épisode 3 - tc #4 folded in the lines of my palm autumn is a second spring
Nombreux sont ceux qui voudraient connaître leur avenir et s'assurer que les choix qu'ils font sont les bons, une curiosité bien naturelle à laquelle s'empressent de répondre les voyantes en tous genres.
A l'approche d'Halloween, la librairie The last bookshop organise une rencontre exceptionnelle avec Marina Ronphile, chiromancienne de renommée mondiale qui sera sur place le jeudi 14 octobre dès 20h00 pour décrypter la destinée de ceux qui oseront lui confier leur main.
Septiques comme convaincus sont les bienvenus, il ne reste qu'à franchir la porte de la librairie.
Nous sommes le jeudi 14 octobre, la soirée chiromancie débutera à 20h00 mais votre personnage peut s'y être rendu avec un peu d'avance, la librairie accueille tous les curieux mais Marina ne prendra son premier client qu'à l'heure annoncée, pas avant ni après !
Merci de privilégier les post courts pour garder une bonne dynamique et d'écrire en français pour que tout le monde puisse lire et suivre ce qui se passe dans ce sujet. Il n'y a pas d'ordre de passage à respecter mais soyez vigilant.e.s aux interventions que @The Mockingbird ne manquera pas de faire.
Comme toujours, n'hésitez pas à contacter le staff pour toute question ou suggestion
Dernière édition par The Mockingbird le Ven 29 Oct - 9:46, édité 1 fois
Rory avait toujours aimé la période d’Halloween. Le règne des citrouilles, des feuilles orange, des boissons caféinées abusivement sucrées. Elle aimait davantage l’automne que le folklore de la peur, au fond. Après des années à devoir accompagner sa fratrie de maison en maison pour réclamer des bonbons, la blonde était bien contente de pouvoir y échapper cette année, ne pas avoir à improviser un costume supposé être effrayant. Pas alors que ses démons eux, étaient bien réels, ne se résumant pas à cette période de l’année. Il ne lui suffisait pas de tourner au coin de la rue pour les fuir comme on le ferait avec un gamin au maquillage trop bien réussi. Pourtant, elle continuait d’essayer. C’était pour cette raison qu’elle avait proposé cette sortie à Wes. Peu d’explications, juste l’envie de le voir, de manger un bout, d’observer les décorations des maisons. Aller à cet événement qu’elle avait envie de voir, juste par curiosité. Tout pour lui changer les idées, retourner à des préoccupations plus simples. Elle préférait de loin s’embarrasser à rougir en repensant à leur nuit ensemble plutôt qu’à s’inquiéter de ce qui pourrait l’attendre encore, une fois seule chez elle. C’était une bonne idée, à ses yeux. La soirée avait été douce malgré les températures fraîches et ce fut avec un sourire malicieux aux lèvres qu’elle le tira jusqu’à cette librairie, qu’elle fréquentait de temps à autres quand lui venait l’envie d’acheter une pile de livres qui finiraient par prendre la poussière sans qu’elle ne les lise jamais. Pour préserver le mystère, Rory ne lui laissa pas le temps de voir l’affiche sur la devanture, se contentant de le pousser à l’intérieur. Ils eurent ainsi l’occasion de découvrir ensemble cette ambiance mystique qui avait été installée. Au vu de toute cette mise en scène et de la pile d’autobiographies de la chiromancienne disponibles au centre de la pièce, il était difficile de ne pas comprendre ce qui était en train de s’organiser. « Tu sais que c’est en train de me faire penser, je ne t’ai jamais demandé ton signe astrologique. C’est important pour savoir si nos signes sont compatibles… » Elle plante ces prunelles sur lui avec un air pince sans rire, mais le rictus qui étire ses lèvres finit par trahir sa plaisanterie. « Qu’est-ce qu’elle te prédirait, tu penses ? Amour, gloire, fortune ? » Elle ne croyait pas à tout ça, persuadée qu’il s’agissait uniquement de mise en scène pour pigeons. Pourtant, une partie de son être avait envie d’essayer, dans l’espoir d’entendre quelque chose de réconfortant certainement.
Wesley sourit, vaincu, lorsqu'elle l'entraîne dans la librairie.
— Balance. lance-t-il en riant alors qu'il jette un coup d'oeil autour de lui et qu'il observe, jauge le décor qui semble désormais habiter l'endroit et qui rend la librairie un peu plus mystérieuse. — Tu fais confiance à ces trucs-là, toi. L'affirmation est davantage une taquinerie alors qu'il constate qu'elle peine à conserver son sérieux et Wesley glisse une main dans le bas de son dos, s'amuse de la réaction qu'il provoque.
À la nouvelle question de la blonde, toutefois, le psychologue fait mine de reculer, attire l'attention d'une personne inconnue qui se trouve près d'eux pour lancer à voix basse, mais suffisamment forte pour que Rory l'entende aussi : — Sauvez-moi, je vous en prie. Il porte à nouveau son regard sur la jeune femme, lui offre un sourire espiègle. — Alors, elle va prédire que j'aurai huit enfants et trois chiens.
Il réfléchit quelques fraction de secondes supplémentaires, sourit.
— Ah oui ! Des Shepherd's Pies jusqu'à ma mort, aussi. Lorsqu'il la ramène légèrement contre lui, c'est pour la questionner gentiment. — Et toi alors ? Qu'est-ce qu'elle pourrait bien te dire et que tu voudrais entendre, hm ?
C'est un concours de circonstances et Eleanor reste ouverte. Une réunion qui s'est éternisée dans le quartier, une librairie sympathique où elle s'est perdue plus longtemps que prévu à la recherche de ses prochains compagnons de voyages, Collins ne pensait pas se retrouver dans une petite foule de fans de divination au moment d'accéder à la caisse, et pourtant. En relevant la tête, elle remarque la pancarte qui annonce le nom de Ms Ronphile. Et derrière, comme une brise, une vision qui la trouble. Il a le cheveux blond, court, un peu en bataille. Quelques centimètres de plus mais la carrure est similaire. Nell. Son cœur loupe une marche à l'idée mais la raison lui revient vite. Le profil n'est pas tout à fait le même, moins... dur, peut-être. Ses yeux ne peuvent s'empêcher de le suivre pourtant, lui l'inconnu. Elle se demande s'il est l'un de ces frères qu'il a déjà mentionné ; ou un hasard, une force étrangère qui attire le souvenir dans sa direction. Len ne le voit même pas avancer vers elle, elle l'observe juste se mouvoir dans la pièce. Et quand on la bouscule maladroitement pour passer entre deux étagères, c'est aux pieds de l'homme que ses livres tombent. In a movie, that would be the meet-cute. Mais ils ne sont pas dans un film. 'Pardon.' ses genoux craquent dans le mouvement élégant qui la mène à ramasser les quelques bouquins. Tout ceci n'a aucun sens. L'ambiance la trouble ; il ne manquerait plus qu'on lui annonce une rencontre.
La nuque craque quand il penche la tête pour lire le titre d’un énième bouquin sur l’étagère. Les titres défilent sous ses prunelles et, occasionnellement, ses doigts attrapent les livres pour en lire davantage. Les couvertures sont colorées, remplies de dessins et d’animaux, de petits personnages aux noms faciles à retenir. Lola, Leo. Un lapin, un chien. Et Lip, il a la mission précise de trouver les prochaines histoires passionnantes qui berceront Jade. Il pense à ses opales qui s’écarquillent, à ces questions qui lui plissent le front, à sa bouche qui se mue d’inquiétude ou d’émerveillement. A ce moment rien qu’à eux, les jambes courbées au bord du lit, la couette qui borde le petit corps fragile de sa fille. Et quand il l’observe, il voit Isabel grandir en elle, et ça lui pince le coeur, à Lip. Qu’elle ne soit plus là, qu’elle manque ces moments de vie si précieux. Il soupire en attrapant plusieurs livres d’une saga palpitante qui suit l’épopée d’un hérisson vert. C’est distrait par une foule qui s’amasse qu’il s’avance vers les caisses. Derrière les silhouettes, il y distingue l’affiche pour une rencontre avec une certaine Marina Ronphile. Liseuse de palmes, d’avenir et de balivernes, selon lui. Il secoue la tête, et s’arrête dans sa course quand une jeune femme fait tomber ses livres à ses pieds. — C’est rien, et les genoux qui se plient pour l’aider à les ramasser. — Vous croyez à tout ça ? Qu’il lance dans un sourire, les yeux qui croisent finalement les siens d’un marron profond, mais pourtant si délicats.
La voix est différente ; tout est différent. La bulle pop, retour à la réalité. Le sourire est un peu pour froid qu’elle ne le voudrait d’une déception qu’elle dissimule. Len récupère les livres qu’il lui tend, deux romans si différents qu’ils n’auraient probablement jamais dû se retrouver sur la même pile. Mais Eleanor Collins aime les paradoxes. Quand elle se relève, l’homme lui pose une question à laquelle, honnêtement, elle n’avait jamais pensé. ‘Je n’y ai jamais vraiment réfléchit mais… pourquoi pas ?’ elle a ce regard un peu tendre, un peu naïf sur les mystères de ce monde. Qui est-elle pour juger ceux qui croient, ceux qui jurent avoir vécu ? ‘Ça doit être réconfortant, j’imagine, de se dire qu’il y a une part d’inexplicable dans l’univers.’ Ses épaules se haussent, elle observe cette foule qui s’amasse, doucement, pour l’événement. Les regards intrigués, ceux plein d’espoirs et dans l’instant, Len se dit qu’elle va rester. Ne serait-ce que pour voir. Elle n’a rien à perdre, non ? ‘Mais si elle commence à parler réincarnations ou choses comme ça, s’il vous plait, frayez-moi un passage vers la sortie.’ Le murmure est glissé, là, alors qu’elle se penche vers lui pour ne pas s’attirer les mauvais regards des fans en attente. Pourtant, il y a une petite pointe qui nait en elle. Quelque chose d’inexplicable, un espoir complètement fou. Elle pense à lui, à qui elle ne peut plus parler. Celui qui lui manque, toujours, mais qu’elle arrive parfois à oublier.
Elle n’a aucune idée de quoi attendre d’une chiromancienne. A vrai dire, Rory n’y connaît rien, s’imagine juste du folklore autour d’une boule de cristal, ainsi que beaucoup de mise en scène pour en arriver à une renommée mondiale. Mais pour l’heure, elle préfère lancer un regard concerné à Wes à l’évocation de son signe astrologique. Si elle y croit ? Seulement quand ça l’arrange. « Je suis verseau, je crois que c’est mauvais pour notre comptabilité. C’est une science très sérieuse Wes, on ne prend pas les astres à la légère ! » Il la décontenance dans sa performance théâtrale à déposer sa main sur le bas de son dos, et elle pourrait piquer un fard immédiatement. Il lui faut quelques secondes pour se résigner à échapper à ce contact, faire comme si de rien n’était. Elle lui donne plutôt un coup de coude dans les côtes à la place. Il se moque d’elle. Les rôles auraient certainement été inversés s’il était celui qui avait eu l’idée de cette drôle d’activité ce soir. L’inconnu chez qui Wes a cherché secours se contente de le dévisager avant de s’éloigner. « Un convaincu, lui. » Qui devait être prêt à boire les prédictions de Madame Ronphile dans un futur très proche. « Il va falloir t’y mettre rapidement si tu veux tes huit enfants. » Elle aussi peut l’embêter après tout. « … Mais s’il y a des Shepherd’s Pies, alors c’est un projet de vie sympa. » Elle aurait bien vu Wes avec des tas d’enfants autour d’une table. Mais la concernant, la blonde n’avait aucune idée de ce qu’elle aimerait entendre. C’était bien pour cette raison qu’elle était venue. « J’aimerais qu’elle me prédise le déménagement de mon voisin du dessus. Ah, et la survie assurée des nouvelles plantes que je viens d’acheter. Et… » Ses prunelles croisent celles du psychologue. Il y a bien autre chose qu’elle pourrait souhaiter, mais ravale cette pensée. « Tu n’y crois absolument pas à tout ça, hein ? »
— Tu exagères. souffle-t-il avec un large sourire avant d'approcher sa bouche de son oreille. Ses doigts glissent sur ses hanches alors qu'il se rapproche un peu, subtile. — Après tout, nous sommes très compatibles. La taquinerie est douce contre sa peau, mais Wesley ressent la rigidité de Rory lorsque cette dernière se raidit. Il en profite pour se décaler de quelques centimètres, se dit qu'elle n'est probablement pas à l'aise avec l'affection publique.
Un rire quitte une nouvelle fois ses lèvres lorsqu'elle profite de sa réponse pour plaisanter à son tour et cette fois, Wes' arque un sourcil faussement vexé. — Je ne suis pas si vieux que ça. Bien sûr qu'il est trop vieux pour espérer avoir une ribambelle de gamins derrière lui, mais il préfère nier l'évidence. — Je ne peux vraiment pas t'aider avec les plantes, mais pour le voisin ... Il tente de rester sérieux quelques secondes supplémentaires avant de rire et de jeter un coup d'oeil autour de lui. — Non. On ne peut pas prédire l'avenir dans une tasse de thé ou dans une ligne de la main. Il pose un baiser sur sa joue, relève la tête lorsque quelques bribes de conversation parviennent à ses oreilles. — Elle va vraiment parler de réincarnation ? J'aimerais bien me réincarner en chat, tiens, si possible le tiens. La question est dirigée vers l'inconnue, mais il lance un bref regard amusé vers Rory lorsqu'il parle de son chat avant de reporter toute son attention sur les deux inconnus qui se trouvent pourtant à quelques pas. Il raconte, presque comme un secret : — Il crache sur tout le monde et déteste les grattouilles. Quel chat n'aime pas les grattouilles, dites-moi ?
épisode 3 - tc #4 folded in the lines of my palm autumn is a second spring
L'heure approche et l'atmosphère change au sein de la librairie. Plus qu'un petit quart d'heure avant que la rencontre avec Marina Ronphile ne commence officiellement mais la voilà qui apparaît et se faufile dans la foule pour rejoindre l'une des employées de la librairie. Vous n'oublierez pas mon samovar, n'est-ce pas ? Je dois m'hydrater régulièrement tout au long de la soirée. Sa voix est grave, ourlé de menaces voilées et de secrets qu'elle semble être la seule à connaître. Elle profite de sa présence parmi le commun des mortels pour les observer à la dérobée, se demandant quels seront les curieux qui viendront lui tendre la main et ceux qui seront entre temps rentrés chez eux sans oser lui poser ces questions qui leur brûlent les lèvres. Non je ne parlerai pas de réincarnation, je ne fais pas dans ce genre de sornettes, moi. Elle répond d'un ton tranchant à @Wesley Hughes qui a eu le malheur de se trouver à côté d'elle au moment d'émettre quelques doutes sur sa profession, et Marina déteste que l'on dénigre de la sorte sa spécialité. Je suis chiromancienne monsieur, une science reconnue depuis le XIIeme siècle. J'étudie les lignes et les signes contenus dans votre main pour y découvrir des éléments de votre avenir, rien de plus, rien de moins. Elle rabat dans son dos sa lourde étole de velours rouge et pince les lèvres pour faire comprendre à Wesley qu'elle n'ajoutera rien de plus. Ou plutôt si. Mademoiselle, votre main je vous prie. Et elle se tourne vers @Rory Evans qu'elle sent moins récalcitrante à une petite démonstration, laissant le couple de curieux à l'arrière les observer de là où ils sont.
@rory evans, @wesley hughes, @eleanor collins et @philip baldwin : quelle chance pour vous, Marina Ronphile est sortie de son antre avec un peu d'avance et s'est mêlée à votre groupe, prête à vous révéler quelques premiers secrets !
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Il a les palmes creusées de sillons qui se croisent et se décroisent. Le derme est calleux, abîmé par l’effort, par les flammes. Tendresse oubliée au milieu des cendres qui l’entourent. Et il se demande, Lip, si elle arriverait à lire quoique ce soit, la chiromancienne. Parce qu’il a les lignes bafouées par le temps qui passe, par le chagrin. — Pourquoi pas, en effet. Chacun ses croyances, je suppose. Mais il n’y croit pas à l’avenir - n’y croit plus. Pas quand il a promis l’éternité, et qu’elle n’est plus que poussière au vent, qu’un fantôme qui longe les murs. Il refuse d’accepter que son destin, c’était d’être père célibataire, perdu au bord d’un précipice dangereux. La noirceur dans les veines et l’éther au coin des yeux. Un gloussement passe ses lèvres, alors qu’il se penche légèrement vers l’inconnue. — Je suis pompier, on devrait pouvoir s’arranger. Clin d’oeil maladroit, et scénarios improbables qui dansent dans ses prunelles. Son regard se détourne pour se poser sur la voix grave qui se mêle à leur conversation qu’il pensait discrète. — Drôle de chat, qu’il glisse dans un murmure à la jeune femme à ses côtés, presque interrompu par Madame Ronphile elle-même, les orbes menaçants et les syllabes tranchantes. Il observe la scène, les doigts enroulés autour des bouquins qu’il venait acheter. Son attention se veut curieuse, néanmoins, et sans un mot, il regarde la jeune blonde offrir sa palme à cette diseuse de bonne aventure aux secrets qui découlent, soit-disant, des sciences.
Cette soirée a quelque chose d’agréable. Coincés dans l’univers réconfortant des livres et du mystique, plongés dans les mystères que contiennent les lignes de leur main. Elle se sentait étrangement détendue à enchaîner les plaisanteries, à profiter de cet instant de sécurité. Mais le contact de Wes, trop proche, trop tactile, la fait frémir. Elle a besoin de sa présence, pas de sa proximité. Si bien qu’elle préfère lui sourire, prétendre que tout va bien et qu’il ne s’est rien passé de ce genre. « Je n’ai pas dit que tu étais vieux… » Elle papillonne des yeux. Peut-être juste un peu trop pour subir encore huit enfants. Mais son offre subtile de l‘aider avec le voisin la fait se radoucir. « Je ne dirai rien. » susurre-t-elle en guise de réponse. La curiosité finit néanmoins par reprendre le dessus sur ce qui se passerait ici ce soir, ce qui serait dit, prédit. Ce qui était fiable, ce qui n’était que du folklore. Wes a l’air certain que c’est impossible, ce qui lui fait faire une moue déçue malgré le bref baiser sur sa joue. Dans son métier, tout avait une explication, une origine. Elle n’était pas supposée accorder la moindre crédibilité à la chiromancie. Et ce n’était pas le cas. Peut-être voulait-elle juste entendre quelque chose de positif à quoi s’accrocher. « Laisse mon chat en dehors de tes projets de réincarnation, tu veux ? »
L’intervention virulente de Marina Ronphile la fait sursauter. La chiromancienne était difficile à rater dans la foule avec sa tenue et pourtant, elle s’était faufilée avec une telle discrétion que Rory ne l’avait pas vue venir. Sa remontrance tranchante en direction de Wes a le mérite de faire sourire la blondinette qui doit se mordre les lèvres pour ne pas éclater de rire face à l’air penaud du psychologue. Néanmoins, le regard profond qui se dépose sur elle et demande sa main a le don de faire taire cette hilarité immédiatement. « Moi ? » Par réflexe elle regarde autour d’elle, peut seulement croiser des regards curieux. Rien ni personne qui ne viendra la sauver, pourtant. Et si elle avait été curieuse de venir, de rencontrer cette femme, elle aurait imaginé une consultation privée dont elle pourrait rire ensuite, rien qui ne se passe en plein public. Un peu de courage. Cela ne pouvait de toute façon pas être réel, n’est-ce pas ? « Avec plaisir. » Lentement, elle tend sa main, arbore un sourire pour cacher le fait qu’elle préférerait de loin disparaître dans le sol.
— Ton chat ... est le pire chat, ever. Pourtant, ses paroles demeurent en suspens puisque la chiromancienne s'est approchée et semble vexée par les mots du psychologue. — Et moi, je suis psychologue. J'aide mes patients à reprendre leur avenir en main sans devoir se fier à ces choses-là. grommelle-t-il, à son tour vexé par les propos de la femme. L'excentricité du personnage lui soutire un haussement de sourcils qui grimpe encore un peu plus lorsqu'elle demande à voir la paume de Rory. La jeune femme, visiblement gênée par l'intérêt que la plus vieille lui porte et l'attention qu'elle recueille au passage s'exécute et Wesley peine à conserver son sérieux. L'image est particulièrement drôle et il se demande ce qu'elle pourra bien inventer pour captiver l'audience et s'assurer que les gens demeurent intéressés et ne décident pas de pousser la porte pour aller festoyer ailleurs. — Et alors ? demande-t-il, soudain impatient, alors qu'il se prend au jeu.
épisode 3 - tc #4 folded in the lines of my palm autumn is a second spring
« Oui, oui. Vous. » L’impatience se lit dans sa prononciation. Elle déteste se répéter, Marina. Autant qu’elle déteste qu’on la fasse attendre. Par chance, @Rory Evans cède et lui offre sa main que la chiromancienne saisit avec force. Ses doigts parfaitement manucurés glisse sur la paume de sa main, alors qu’elle murmure : « Des ombres vous tournent autour, mademoiselle. Des ombres dangereuses, prêtes à éteindre la lumière qui émane de votre âme. » Elle relève la tête d’un coup, et jette un regard furieux à @Wesley Hughes avant de se concentrer de nouveau sur l’innocente, devant elle. « Il n’est pas toujours très simple de comprendre ce que les lignes cherchent à nous dévoiler, mais il semblerait que votre avenir soit plutôt fixé. Peut-être même… Maudit. » Elle tire sur la main de Rory et la pousse à se rapprocher d’elle. Un moyen idéal pour planter son regard dans le sien et pour accentuer l’effet dramatique de ses prochaines paroles : « Vous avez joué avec le feu, en amour, et même si vous êtes persuadée que la flamme s’est éteinte, vous devriez faire attention. Elle peut toujours vous atteindre et vous laisser de nouvelles cicatrices. » Elle prend une pause, puis lâche la main en toussant et cherchant sa prochaine victime du regard, mais fini tout de même par ajouter une dernière information capitale : « Il va falloir vous battre à l’avenir, pour conjurer le mauvais sort. » Puis, aussi rapide que l’éclair, elle fait face à la belle @Eleanor Collins « C’est à vous. »
Len lance un regard faussement surpris à celui qui se targue d'être pompier ; pas qu'en soit la chose paraisse décadente, c'est surtout la coïncidence de l'instant, qui la fait rire. À croire que le destin, quand il le veut, est bien fait. Elle s'apprête à ouvrir la bouche quand la voyante fait son apparition et attire l'attention générale. Elle jette son dévolu sur une jeune blonde et quelque chose, quelque chose dans l'opération la fascine. Bien sûr que Len se demande si ces choses-là sont feintes, si le tour de passe passe n'est pas simplement un acte. La veuve veut garder l'esprit ouvert, observe avec intensité les échanges, cherche à savoir si les dires ne sont pas trop vagues pour être sincères. Marina lui parle d'ombre et de lumière, d'âme, des concepts un peu trop éloignés pour qu'Eleanor soit totalement convaincue. Alors, elle glisse un sourire en coin au pompier. 'Je ne sais pas vous mais pour l'instant, je ne suis pas éboulie.' elle ne l'a pas entendu s'approcher, démarche rapide et féline, mais elle sent soudain une présence froide à côté d'elle. Quand ses yeux se posent sur la chiromancienne, un frisson lent remonte le long de son échine. 'Non, je -' elle s'arrête sous le regard insistant ; essayer de se sortir de cette situation ne servirait à rien. Alors, elle tend les livres qu'elle porte à l'homme à côté d'elle dans un sourire gêné, regard un peu fuyant, pas certaine soudain de vouloir entendre ce que les astres ont à lui dire. Mais elle tend la main, malgré tout. Et retient son souffle, un peu.
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