épisode 3 - tc #5 let me tell you the truth. autumn is a second spring
C'est une saison un peu magique, surtout à l'approche d'Halloween. Les rues de la ville se voient envahies de voyantes et autres diseuses de bonne aventure prêtes à révéler divers secrets pour quelques pièces. La librairie The Last Bookshop a décidé pour la peine de créer un événement unique le vendredi 15 octobre avec The Great Virginia, une spécialiste en tarot venue exprès pour quelques heureux clients !
L'ambiance est au rendez-vous pour ce petit-groupe qui est attendu à exactement 21h21, heure miroir propice pour dévoiler les mystères concertants votre avenir. Des fausses bougies sont déposées sur les étagères et une sélection d'œuvres en harmonie avec le thème de la soirée est disposée non-loin de l'entrée. De quoi vous aider à patienter avant l'entrée en scène de la célèbre voyante.
Nous sommes le vendredi 15 octobre, à 21h21. Votre personnage a décidé de se rendre à cette petite soirée spéciale de lecture de tarot organisée par The Last Bookshop. Il se retrouve en petit comité à cette soirée un peu particulière...
Merci de privilégier les post courts pour garder une bonne dynamique et d'écrire en français pour que tout le monde puisse lire et suivre ce qui se passe dans ce sujet. Il n'y a pas d'ordre de passage à respecter mais soyez vigilant.e.s aux interventions que @The Mockingbird ne manquera pas de faire.
Comme toujours, n'hésitez pas à contacter le staff pour toute question ou suggestion
Dernière édition par The Mockingbird le Ven 29 Oct - 9:46, édité 1 fois
Dans le genre ‘je vois une affiche et je fonce’ Amalia est plutôt douée. Elle était passée plus tôt dans la journée pour acheter un livre à sa sœur et avait fini par ressortir sans le bouquin en question, mais avec une inscription à l’événement de ce soir. Une voyante dont la réputation est comptée en nombre de followers (des dizaines de milliers, si elle a bien tout compris), allait prédire l’avenir de quelques chanceux. Ah, l’avenir ! Comme s’il était tout tracé ! Et pourtant, ce monde est aussi fourni de mystère et de magie. Est-ce qu’une vieille dame (parce que forcément, dans sa tête, elle doit être âgée pour communiquer avec les esprits et tout.), allait révéler des choses que personne ne peut réellement savoir ? Des secrets bien enfouis ? Et est-ce qu'il y aura du thé bizarre à boire où des gâteaux avec un peu d'hallucinogène dedans ? Tout est possible non ? Peut-être pas, l'endroit est quand même bien trop sérieux pour se laisser emporter par ce genre de délire.
Une fois sur place, Amalia réalise cependant que le propriétaire à préparer l’ambiance. Ce qui est vraiment chouette. Les bougies, le brouillard, une petite musique d’ambiance et une énorme table ronde avec une boule de cristal – très cliché, mais en même temps sans ça, ça aurait fait très pauvre comme décoration. Face à l'excitation, elle est arrivée un peu tôt, mais ce n'est pas grave. Cela lui laisse plus de temps pour se préparer mentalement à la suite. Mais comme elle sombre dans ses pensées, quand la porte derrière elle s’ouvre, elle sursaute. « Ah, vous m’avez fait peur ! »
Ellie déambule dans les rues. Le son des talons claque tandis que ses yeux s'émerveillent. Elle entraîne Theoden en s'amusant d'une dynamique fallacieuse. Il est flic, elle a un sac Hermès. Les prunelles se juchent puis elle s'arrête devant la librairie. Une inscription ridicule simplement pour piquer là ou ça l'ennuie le plus. Un monde de fantaisie et des féeries dans lesquelles son âme se gorge lascivement. Elle y croit aux forces supérieures, aux démons et aux esprits. Elle a le ventre qui se tord et la silhouette qui s'hérisse en franchissant la porte. Ellie refuse de lire son avenir. Ce qui l'effraie, ce n'est pas les possibilités inconnues mais l'injonction d'un refus. Une brisure dans tout ce qu'elle espère secrètement. Retrouver Mavi, retrouver Baz, retrouver un équilibre. Si la boule contredit le fantasme, elle étouffe. Alors elle glisse entre les ondoiements des bougies. Elle sourit en fixant la jeune femme qui sursaute. — Oh, je suis désolée. Il est vrai que la tête de Monsieur Shelley fait peur. Elle se moque en se tournant vers lui. Habillé de noir, de gris, d'amertume. Il a cette étincelle dans les prunelles et le charme qui précède. — Je m'appelle Elia. Monsieur Shelley est là pour demander à la voyante si elle peut l'aider à retrouver mon sac dans une boule de crystal. Deux semaines d'investigation et rien. Elle oscille, fluctuante dans ses humeurs. Sa voix s'adoucit. — Le pauvre, il est null à son job. On a recours à des moyens mystiques. Elle se redresse, charmeuse et outrageusement sociable. — Vous y croyez ? Le souffle s'amenuise alors qu'elle redresse l'échine. Elle en a un peu froid dans le dos, de voir toutes ses babioles, de plonger dans l'antre d'une magie qu'elle ne comprend pas.
Un soupir fend ses lèvres alors qu’il s’imagine encore, avec regret, se prélasser contre le comptoir d’un bar. Même chez lui, au fond du canapé dans lequel il s’endort un soir sur deux. Loin des envies inconsistantes d’une héritière dont il ne cherche déjà plus le sac à main depuis longtemps. À quoi bon perdre du temps pour des papiers qu’elle a déjà remplacé, et de l’argent qui ne lui manque déjà plus ? Les mains dans les poches, sans un mot, dans son dos. C’est par caprice qu’elle l’entraîne dans son sillage, au rythme d’un déhanché qu’il apprécie du coin de l’œil. Miss Yılmaz s’arrête là où le mysticisme commence. Tarot reading, right. Au bord d’un reniflement méprisant. Il ne croit pas à la flatterie, et encore moins aux vérités qui se distillent dans le spiritualisme. Il aime ses esprits alcoolisés, à quarante degrés. Brûlants, plutôt qu’éthérés. Il ne fait pas attention à ce qui l’entoure. Ni aux fausses bougies, ni aux livres qu’elles garnissent. Et encore moins à la personne qu’il effraie, jusqu’aux remarques qui le sertissent ensuite. Je suis navré, s’excuse-t-il par automatisme. La politesse s’incruste encore sous l’épiderme, et il courbe l’échine sans pour autant s’aplatir. Pour elle, poursuit-il dans un énième soupir, en glissant sa main contre la chute de reins de Miss Yılmaz. Il l’effleure à peine. Ce n’est qu’une caresse sur le bout du tissu en se fendant d’un sourire. Et sa tendance à trop en dire. Qu’il condamne, d’un coup d’œil.
Il trace des formes invisibles du bout des pieds. Cent pas le long du trottoir pour patienter, cent pas et aucune nouvelle concrète de sa part. Venir ici n’était pas son idée, mais il s’est laissé happer par une présentation aussi amusante que mystique, faite par Harriet de la situation. Baz ne croit pas vraiment en ces choses-là. Plutôt cartésien, surtout terre-à-terre. Il est de ceux qui ne croient que ce qu’ils voient, et les histoires de fantômes et d’énergies le dépassent et ne l’intéressent pas vraiment. C'est pourtant avec un grand sourire qu’il a accepté de venir, à la base ; pour faire quelque chose de différent, pour passer un peu de temps avec elle, autrement. L’échange de message est bref, mais au moins, il la sait en route. Le froid lui mord les joues et le bout des doigts, les minutes s’alignent et il tangue d’un pied sur l’autre, Monroe. Il se pince les lèvres et devant le retard évident de la jeune femme, décide de lui envoyer un dernier message pour prendre des nouvelles et lui dire qu’il l’attend à l’intérieur. Ceci fait, il s’engouffre dans la librairie et ses épaules retombent immédiatement, devant la vague de chaleur qui l’accueille. Il discerne un petit groupe plus loin – un couple et une jeune femme en retrait, au premier coup d’œil. Il s’avance, un peu paumé, maladroit. Observe distraitement ce qui l’entoure, avant d’en revenir aux autres personnes présentes. “Heu, bonsoir ?” Un éléphant dans une boutique de porcelaine. Il perd toutes ses couleurs, Baz, quand les visages se précisent et qu’il reconnaît Elia comme étant la jeune femme du supposé couple. Ses hypothèses lui semblent soudainement plus foireuses, il hésite à faire demi-tour, pour une seconde peut-être. “B-Basil.” Qu’ils aient entendu ou non importe peu. Il aimerait disparaître entre les livres, croire suffisamment aux fantômes pour en devenir un lui-même, à cet instant précis.
Un rien l’effraie, Amalia. Elle est bon publique, toujours à rire quand le timing est bon, à pleurer quand la musique l’emporte. Un courant d’air suffit à lui donner des frissons, à imaginer le pire. Une main squelettique à autant d’impact sur elle, qu’une araignée au plafond. Par chance, aucun monstre sortant des enfers n’est derrière elle. Juste un homme plutôt bien accompagné, entouré d’une obscurité qui la ferait fuir si elle n’était pas coincée dans une librairie.
« Un peu… » dit-elle en observant la déesse qui a passé la porte. Un visage de poupée qu’Amalia apprécie bien plus que celui qui l’accompagne. Il entre en harmonie avec le décor, mais elle, c’est l’inverse. Un rayon de soleil, attiré par ce qui est impensable, par la magie qui réside derrière les cartes. « Oh, si vous avez tendance à trop en dire, alors c’est moi qui m’excuse. » Elle fait un clin d’œil complice, garde l’histoire de sac pour rebondir plus tard, et se tourne vers le nuage ténébreux : « Je suis pareille. Amalia. »
Elle n’en dit pas plus, attirée par un nouvel arrivant qui arrive vers eux.
« Basil ! C’est hyper rare comme prénom, non ? » Elle est persuadée que son sourire peut être encore plus charmant que ça, si elle parvient à l’intégrer à la conversation - de manière subtile ou non. « Je me demande si les cartes vont vraiment révéler de sombres secrets. » Elle lance un coup d’œil au fameux Mr Shelley puis lance à Elia : « Si jamais vous voulez changer de partenaire après avoir appris qu’il a plusieurs cadavres dans son jardin, n’hésitez pas ! » Elle se met à rire, plaisantant pour briser la glace. Aucune subtilité dans ses paroles, mais ça lui convient comme ça.
Elle bascule entre les fluctuations des lumières. La main de Theoden, même furtive, crée la déroute sur sa peau. Une esquisse de contact qui s'interdit sous le joug de leurs mésententes. Il est l'officier de police incapable. Elle est l'héritière, too pretty to burn. Son regard glisse dans la pièce. Tout semble étrange, onirique. Des essaims d'étoiles dressés dans une ambiance qui pompe l'air dans ses poumons. Ellie trouve refuge dans la douceur de son interlocutrice. Amalia lui inspire confiance trop vite. Alors elle se rapproche un peu, se dégageant de l'emprise de son partenaire. Le diable les habite déjà. Lui, avec ses palmes si noires. Elle, avec mille ratures. La porte grince et elle se raidit sous le bruit des pas. Le silence l'infecte alors qu'elle fixe la silhouette de Basil, stupéfaite par les lignes d'une destinée qui les sépare pour mieux les faire chuter. Les lèvres se froissent pour esquisser un sourire. — Theoden c'est encore plus rare ! Siffle-t-elle en faisant référence au prénom de Monsieur Shelley. Bien sûr, ce n'est pas une compétition mais dans la panique elle se replie sur ses acquis : la présence d'un homme inconnu,dont elle espère la noirceur si vaste qu'elle peut l'engloutir entièrement. — Je sais déjà ce que les cartes disent ... Que l'amour, c'est stupide. Elle a le coeur élastique et le fantasme ancré dans les yeux. — Monsieur Shelley a l'air louche mais je l'aime bien. La tête tourne, elle rit pour rejoindre Amalia dans la plaisanterie. Au fond, la boule se forme dans sa gorge. Elle se sent piégée. — Basil, qu'est ce que tu fais là ? Je ne pensais pas que tu t'adonnais aux connexions spirituelles ... A moins qu'il soit là pour quelqu'un d'autre. Ellie agite les épaules. Elle refuse de l'envisager. Elle ne peut pas le voir, elle ne peut pas le concevoir. Alors elle esquisse un pas en arrière, si vite si maladroite, son dos claque contre l'étagère. Les décorations s'agitent. Le miroir de la voyante tombe. Elle sursaute, ses prunelles fixent les fragments ou les reflets se mélangent. — Oh non sept ans de malheur! Elle halète, horrifiée.
Il filtre avec les limites de la bienséance, sans pour autant jamais les franchir. Sa main persiste à peine contre la chute de reins de Miss Yılmaz. Il profite de l’extravagance des lieux : entre le fantasme ; un mirage exacerbée par l’excès de livresen thème le long des étagères, et le réel, comme une vérité empirique irréfutable, sous la semelle de ses chaussures ternies par l’usure. Theoden soupire, à regret d’avoir confié son prénom en entier à celle qui s’arroge supérieure hiérarchique, et partenaire aux mœurs si bien gardés. Il espère encore parvenir à les détourner, ce soir ou le prochain. Quitte à se faire tirer les cartes pour connaître les fatalités que le destin lui réserve. Ou la surprise, alors qu’il arque un sourcil pour mieux dévisager le nouveau venu de la tête aux pieds. Basil.. Monroe, c'est ça? demande-t-il pour s’en assurer au bout d’une inflexion. Il ne pense pas se tromper, mais il n’a pas le temps de l’entendre le certifier qu’un fracas interrompt le fil de sa réflexion. Theoden leur tourne déjà le dos, aux autres, pour attraper Miss Yılmaz par la main, et l’éloigner du carnage de verre, de tain et d’argent avant de s’assurer qu’elle n’a rien. Pour l’instant, car la superstition se fait prophétique, lorsqu’un souvenir le foudroie comme un eurêka. Mais la présence de quelqu’un qu’il a connu, six ans plus tôt, presque sept — comme un hasard aux relents d’ironie mal famée, ne l’intéresse pas autant que ce qui le lit à sa compagne du soir, à en juger par le ton qu’elle emploie pour lui parler. Je suis flic, précise-t-il à l’attention de la plus jeune de l’assemblée pour dissiper ses doutes concernant les secrets qu’il cache. Seulement ripou, un peu, à peine, pour avoir délesté ce garçon d’un problème.
épisode 3 - tc #5 let me tell you the truth autumn is a second spring
L'heure approche et la librairie se remplit peu à peu de curieux venus rencontrer The Great Virginia. Dans l'arrière salle réservée aux membres du personnel, celle-ci procède à un dernier tirage et soupire en constatant que les cartes s'obstinent à lui raconter encore et encore la même version des faits. Elle qui déteste devoir annoncer de mauvaises nouvelles aux gens en est aujourd'hui la destinataire, et cela ne lui plaît vraiment pas. Elle finit par se lever et déplier son petit mètre quarante-trois pour ouvrir la porte et jeter un œil, curieux, vers le public qui sera le sien. Elle remarque tout de suite un groupe de jeunes gens en pleine discussion, pas tout à fait un groupe d'amis bien qu'il s'en dégage quelque chose de bon, et sursaute alors que @Ellie Yılmaz renverse un miroir qui éclate en autant de morceaux que d'éclats de malheur. Pauvre petite... Elle contre le mauvais œil d'un signe de la main dans son dos qui rappelle ses vieilles racines italiennes puis se décide à passer le pas de la porte pour se joindre à la foule alors qu'un employé de la librairie se charge d'enlever les débris de miroir avant que quelqu'un ne se blesse. Il lui est difficile de passer inaperçu, de par sa petite taille et par la quantité de bijoux qui miroitent à ses doigts et son cou, et elle fend les différents groupes jusqu'à rejoindre celui qu'elle avait repéré depuis l'arrière salle. Bonsoir mes petits, je suis ravie de vous rencontrer. Elle a une voix qui ressemble au pépiement d'un oiseau mais une lueur sévère dans le regard. Elle en sait plus sur eux qu'il ne peuvent le croire, du moins si les cartes ne se sont pas trompées.
Il est encore temps de faire demi-tour après tout, mais quel genre de message est-ce qu’un tel comportement pourrait renvoyer ? Il ne préfère pas y songer et se contente d’analyser la situation pour en retrouver le contrôle. “C’est...” Rare oui, plus ou moins, il ne sait pas vraiment et ne prend pas tant la peine de répondre. L'esprit tourne à plein régime mais les mots peinent à dépasser la barrière de ses lèvres. La voie d’Amalia n’est plus qu’un écho et celle d’Ellie s’y mêle, ne faisant qu’accentuer la confusion qui règne déjà dans son esprit. Il jette un coup d’oeil au dernier membre du petit groupe. Un visage qui se dessine enfin dans les ombres, curieusement familier. Il fait écho au prénom évoqué plus tôt par Elia. Theoden, comme l’ami de Nell. Theoden, comme l’allié d’hier qui se fait traitre aujourd’hui. “Basil Monroe, oui.” Il s’écarte un peu du duo, beaucoup peut-être, comme pour apporter un certain équilibre à la composition de la pièce. Il s’arrête entre eux et la jeune inconnue – Amalia, donc – pour qui il a un drôle de sourire un peu contrit. Comme si elle était au courant de tout, comme si elle pouvait l’aider, même s’il n’en est rien. “Non, non c’est vrai que je ne crois pas en ces choses-là mais... Les gens sont imprévisibles, non ?” Il les vise tous les deux, le flic et elle. Du bout des prunelles, à la portée de ses syllabes. Le monde est petit et il est surtout mal foutu – ce soir en est l’exemple concret. Un miroir est brisé et il ne peut s’empêcher d’en rire, Basil. Consterné et amer, surtout. “Sept ans de plus, qu’est-ce que ça peut bien faire ?” Et il se détourne avec détachement, observant plutôt l’arrivée de la fameuse Virginia. Cette même femme qui s’avance, sans considération aucune pour les autres curieux. C'est devant eux, qu’elle s’arrête et c’est devant elle, qu’il plonge dans le silence à nouveau, Baz.
Cette soirée baigne dans l’imprévisible. L’attente de la voyante, ajoute du piment à son impatience alors que des nouveaux curieux arrivent. Elle voit en Elia une alliée entre les étagères faussement maudites. Quelqu’un vers qui se tourner si la peur l’envahit. Qui sait ce qui sera prononcé ce soir, ce qui la marquera peut-être à vie ? En attendant, elle étudie doucement les personnages présents, et ne sait vraiment pas quoi penser des deux hommes. Le flic baigne dans un nuage qu’Amalia aimerait faire disparaître, mais Elia est sa partenaire. Si elle ne peut pas le faire sourire, alors pourquoi Amalia en serait-elle capable ? Un drôle de défi qu’elle enterre dans sa tête pour se concentrer sur l’autre invité. Basil. Un autre solitaire qui semble être connu des deux autres.
« Oh oui, ils le sont. » Elle a sans doute moins vécu qu’eux, mais elle le sait. Chacun surprend l’autre, toujours.
Avant de pouvoir prononcer quoi que ce soit de plus, Elia s’éloigne, Elia touche un miroir qui décide de répondre favorablement à la gravité. Elia brise ce miroir et le son de cette déchirure force Amalia à boucher ses oreilles avec les deux paumes de la main. Catastrophe ! Et l’autre qui rit…
« De plus ? » Qu’elle marmonne, réalisant plus que jamais, qu'elle est la quatrième roue du carrosse. La nouvelle. S’il y a trop de blagues dont elle ne comprend pas le sens, elle va vite taper du poing. Moment parfait pour la voyante d’arriver.
« Vous êtes magnifique ! » Elle adore, Amalia, qu’une voyante joue les jeux. Qu’elle réponde aux clichés que beaucoup ont en tête. « Comment on procède ? Qui commence ? Le plus vieux en premier… J’pari que c’est Monsieur le flic, le plus âgé. »
épisode 3 - tc #5 let me tell you the truth autumn is a second spring
Le compliment lui va droit au cœur et The Great Virginia ne manque pas de rougir et de sourire face aux belles paroles de la jeune @Amalia Bowen . Un petit moment de douceur dans une soirée qui s’annonce lourde en révélations. Les cartes n’ont cessé de lui raconter encore et encore la même chose et désormais, elle doit faire face à ce petit groupe déjà bien maladroit. Confortablement installés sur sa chaise, elle se tourne vers (selon ce qui est dit) la personne la plus âgée de la bande. Un homme à l’aura bien ténébreuse @Theoden Shelley .
« No, no, no. Signorina, respectez vos ainés. Cela vous sera favorable à l’avenir, croyez moi. » Elle commence à mélanger les cartes tout en fixant le garçon silencieux et en retrait. Ses premières révélations se feront avec @Baz Monroe . « Vous. Approchez. » D’un geste parfaitement contrôlé, elle glisse les cartes sur la table. Le tintement de ses bracelets accompagne chacun de ses mouvements. « Choisissez trois cartes. » Elle se recule légèrement pour l’observer faire son choix et en profite pour observer ce que sa posture dit de lui, son regard… Une fois les trois cartes décidées, Virginia retourne la toute première : « L’empereur, à l’envers. » Un mauvais présage : « Une tyrannie approche. Une domination qui est loin de vous plaire et qui vous pousse dans l’indécision et l’instabilité. Bientôt, l’intolérance sera totale. » La deuxième carte : « Le huit de denier. » Elle acquiesce, satisfaite : « Vous allez avoir une prise de conscience, un changement, quelque chose va vous pousser à vous engager dans une cause plus grande que vous même. » Puis un cri, en retournant la troisième carte : « Le jugement ! Tout sera clair pour vous. Limpide comme jamais. Ce nouveau départ, cette renaissance, est liée à votre prise de conscience. Votre destin se rapproche de plus en plus de vous. »
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