EP 3 : shadow's night

épisode 3 - tc #3
shadow's night
autumn is a second spring

Comme chaque année, le Bristol City Museum and Art Gallery organise plusieurs nocturnes afin de dévoiler des œuvres uniques et atypiques. Les places étant limitées, c'est une super occasion de découvrir les histoires les plus terribles de certains des grand artistes de la ville.

Un petit groupe est attendu le mercredi 13 octobre à 20h30, à l'arrière du musée pour entrer dans les profondeurs du bâtiment. Leur guide, un homme âgé répondant au nom de Baxter, a demandé d'éteindre les téléphones ou d'utiliser le mode avion afin de ne pas troubler la soirée...

Les aventuriers du groupe : @cillian costigan, @sebastian visconti, @edwige lovell et @alice eppel

Nous sommes le mercredi 13 octobre et la nuit a déjà pris le dessus sur la ville. L'ambiance est déjà bien creepy au musée, mais cela n'effraie pas vos personnages qui ont décidé de profiter de cette soirée exceptionnelle. Certains ont reçu une invitation, d'autres ont aperçu une annonce dans le journal.

Merci de privilégier les post courts pour garder une bonne dynamique et d'écrire en français pour que tout le monde puisse lire et suivre ce qui se passe dans ce sujet. Il n'y a pas d'ordre de passage à respecter mais soyez vigilant.e.s aux interventions que @The Mockingbird ne manquera pas de faire.

Comme toujours, n'hésitez pas à contacter le staff pour toute question ou suggestion

Qu'on se le dise, tu n'es pas là parce que tu as envie de te rincer l'œil ou d'en apprendre plus sur les toiles qui ornent les murs du musée. Non, absolument pas. L'endroit importe peu maintenant que tu y songes et tout ce qui compte, c'est son caractère semi-public et le fait que ton contact bosse techniquement ici, tu n'as pas demandé ce qu'il faisait (cela ne compte pas dans un sens), et l'endroit reste plus sûr que le casino. Surtout quand tu cherches à cacher toutes tes opérations de la famille. À l'avant du groupe, tu as été l'un des premiers à arriver, toujours ponctuel, sûrement trop habillé pour l'occasion (le costume que tu portes équivaut probablement à trois mois de salaire... si ce n'est tout le salaire du guide présent devant toi), et quand il indique que tu dois éteindre ton téléphone, qui était dans ta main gauche, tu le regardes pendant une longue seconde, puis deux, avant d'opter pour l'option vibreur, avant de ranger le bijou de technologie dans la poche intérieure de ta veste. Ton autre main se resserre sur l'attaché-case, noir et accordé avec le reste de ta tenue, qui lui est la vraie raison de ta venue ce soir. Car qui se ballade avec un demi-million de pound en petite coupure à part toi ? Les billets sont faux, capables de berner n'importe quel idiot, mais ça tu es le seul à le savoir. Et en parlant d'idiot, tu croises le regard de  @Cillian Costigan quand tu te tournes vers le reste du groupe, une seule pensée en tête désormais : oh this is going to be fun.

FT. @Sebastian Visconti, @Cillian Costigan & cie.

tu manques rarement une occasion de t'instruire, Alice. et par dessus tout, tu aimes les bibliothèques et les musées. ce sont les lieux qui te font le plus vibrer et qui t'apportent le plus au quotidien. alors en tant que membre du musée de la ville, ta carte t'a donné un avantage non-négligeable : un pass pour accéder à une soirée hors du commun. tu arrives un petit peu en avance et est frappée de voir les visages qui arrivent petit à petit. tu reconnais l'un des hommes qui s'avance dans un costume. il était là, lorsque Lucca, enfermé dans son cercueil a été délicatement déposé dans sa dernière demeure. il était là, il a vu ton visage, et inversement. un frisson te parcours la colonne vertébrale. tu n'avais pas prévu de penser à ça maintenant. tu fais le plus gros des efforts pour détourner ton regard de l'homme qui, tu le sais, fait partie de la Cosa. ton regard dévie donc vers les autres participants, parmi lesquels tu trouves une deuxième figure que tu ne souhaitais pas particulièrement croiser ce soir. tu attends le moment où Cillian et toi allez finir par parler. et ce n'est jamais quelque chose qui se termine bien, ces derniers temps. tu sors ton téléphone que tu dois éteindre, d'après votre guide dont tu as déjà oublié le nom. et tu te tais, tu veux juste profiter de ta visite.

Cillian jette un regard au vulgaire morceau de papier qu'il tient dans sa main. Ce rendez-vous lui est apparu étrange dès le début. Dernièrement, il s'occupe très peu des transactions liées à l'art de près ou de loin. Il est bien plus investi dans tout ce qui pourrait toucher à une drogue révolutionnaire, du moins si Jill se daigne à avancer le projet. Il cherche une porte de sortie Cillian, se retirer du clan est ce qu'il a de mieux à faire, alors il ne lésine pas sur les opportunités, aussi dangereuses soient-elles. Plus rien ne l'effraie. Mais il ne s'attendait pas à rencontrer quelqu'un au musée. Encore moins lors d'une nocturne. Peut-être que cela entretient le mystère, lui n'a pas reculé pour autant, il s'est comme à son habitude, fondu dans la masse, comme monsieur Toutlemonde. Mais il semblerait que le destin ait décidé d'être coquin. Dans le groupe qu'il intègre, il y a deux personnes, toutes deux liées à la Cosa Nostra: le comptable, pire ennemi ou meilleur allié ces derniers temps, et Alice, qui lui voue probablement autant de haine que ce qu'il la porte dans son coeur. Il ne veut pas croire que Visconti est la personne sous ce rendez-vous, ça ne lui ressemble pas. Quant à Alice... elle lui a expressément dit vouloir rester en dehors de ses histoires, c'est d'ailleurs ce pourquoi il choisit le silence, ou plutôt une raillerie tout haut, sans les nommer. « Quel magnifique tableau, la sangsue, la brute et la nounou, fascinant. Il ne manque plus que le flic. » Respectivement, @Sebastian Visconti, lui, @Alice Eppel et @Frank Emmerson Il sourit largement, déjà bien imbibé pour l'heure par son liquide ambré favori. Il en a besoin pour se rassurer. La persécution se fait ressentir, et il sent qu'il ferait mieux de quitter les lieux. Et pourtant, il ne se soucie même pas des recommandations de Baxter, il n'a pas pris son téléphone. Il ne veut pas qu'on le trace ici. En revanche, il a habillement dissimulé une arme introduite par une de ses connaissances, récupérée au préalable, au cas où les choses tournent mal.

tc : shadow’s night
@topic commun

qui aurait cru que participer à un bête concours en ligne pouvait l'amener dans un endroit pareil ? en parcourant sa boîte mail la semaine dernière, edwige remarqua qu'elle en avait reçue un du bristol city museum. il comprenait un court questionnaire pour s'inscrire à une visite nocturne guidée vers des lieux inédits du musée... et en trois minutes, ce dernier était rempli, et la réponse lui fut donnée le jour suivant : sélectionnée au hasard sans qu'elle ne s'y attende, autant dire que ce fut pour elle la bonne nouvelle de la semaine. en arrivant sur place, l'homme âgé qui répondait au nom de baxter et qui leur servirait de guide les attendait. après avoir répondu à ses attentes et éteint son téléphone portable, edwige jeta un œil au groupe qu’elle allait suivre. visiblement la plus jeune, leur adresser la parole était sans doute trop demander pour la jeune policière, plus encline à suivre le groupe en silence pour le reste de la visite. son regard se tourna machinalement vers l'homme qui avait parlé le premier, qui se trouvait juste devant elle. ce n’est qu’alors qu’edwige se figea sur place comme une statue de marbre, incapable de bouger le petit doigt face au choc qu’elle venait de recevoir : l’homme qui venait de parler était cillian costigan, en chair et en os. briefée depuis son entrée dans la police sur cet homme ô combien dangereux, edwige avait suffisamment vu sa photo sur les murs du commissariat pour reconnaître le criminel au premier coup d’œil. que faisait-il ici ? et pourquoi ? dans sa grande imagination, edwige s’imagina le pire, et oublia complètement les autres participants de la visite, ses yeux toujours rivés sur le visage de cillian.

résumé:

Tu aurais choisi d'autres compagnons de soirée. Il n'y a pas que le visage de Cillian que tu reconnais et face à  @Alice Eppel, tu ne laisses absolument rien filtrer, sachant que tu n'as pas grand chose à dire à la jeune femme que tu as déjà qualifié d'inutile et sans conséquence. Peu importe le reste du groupe, tu sais ce que tu es venu faire et tu roules des yeux quand Cillian prend la parole, incapable de rester silencieux plus de quelques secondes. Le sourire large sur le visage de l'irlandais est d'une transparence répugnante et tu hausses les épaules dans sa direction. "J'avais oublié que ton humeur était d'une qualité aussi douteuse que la totalité de ta penderie. Tu es certain que tu vas pouvoir suivre le discours du guide, ça ne va pas aller trop vite pour toi ?" La pique est placée et tu fais signe à l'autre homme de se taire l'instant suivant, non, tu ne considères même pas l'option qu'il soit là à cause de toi, tu ne crois certes pas au hasard mais tu doutes que tes activités soient remontés jusqu'à ses oreilles à lui. Et auquel cas, cela n'a aucune conséquence, tu as une transaction à mener. Ton téléphone déjà rangé, tu te penches vers ta montre l'instant suivant, laissant échapper un long soupir et tu te tournes vers le guide, vers Baxter, d'après ce que son name tag indique. "Il est 20h42. Pour certains la ponctualité est une option mais... Vous devriez commencer la visite." Et non, ce n'est pas une suggestion que tu lui fais.

Spoiler:

FT. @Sebastian Visconti, @Cillian Costigan, @Edwige Lovell & cie.

évidemment, il fallait qu'il l'ouvre. il ne pouvait pas s'en empêcher. tu hausses les sourcils, l'air totalement désemparée par tant de bêtise. tu ne te fais aucune illusion vis-à-vis du rôle qu'il t'a attribué. tu n'as aucune envie d'être leur nounou, aucune. tu n'as aucune envie de faire cette visite avec eux. tu vois très bien qu'il a déjà trop bu, il n'est pas totalement lui-même. ça te désole. surtout, tu vois une petite brune se figer, regarder Cillian avec un peu trop d'attention. tu détournes rapidement le regard, pour ne pas passer pour une folle ou pire, pour une femme jalouse de l'attention porté à Cillian. tu trouves le comportement étrange, mais tu ne relèves pas plus que ça. tu entends pour la première fois la voix de l'homme de la Cosa Nostra. il était resté muet à l'enterrement de Lucca. tu le détailles un instant du regard, il a l'air de bien connaître Cillian. est-ce qu'il est le fameux Sebastian dont tu as tant entendu parler lors de l'alliance temporaire qui date déjà d'il y a plusieurs mois ? tu ne peux pas t'empêcher d'esquisser un sourire amusé qui disparaît très vite à mesure que tu retrouves une certaine contenance. tu ne veux pas t'attirer les foudres de Cillian ici. tu hausses les épaules face à la remarque de l'italien. oui, allons-y., tu es là pour ça, pas pour être témoin d'un combat de coq entre deux membres de clans rivaux. tu fais un pas en avant, pour suivre le guide qui, tu l'espère, a compris qu'il ne valait mieux pas tenir tête à l'un des plus gros bonnets d'un des clan les plus dangereux de Bristol.

Si Cillian laisse presque l’alcool gouverner ses choix ces derniers temps, il est doué pour l’équilibrisme tant sa démarche n’a rien de chaloupé et semble être aussi singulière que d’habitude. En revanche, il a la remarque plus aisée, et se contrefout de la bienséance, comme de l’effet que ses petites piques ont sur les gens. Dénué de filtre. Comme à son habitude, il observe les environs, qui passe, qui s’arrête, à quoi ressemble la salle, combien de personnes sont là. Et en pivotant sur ses jambes, il s’aperçoit qu’une demoiselle, plutôt jeune le regarde avec effroi, ou avec fascination, impossible à déterminer. Encore une qui sait qui il est. Merde. Il pensait qu’à passer trois ans au fond de la prison la plus démoniaque du pays, il aurait la paix. Alors il s’en amuse. « Mademoiselle, vous avez vu un fantôme ? » Et il jette un regard à Alice, comme pour lui faire comprendre qu’ils se trouvent peut-être en terrain miné. Allez savoir qui est cette fille. Au commentaire de Visconti, qui se plait à dénigrer sa pauvreté originelle, il rétorque : « Faudra t’y faire le comptable, après tout tu y es pour quelque chose. » Il n’a pas besoin de lui faire un dessin. Cillian a touché le fond à cause de cet homme, et il est devenu un autre homme, et personne n’y gagne au change. Le conseiller de la Cosa Nostra semble être un homme pressé, et cela fait bien rire l’Irlandais qui s’esclaffe alors : « C’est vrai, l’art c’est très important. S’il vous plait maestro, commencez ! » Il lève les yeux au ciel, et pourtant, il regarde ensuite sa montre. Baxter ici présent a intérêt à ne pas trop se soucier de lui, bientôt il disparaitra. Et puis, Cillian se remémore une chose : il avait songé à la présence d’un flic, celle de Frank, mais se pourrait-il que l’enfant subjuguée par Costigan en soit une ? La paranoïa refait surface. Visconti est là, il a rendez-vous. Costigan est là, et il a rendez-vous. Et si, c’était Vox Populi, qui avait fini par comprendre que les Italiens et les Irlandais avaient cherché à les coincer ? Ils ne sont peut-être pas là par hasard. Tout de suite plus alerte, il décide de se rapprocher de la jeune femme brune (@Edwige Lovell) prêt à l’utiliser à sa convenance.

Spoiler:

épisode 3 - tc #3
shadow's night
autumn is a second spring

L'heure de la retraite approche pour Baxter Gibbs, employé par le Bristol City Museum and Art Gallery depuis si longtemps qu'il a parfois l'impression de mieux connaître les œuvres exposées que certains des membres de sa famille. Il n'y aura pas de grande fête pour célébrer son départ, il est là depuis bien assez longtemps pour savoir que cela ne fait pas partie des habitudes de la maison, mais cela ne l'empêche pas de préparer une petite surprise pour les visiteurs de ces nocturnes.
Il salue chaque nouvel arrivant dont il contrôle le billet d'accès, puis coche chaque nom sur la liste qui lui a été transmise par l'administration du musée. Certains lui sont familiers, pour des raisons plus ou moins avouables, mais il accueille et répond à chaque personne avec la même affabilité, même @Sebastian Visconti. Il manque encore deux invités, nous les attendrons jusqu'à 20h45. Le ton est cordial mais Baxter se méfie de cette prétendue ponctualité, d'autant plus que l'homme n'a pas prêté à la moindre attention au dépliant qui lui a été remis lors de son arrivée. Pour un amateur d'art, cela est étonnant.
Bien. Il est 20h45, nous pouvons commencer notre visite. Bienvenue à tous et à toutes pour cette nocturne. Je m'appelle Baxter Gibbs et serai votre guide ce soir pour vous présenter quelques trésors méconnus du musée et qui, je l'espère, satisferont votre curiosité. Son petit speech, bien rodé, lui permet de se faire une idée du genre de groupe auquel il aura à faire pour la soirée et de situer les quelques têtes brûlées qui n'y ont visiblement pas leur place. Au programme ce soir : "Propaganda : power and persuation" ! ("Propagande : pouvoir et persuasion) Suivez-moi je vous prie. Et il appuie sur un interrupteur, ouvrant une porte jusque là dissimulée au regard des visiteurs par laquelle il s'engouffre.

@cillian costigan, @sebastian visconti, @edwige lovell et @alice eppel : la plupart d'entre vous ne sont là que pour la forme mais le contenu de la soirée pourrait se révéler plus instructif que prévu...

Comme toujours, n'hésitez pas à contacter le staff pour toute question ou suggestion

"Hmm." Une simple intonation, lancée à l'adresse de @Cillian Costigan parce qu'il est vraiment trop bavard mais également pour le guide. Qui décide de vous faire attendre quelques minutes de plus, histoire de. Le regard que tu lui lances est implacable et si vous étiez dans ton établissement, tu ne tolérerais pas ce genre de retard. Certes, vous n'êtes pas sur ton territoire pour une bonne raison, maintenant que tu y penses et tu te demandes si la personne que tu dois rencontrer fait partie des deux invités manquant. Très certainement, ce serait logique, mais tu ne jettes pas de regards par dessus ton épaule, non, à la place, tu suis Baxter et quand une porte s'ouvre tu fais signe à la brune de passer avant toi. "Après vous." Que tu indiques à @Alice Eppel et tu finis par t'engouffrer dans le musée à sa suite. Tu n'as que peu d'intérêts pour les articles de l'exposition, l'art moderne ne t'a jamais intéressé et tu es simplement là pour ton rendez-vous d'affaire. Le groupe entre, un des invités te fixe, clairement celui en retard et il t'adresse un hochement de tête, à peine perceptible. C'est un homme blond, également en costume, de qualité bien inférieure à la tienne, des lunettes rondes sur le visage, tu notes tout ces détails dans ta tête avant de reporter ton regard vers Baxter. Le message est clair, ton contact est là, avec lui aussi un attaché-case, quasi identique au tien, vous n'avez qu'à attendre le bon moment pour l'échange.

tc : shadow’s night
@topic commun

edwige s'était déjà mise en tête que sa visite nocturne au musée s'était transformée en infiltration policière, mais son inexpérience dans la couverture pouvait se lire dans le blanc des yeux. le semblant de terreur en elle avait cependant disparu, bien que le costigan avait remarqué que la jeune femme le fixait depuis déjà plusieurs secondes. pire encore, il venait de lui adresser la parole. un euh... hésitant, et un je... longuet, voilà les seuls mots qu'elle réussit à balbutier en guise de réponse. tandis que le guide du musée, répondant au nom de monsieur gibbs, introduisait le thème de la visite, edwige en profita brièvement pour enfin observer les autres participants. visiblement, costigan en connaissait au moins un d'entre eux, mais vu la brève conversation qu'edwige avait écoutée en silence, difficile de croire qu'ils s'entendaient bien. c'est bizarre, mais j'ai un mauvais pressentiment, se dit-elle.

ça y est, la visite débuta, et au moins un des retardataires mentionnés par baxter gibbs avaient enfin fait son apparition. cillian costigan s'était planté à ses côtés, et edwige faisait tout pour paraître à l'aise. chaque fois qu'elle croisa son regard, elle lui adressa un sourire poli, mais nerveux, avant de détourner ses yeux vers ce que la visite avait à offrir. je n'arrive pas à me concentrer sur la visite, avec ce criminel à côté de moi ...! elle fulmina intérieurement, maudissant sa malchance d'être visiblement au mauvais endroit, au mauvais moment. pour le moment, elle devait se contenter de marcher, emboîtant le pas du grand homme séduisant et de la jeune femme brune devant elle.  

épisode 3 - tc #3
shadow's night
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Pas de temps à perdre. Le groupe est complet et Baxter dévoile l’entrée secrète de cette nocturne particulière. Il pénètre le premier et descend un vieil escalier de pierre marqué par les siècles. Il longe ensuite un long couloir puis s’arrête devant un premier tableau, accroché au-dessus d’une grande entrée. Une énorme peinture – réplique parfaite d’une affiche du début du XXème siècle – est magnifiquement mise en valeur par des néons de couleur. C’est la première pièce de cette nocturne, elle donne le ton quant à la suite de la visite.

« Au cours des siècles, la ville de Bristol a été le cœur de nombreux conflits. La propagande était partout, outil idéal pour faire pencher la balance quand les armes n’étaient plus une option. Tout support est bon à prendre quand il s’agit de faire passer un message. Ce soir, nous allons nous pencher sur les moments forts de Bristol, et la manière dont certains artistes ont su utiliser leur art pour changer les mœurs. » Il lève sa main, presque mécaniquement, pour forcer tout le monde à observer l’œuvre : « En exemple ci-dessus, cette affiche a été créée par un groupe de jeunes révoltés au début de la Première Guerre mondiale. Elle détourne les codes des affiches de recrutement militaire pour inciter la population à ne pas se laisser faire. » Il prend une pause dramatique, observe les visages puis annonce : « Par ici, s'il vous plait. »