ai pas envie d'y passer la soirée... Elle croise les bras contre sa poitrine et frissonne, réalisant un peu tard qu'elle n'est pas assez couverte pour s'éterniser en extérieur. Encore une chose qui lui était sortie de la tête au moment de se préparer. Je me demande où il était, pendant tout ce temps. Sa cachette devait être particulièrement bonne pour que personne n'arrive à la trouver... Et elle lève les yeux vers Dax, qui a envisagé tellement de pistes qu'il a peut être une réponse à lui apporter sur la question, même si son air très pénétré la laisse penser qu'il est à des années lumières de l'écouter.
« Et dire que j'ai laissé mon violon chez moi, c'est trop bête... ». Elle a trouvé la bonne personne rire, Zoe, alors elle en rajoute. « Là, c’est vraiment dommage ! ». Même Zoe aurait pu s’y essayer, pour rire de tout cela, de cette mascarade. Il y a peut-être du vrai mais, quelle importance ? « Ouh excellent choix, excellent EXCELLENT ! (…) Je vois que j'ai affaire à une spécialiste. J'aime, j'admire. ». Elle rit Zoe, elle le laisse baiser sa main alors que dans ce jeu, elle s’incline, salue comme ils auraient pu le faire à une époque lointaine, pleine de protocole. « Il parait que le porte-parole de la police est un ancien scénariste. Après Netflix et Disney, Bristol est le nouvel Eldorado des gens qui ont de l'imagination ! ». Zoe prend un air faussement sérieux, comme si tout ceci était le parfait commérage, la vérité sortie de la bouche de la mégère du coin, celle qui connait tout de tout le monde. « Si c’est du niveau des experts Miami, on va être bien embêté… ». Le sous-entendu n’est même voilé mais, elle doit taire son rire la demoiselle parce que c’est au tour de l’intéressé de parler, enfin. « (…) La situation est bien trop complexe pour que je vous promette d'être bref. » « Eh merde… ». Elle soupire Zoe en échangeant un regard avec son complice. Elle écoute Zoe, elle écoute attentivement mais elle lève les yeux au ciel. Elle ne s’en rend même pas compte mais elle serre les poings. Elle est énervée, incapable de croire à tout cela. « Bien sûr, le superhéros justicier contre le grand méchant… ». Elle hausse les épaules. « Merci à Marvel pour l’inspiration… ». Elle caricature mais n’est-ce pas un peu ce qu’il raconte là, il a tendu un piège au grand méchant loup ? Il a donné de sa personne ? blablabla…
Frank a un air grave sur le visage. Il semble déterminé à faire les choses de manière propre et correcte. D’expliquer ses derniers mois de façon à ce que des questions soient automatiques répondues. Thomas reste sceptique, alors qu’il prend la parole. Il se redresse un peu, observe sa posture et les mots choisis. Il donnerait n’importe quoi, l’avocat, pour jeter un coup d’œil aux papiers qu’il tient entre ses mains. Pour plonger dedans et y trouver des informations dont il pourrait se servir à l’avenir.
« Sans surprise… » Qu’il marmonne dans son coin, toujours dans la même posture. Frank s’était donc et bien caché afin de réunir les preuves dont il aurait besoin pour coffrer Frank ainsi que ses petits camarades. Il se demande qui sont les « peu de gens » qui étaient dans la confidence et il mettrait sa main à couper, que ce n’était pas des flics. Pour le coup, Thomas aurait aimé que Frank se tourne vers Vox Populi. Cela aurait vraiment marqué un changement et une différence, mais ça n’a pas été le cas. Il le sait, parce que les choses auraient été si différentes si VP avait été impliqué. Si le groupe lui avait apporté son aide. Alors pour coup, Thomas n’est pas certains des bonnes intentions de Frank. La frontière est si fine, entre le juste et le déloyale.
Il ne peut s’empêcher, d’ailleurs, de regarder sa montre. Quand tu veux Frankie…
épisode 10 Everyone knows this town is gonna blow conférence de presse de Frank Emmerson
C'est un silence de plomb qui accompagne les premières explications de Frank, son regard balayant les allées où tant de places sont restées vide au sein du City Hall. Il avait voulu frapper fort en arrêtant Joe O'Connell, à l'image de la promesse faite au moment de son arrivée à Bristol, mais personne ou presque dans cette ville ne semble se soucier de ce qu'il vient d'accomplir. Il lui faut pourtant faire comme si cela ne le contrariait pas tant et donner les réponses que ceux qui ont fait le déplacement méritent d'entendre, repoussant l'agacement qui est le sien à plus tard. Je laisserai Carol Weir vous détailler les motifs d'inculpation contre Joe O'Connell mais je peux déjà confirmer ses liens avec la Bratva, pour qui il a classé sans suites de nombreuses affaires qui impliquaient le clan. La dernière en date concerne le meurtre de Mitia Dmitrich dont nous venons de rouvrir l'enquête, mais nous ne sommes qu'au début d'un processus qui s'annonce long et difficile. Ces pratiques d'un autre âge avaient cours depuis des années et il nous faut tout reprendre à zéro ou presque pour être sûrs de ne rien laisser passer. Il s'arrête de nouveau, tourne la tête vers certains journalistes à qui il offre un hochement de tête, puis reprend. Bristol mérite mieux qu'une police corrompue. Vous, les habitants de cette ville, méritez mieux que ces individus qui ont été arrêtés dimanche dernier et qui font honte à notre profession. Nous ne pouvons plus tolérer ce genre de comportements et je veux être clair avec vous ce soir : chacun d'entre eux sera jugé pour les faits qu'il ou elle a commis et il n'y aura aucune exception. Aucune. Nous nous devons d'être irréprochable et j'y veillerai. Je n'aurai pas de répit tant que je n'aurai pas la certitude que cette période que l'on pourrait qualifier de "mafieuse" sera révolue. Il tape à deux reprise sur la table avec son index, comme pour mieux souligner sa détermination à aller jusqu'au bout de ce processus.
Ils semblent être les seuls à autant s'amuser et ça rend la chose encore plus excitante aux yeux de Sharley, encore plus mémorable. De la conférence de presse, il sait qu'il ne lui restera pas grand chose d'ici quelques heures, à part peut être cet air sinistre qu'affiche Frank Emmerson pour jouer au super héros et qui lui donne des allures de clown triste. La prochaine fois je me préparerai un peu mieux. Parce qu'il y aura une prochaine fois c'est sûr, un show pareil ne peut qu'avoir une saison 2 ! Et il espère pouvoir en faire partie, être autre chose qu'un simple figurant arrivé trop tard pour qu'on lui donne un rôle vraiment conséquent. Avec cette ville, il sait qu'il peut s'attendre à tout. Bah quoi, c'est ma série préférée ! Il voudrait détailler davantage mais Frank lui coupe la parole, un manque de savoir vivre flagrant qui n'a cependant pas le temps de le vexer puisque Zoe lui rend la pareille à quelques minutes d'écart. Il lui offre un clin d'oeil complice et croise les bras, prenant un air très pénétré qui tranche avec le peu d'intérêt qu'il accorde à l'intervention du chef de la police. Je t'avais dit que Bristol débauchait chez Disney, ils font même pas semblant de le cacher. Il manquerait plus que Frank arrache ses vêtements pour révéler son costume de super justicier et la boucle serait bouclée. La vilaine Bratva est hors de nuire, ou semble en tout cas en mauvaise posture maintenant que Joe n'est plus là et que la police compte mettre le nez dans leurs affaires, et Super Frankie est prêt à défiler sous un tonnerre d'applaudissements. Sauf que non. A la différence d'un bon blockbuster, il manque un peu d'enthousiasme au sein de la foule. C'est moi ou tout le monde s'en bat les flancs des déclarations de Frankie ? Triste pour lui si c'est bien le cas, à moins que Sharley et Zoe aient fait fausse route en pensant le film fini maintenant que les méchants sont hors d'état de nuire : et si ce n'était que le début ?
« La prochaine fois je me préparerai un peu mieux. Parce qu'il y aura une prochaine fois c'est sûr, un show pareil ne peut qu'avoir une saison 2 ! ». Elle rit Zoe, son humour est comme une bouffée d’air frai au milieu de cette journée et cet atmosphère dramatique. « Bah quoi, c'est ma série préférée ! ». Elle avait une réponse Zoe mais l’autre se décide à parler… elle devrait peut-être aller boire un verre avec Sharley, non ? C’est du n’importe quoi, du grand n’importe quoi, les moqueries du l’histoire du scénariste semblent bien trop réaliste. « Je t'avais dit que Bristol débauchait chez Disney, ils font même pas semblant de le cacher. ». En temps normal, Zoe aurait approuvé avec une gorgée de vin et un hochement de tête mais à défaut, c’est un soupir et un sourcil levé, le droit. « Zero effort. ». Elle est trop détachée Zoe, parce qu’elle n’arrive pas à croire mais, qui y parvient ? Les propos tenus rentrent par une oreille, ressortent pas l’autre. Elle ne sait pas ce qu’elle attend Zoe mais, autre chose c’est certain. « C'est moi ou tout le monde s'en bat les flancs des déclarations de Frankie ? ». Zoe fait une grimace en regardant le jeune homme. « Tellement d’effort pour rien… ». Comme s’ils avaient oublié les effets spéciaux ou le retournement de situation, quelque chose dans le genre. « Si au moins, il avouait ne pas être blanc comme neige… ». Il y aurait des émotions, de la nuance…
Le discours d'Emmerson est courageux, elle a du mal à le croire mais elle apprécie l'entendre. Elle aurait sûrement écrit un papier élogieux à son propos s'il n'y avait pas eu quelques détails pour l'en empêcher. Elle aurait vanté la noblesse de ses intentions, ses rêves touchants et son courage digne d'un super-héros de la vraie vie. Elle aurait dit toutes ces choses, elle aurait été dans les premiers rangs, s'il n'y avait pas eu tout ça. C'est ce que Sebastian se plait à lui faire remarquer, c'est ce qui lui donne envie de tout cramer.
- À quelques détails près, en effet.
Ça ne sert à rien de nier, il sait. Elle sait qu'il y pense, il sait qu'elle soupire après les flashs et les enregistreurs, il sait et ça se voit. Elle ne lui fera pas le plaisir de chouiner pourtant, ce serait le laisser gagner. Le discours d'Emmerson change encore de cap, maintenant il veut purger la ville de la menace mafieuse. Courageux, définitivement. Ils s'entendraient bien.
- Oh tiens, on dirait que notre ami veut effacer les détails de nos vies.
S'il ne se sent pas très intéressé par les déclarations de Frankie qui, de toute façon, ne changeront pas grand chose à l'avenir de la ville, Sharley accorde une attention toute particulière à son petit numéro d'acteur. Bien qu'il le juge trop classique pour être mémorable, le jeune homme veut bien lui accorder quelques moments forts et une bonne maîtrise du suspense à défaut d'un véritable sens du spectacle. Si tout le monde ou presque semble s'ennuyer dans la foule ce n'est pas juste la faute à pas de chance, mais ça personne ne se permettra de le remettre en question lorsqu'il faudra debriefer l'événement. Au moins on sait qu'il est vivant, toujours aussi chiant mais en vie. Il essaie de voir le bon côté des choses mais ce n'est pas si facile, même lorsqu'on est aussi bon public que Sharley. Ah ? T'as des infos ? C'est vrai que Maria était autrefois associée à la Cosa, et que Joe vient d'être reconnu coupable d'allégeance à la Bratva, alors pourquoi pas ce cher Frankie ? Sharley l'imagine mal frayer avec les Costigan mais les Ming là, ceux dont on parle jamais mais dont le nom circule dans les milieux les mieux informés ? Mais c'est clair qu'il joue trop la carte du noble et droit justificier pour ne pas cacher quelque chose. Je sens venir le truc bien craignos qui va tout détruire de sa belle image.. Et il sourit à Zoe, convaincu qu'elle est aussi impatiente que lui de découvrir ce que cela pourra être...
épisode 10 Everyone knows this town is gonna blow conférence de presse de Frank Emmerson
Ses déclarations sont accueillies avec bien trop de calme et de résignation à son goût, comme si Bristol s'était trop habituée à la situation pour vouloir essayer de faire changer les choses. L'arrestation de Joe O'Connel et des autres policiers soupçonnés de corruption est un coup porté à la Bratva mais nous ne pouvons pas nous arrêter là. Nous ne devons pas nous arrêter là. Le clan russe n'a pas le monopole des actes criminels commis dans cette ville et nous savons tous, aujourd'hui, que les autres clans sont déjà en train de se partager ce qui peut l'être. Nous entrons dans une phase décisive de notre lutte contre les clans et je suis plus que jamais déterminé à aller jusqu'au bout. Il a l'impression de faire cavalier seul dans cette entreprise, aujourd'hui face à cette assemblée comme hier et les semaines précédentes, lorsqu'il amassait et analysait toutes les preuves à sa disposition dans un local dont il tient à garder l'emplacement secret. Il sait que c'est ça que les gens veulent savoir, où il se trouvait et comment il a survécu, mais il ne peut détailler ces deux points sans compromettre la suite de l'enquête et celleux qui lui ont prêté main forte. Il aurait bien quelques noms à donner, mais des noms qui pourront encore lui être utiles et qu'il ne veut pas gaspiller bêtement. Un dernier point avant que je laisse la parole à Carole Weiss, au sujet de Requiem. Je sais que l'annonce de son retour a causé beaucoup d'inquiétudes mais, à l'heure actuelle, nous n'avons aucune preuve qui nous indique qu'il se trouverait bel et bien à Bristol. Je ne serais d'ailleurs pas étonné que les déclarations de Joe O'Connell au sujet de son enlèvement ne soient qu'un mensonge parmi tant d'autres mais l'enquête nous le dira. Mesdames, messieurs, je laisse la parole à Carole Weiss et répondrai aux questions de la presse ultérieurement. Il se penche pour couper son micro et se sert un verre d'eau qu'il vide d'un seul trait, laissant sa collaboratrice prendre en charge la suite des événements et préciser ce qui doit l'être. L'indolence de tous ces gens ne le surprend guère mais le désole, lui qui aurait souhaité un soulèvement massif et populaire en réaction à la lutte des clans, à l'image de la manifestation organisée en novembre dernier. Les choses avaient mal tourné, la faute à ces Vox Populi qu'il avait peut être fait l'erreur de sous-estimer, mais Frank Emmerson se targue de ne jamais faire deux fois la même erreur. La prochaine fois, il sera là pour les arrêter à temps.
Ridicule. Les mots de Frank sont ridicules, un semblant d'espoir pour les habitants de Bristol et une volonté de nettoyer la ville. Prévisible à souhait, ce sont des choses que tu as déjà entendues, des propos qu'il a tenu face à toi quand il est venu fermer le casino et maintenant... maintenant cela ne fait pas plus de sens, pas vrai ? Pas plus de sens du tout. Non, ta petite joute verbale avec @Cassandra Costa est un peu plus intéressante et tu lèves même le nez de ton téléphone pour lui renvoyer un regard tout aussi appuyé. "Eh bien... il ne sera pas le premier ni le dernier à essayer." Et ce n'est même pas ton ego qui parle, il s'agit de la vérité. Certes, Frank a accompli plus que les autres depuis qu'il est là, et il a réussi, dans un sens, à ralentir un peu et temporairement les activités de la cosa nostra mais... ce n'était qu'un léger contre-temps. Frank reprend la parole et tu es concerné directement par ses mots, mais tu te contentes de rouler des yeux, car déclarer la guerre de la sorte à tous les clans de la ville aussi ouvertement est juste... stupide. C'est au tour de quelqu'un d'autre de prendre la parole visiblement et tu te tournes de nouveau vers Cassandra, ne souhaitant pas prêter attention à quelqu'un d'autre que Frank. "Je crois que tu vas avoir l'opportunité de poser une question quand ce cher Frank reviendra faire face à tout le monde." Histoire de clarifier certaines choses. "Et quand je dis toi, je veux dire moi." Bien entendu.
La tension était à son comble. Une certaine anxiété le prenait aux tripes, incertain de l’issue de cette réunion de presse. Avait-il eu raison ou tort ? Qu’apprendraient-ils, qui pourrait servir la cause de Vox Populi, qui aiderait la police à se défaire de ces groupes qui envenimaient cette ville ? Il ne répond rien à Antigone, la laissant se faire son propre avis sur ses propos - déjà de trop. Il fallait qu’il fasse attention, ici, à être discret pendant une heure. Moins, de préférence. Au moins celle-ci approuve ses propos et s’inquiète de la planque du chef de la police. Comme lui. Comme tous ceux qui s’étaient rassemblés ici.
Alors, quand Frank reprend la parole, Dax est tout ouïe. Même si selon lui, il enfonce des portes ouvertes en affirmant que Joe était lié à la Bratva, ça rassure un peu le géant. Désormais, le reste de Bristol le savait. Miti- qui ? On s’en fout des détails légaux, perso, j’veux juste savoir comment il a fait pour disparaître. S’il avait grassement payé quelques types louches au passage …
En attendant, le discours continuait, et plus de portes ouvertes furent enfoncées. Le clan russe avait pris cher, mais il y avait fort à parier pour qu’ils fassent profil bas un moment, avant de revenir plus forts que jamais. Dax voudrait les voir tous en prison, ou disparaître d’un claquement de doigts. Il savait que cela n’était pas possible … dommage. La conversation dévie sur Requiem que Dax avait fait l’erreur de penser n’être que fables. Mais si Frank reconnaissait son existence (et non pas sa présence), alors il y avait au moins un fond de vérité. Un individu taré, dangereux. En liberté, parmi tant d'autres. Toujours pas de réponses quand à son absence, ou aux moyens mis en œuvre pour le faire disparaître, ou des détails sur la traque ayant mené à l’arrestation des divers flics. Autant dire que sa curiosité n’était pas satisfaite.
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