épisode 3 - tc #6 down the rabbit hole autumn is a second spring
Comme chaque année, le Bristol City Museum and Art Gallery organise plusieurs nocturnes afin de dévoiler des œuvres uniques et atypiques. Les places étant limitées, c'est une super occasion de découvrir les histoires les plus terribles de certains des grands artistes de la ville.
Un nouveau groupe de visiteur est attendu derrière le musée, le samedi 16 octobre à 20h30. Ils descendront ensemble dans les sous-sols, accompagnés de leur guide, le vieux Baxter. Celui-ci a gentiment demandé à ce que chacun éteigne son téléphone ou utilise le mode avion afin de profiter pleinement de la soirée qui les attend...
Nous sommes le samedi 16 octobre, et c'est une nouvelle nocturne dans le musée qui attend votre personnage. Celui-ci a sans doute vue la belle annonce dans les journaux, où alors a reçu une invitation exceptionnelle. Les couloirs menant à l'exposition de la nocturne sont sombres et glauques, un aperçu particulier pour cette soirée...
Merci de privilégier les post courts pour garder une bonne dynamique et d'écrire en français pour que tout le monde puisse lire et suivre ce qui se passe dans ce sujet. Il n'y a pas d'ordre de passage à respecter mais soyez vigilant.e.s aux interventions que @The Mockingbird ne manquera pas de faire.
Comme toujours, n'hésitez pas à contacter le staff pour toute question ou suggestion
Dernière édition par The Mockingbird le Ven 29 Oct - 9:47, édité 1 fois
Vingt heures trente. Tabitha se pointe, juchée sur des hauts talons. La démarche cassante, fracassante. Le pas est vif, mais en aucun cas Tabitha ne se presserait pour un tel événement. Son regard planté sur son téléphone, attendant une notification qui n’arrivera pas. Ses mâchoires se serrent sous la colère invisible. Plus tard, plus tard. Elle résoudrait ce problème plus tard. Charlotte est là, ayant répondu à son invitation à peine quelques heures plus tôt. En l’absence de James, elle avait momentanément pensé ne pas y aller – mais au final, c’était exactement ce dont elle avait besoin. Resserrant un peu le long trench en cuir qu’elle portait, elle ourle ses lèvres d’un sourire alors qu’elle se rapproche de son amie. Toujours aussi classe je vois ! L’enlace rapidement, avant de plonger sa main dans l’une de ses poches, pour en tirer les tickets. Les précieux. Encore désolée de t'avoir prévenue au dernier moment, mais je suis contente de te voir.
Elle la prend par la main pour l’entraîner à sa suite, tendant les tickets au premier venu pour pouvoir entrer dans le bâtiment. A propos, tu devrais savoir que c'est un client qui m'a offert les places. Je pense qu'il voulait que je vienne avec lui, mais je ne suis pas sûre. Donc y'aura peut-être un creep ce soir.. Sauf que voilà, elles étaient entrées, et il n’y avait plus de retour en arrière possible. Il semblerait qu'elles soient pile à l'heure, car celui qui avait l'air de présider les choses, ce soir, semblait justement les attendre pour commencer à donner ses instructions. Pas de téléphone. Avec un soupir, elle s'exécute. Et j'ai pas de sac. Tu veux bien ?
Ken n'a pas sa place ici. Dans ce pays, dans cette ville ou encore dans ce musée. C'est le sentiment avec lequel il vit depuis plusieurs semaines. En réalité, il n'a même pas été invité. Son beau-père et sa mère, oui. Dommage, il a malencontreusement perdu ses deux invitations. Officiellement chapardées par son beau-fils, la dernière fois qu'il était chez eux. Cela lui a pris sur un coup de tête. Le courrier était là, devant lui. Comme d'habitude, ils ne faisaient pas attention à lui. Il a pris les deux billets, pour n'en utiliser qu'un. Let it go to waste and go to hell. Il ne comptait pas venir et puis, peut-être que cela aurait plus d'impact si c'était lui, là-bas, à leur place. Même si, à quoi bon? Ils ont probablement déjà oublié. Theoden lui, était déjà occupé ce soir sinon, il lui aurait probablement proposé. Quitte à le mettre dans la confidence de son acte puéril et irréfléchi. Pas qu'il regrette. Il regrette rarement. Ce qui est fait est fait. Puis, il a toujours été doué pour voler, c'était trop agréable pour ne pas agir. Quand les conséquences sont nulles, pourquoi s'en priver. Les mains dans les poches, à l'arrière du groupe, c'est ainsi qu'il compte se comporter ce soir. Observer, c'est pour ça qu'ils sont tous là. Ce musée n'a rien des musées de chez lui. L'art ici non plus. Finalement, cette visite s'annonce plutôt positive. Parfaite introduction. Il active le mode avion de son téléphone avant de l'enfoncer dans la poche de son pantalon. Derrière lui, deux jeunes femmes s'activent et c'est alors qu'il entend la fin de leur conversation. Ce qui l'incite à intervenir. — Juste pour info, on nous a informés juste avant votre arrivée que les sacs doivent être laissés dans les vestiaires. Ce qui est plutôt logique, quand on y pense, pour une telle visite dans les sous-sols d'un musée.
à la vue d’un message de tabitha sur une invitation, charlotte n’hésita pas une seconde pour accepter. ses week-ends étaient plutôt ennuyants, à vrai dire : pas du genre à sortir faire la fête, pas d’amourette, elle préférait s’enfermer chez elle soit pour lire les manuscrits de chez abott, soit pour regarder une série... elle sautait donc toujours sur l’occasion de voir la poignée d’amies qu’elle avait. lorsqu’elle retrouva tabitha au musée, elle l’enlaça à son tour. sublime, comme à son habitude. ′ ne t'inquiète pas, ça me fait plaisir de te voir aussi. et merci pour l'invitation, ça faisait longtemps qu'on ne s'était pas retrouvées ! ′ charlotte hocha la tête à l'anecdote de son amie, et à la mention du creep de ce soir. c'était ça qui était bien avec tabitha : avec elle, charlotte ne s'ennuyait jamais.
une fois arrivées devant leur hôte avec ce qui semblait être le reste du groupe, la jeune femme fut tout autant surprise concernant la nécessité de couper son téléphone portable. étant donné que le sien avait l'habitude de sonner toute les demi-heures, elle pouvait comprendre que ça pouvait en énerver plus d'un. alors qu'elle était sur le point de ranger le sien et celui de tabitha dans son sac, elle tourna la tête lorsqu'une personne du groupe leur adressa la parole. ′ ah... bon, pas grave, je vais les prendre dans la poche de mon manteau. ′ elle inclina la tête vers le jeune homme asiatique, pour le remercier de son intervention, avant de mettre les téléphones dans chacune des poches de son manteau. ′ ça fait longtemps que je n'ai pas été dans un musée... ′ elle parla tout bas, intriguée par ce que la visite aura à leur offrir... pour sûr, ça la changera de ses habitudes.
La visite n'a pas encore commencé qu'Edan sent déjà sa patience mise à l'épreuve alors que les derniers retardataires font leur entrée sans prendre la peine de s'excuser et que d'autres se plaignent d'avoir à couper leur portable le temps d'une petite heure. Il ne sait pas ce qui s'est passé avec ces générations-là mais quelque chose s'est perdu au fil des années et il doute qu'on puisse un jour arriver à rectifier le tir. L'envie d'en rappeler certains à l'ordre le démange mais il se retient, serre les poings dans les poches de sa veste et se contente d'observer la petite foule hétéroclite qui se constitue autour de Baxter et s'apprête à passer une soirée d'un genre un peu particulier. Il prend garde à faire comme s'il ne connaissait pas vraiment le guide, un soin d'autant plus nécessaire qu'il sait sa présence des plus discutables en ce jour, mais avait fini par remporter gain de cause en rappelant qu'il avait participé à toutes les précédentes nocturnes du Bristol City Museum and Art Gallery et que son absence, plus que sa présence, pourrait être utilisée comme preuve de complicité quant à la suite. Pour l'instant il reste en retrait, observe les participants tout en faisant pine de s'intéresser au programme de la visite. Il connaît déjà une partie des sous-sols du musée pour y avoir déjà été mais est impatient de découvrir ce qui y sera exposé cette fois et, lorsque le groupe se met enfin en mouvement à la suite de Baxter, Edan ferme la marche. Vous inquiétez pas, vous êtes sûrement pas la seule à jamais y mettre les pieds. Il assène cette vérité en réponse à la remarque faite à la jeune femme devant lui, une partie d'un duo qu'il soupçonne de vouloir passer la visite à glousser et papoter, mais qu'il espère pouvoir être attentif lorsque Baxter se décidera à passer aux choses sérieuses.
Elles ne sont pas en retard, c’est complètement faux. Elles sont juste à l’heure – même si certains s’accorderaient à dire que cela n’existe pas, que l’on est soit en avance soit en retard. Au diable les mauvaises langues ! Alors non, elle n’apprécie pas la remarque du jeune homme ( @Ken Ayanami ), qui les met au courant de l’interdiction d’avoir un sac avec soi pendant la visite, même si elle n’en montre rien de plus qu’un regard noir. Amère. Heureusement, Charlotte décide de prendre le téléphone dans sa poche – Tabitha en avait certes plusieurs sur son manteau, mais la plupart étaient fausses. ( @Charlotte Fawkes ) De rien pour l’invit’ … et merci.Pour le téléphone, et d’être venue.
Tabitha acquiesce les paroles de Charlotte, même si elle ne pouvait en dire autant. Un autre homme intervient dans leur conversation – une manie ce soir – en affirmant qu’elle n’était sans doute pas la seule à ne jamais y mettre les pieds. ( @Edan Finch ) Ah ? Elle interroge, pourtant le mec avait bien une tronche à rester des heures et des heures devant des peintures. On a essayé d’en faire un maximum à Londres, avec Ashton. Il y a toujours des choses sympa à voir. Vous savez s'il y a un thème particulier ce soir ? Et puis, au moins, ils étaient au sec, au chaud, et pas derrière un écran. Après un moment, elle réalise … que c’est le guide du groupe qui lui a offert les deux places. Merci de m’avoir invitée ... lui signale-t-elle quand elle se retrouve à ses côtés. Un sourire discret, partagé. L’homme est âgé, et pourtant, il savait encore surprendre sa femme. Ou son homme. Elle ne se souvenait plus trop. Un type bien, assurément. Ou un vrai creep qui allait tous les tuer dans les sous-sols du musée. Au choix. Mais leur troupe bouge enfin, direction la visite.
Spoiler:
J'étais persuadée d'avoir déjà répondu Bref Baxter mon gars sûr
épisode 3 - tc #6 down the rabbit hole autumn is a second spring
L'heure de la retraite approche pour Baxter Gibbs, employé par le Bristol City Museum and Art Gallery depuis si longtemps qu'il a parfois l'impression de mieux connaître les œuvres exposées que certains des membres de sa famille. Il n'y aura pas de grande fête pour célébrer son départ, il est là depuis bien assez longtemps pour savoir que cela ne fait pas partie des habitudes de la maison, mais cela ne l'empêche pas de préparer une petite surprise pour les visiteurs de ces nocturnes. Il salue chaque nouvel arrivant dont il contrôle le billet d'accès, puis coche chaque nom sur la liste qui lui a été transmise par l'administration du musée. Certains lui sont familiers, pour des raisons plus ou moins avouables, mais il accueille et répond à chaque personne avec la même affabilité, même @Tabitha Knox qui peine pourtant à le reconnaître. C'est tout naturel, vos conseils ont été appréciés. Il n'en dira pas plus mais avait apprécié l'aide de la jeune femme au moment de choisir un cadeau pour l'anniversaire de son épouse et n'en avait rien oublié au moment d'offrir les invitations qui lui avaient été transmises. Puis-je avoir votre attention s'il vous plaît ? Bienvenue à tous et à toutes pour cette nocturne. Je m'appelle Baxter Gibbs et serai votre guide ce soir pour vous présenter quelques trésors méconnus du musée et qui, je l'espère, satisferont votre curiosité. Son petit speech, bien rodé, lui permet de se faire une idée du genre de groupe auquel il aura à faire pour la soirée et de situer les quelques têtes brûlées qui n'y ont visiblement pas leur place. Au programme ce soir : "Propaganda : power and persuation" ! ("Propagande : pouvoir et persuasion) Suivez-moi je vous prie et faites attentions aux marches. Et il ouvre une porte estampillée 'interdit au public', accès le plus direct pour le sous-sol du bâtiment, et ouvre la marche.
@tabitha knox, @charlotte fawkes, @edan finch, @ken ayanami : maintenant que vous savez qui est le creep de la bande, oserez-vous lui faire confiance et le suivre dans cette partie du musée où les visiteurs n'ont pas pour habitude de se rendre ?
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Qu’est ce qu’il fout là déjà? Finalement, la petite farce n’a plus si bon goût. Il s’ennuie alors que ça n’a pas même pas commencé. Il n’a rien à faire ici, ce n’est qu’un fait. C’était ça ou vagabonder comme toutes nuits. Ce qui ne semble pas si terrible maintenant qu’il est ici. Après tout, c’est grave à cette activité nocturne qu’il a fait de belles rencontres. Alex. Sevda. L’un ne se souvient pas. L’autre est désormais sa patronne et, son amie? Tout ce qu’il sait, c’est que ça tue l’ennui. S’il observe les autres, c’est pour savoir si eux aussi, ils sont là pour ça. Qu’en est-il de leurs vies? Bien rangées? Trop rangées? Le catalogue est très divers, ils sont tous très différents et pourtant, on dirait qu’ils se connaissent déjà tous. — Aucune idée. Il parle du thème mais il ne parle pas suffisamment fort ou même, en regardant directement la personne qui a posé cette question. Elle n’a pas l’air d’en avoir quelque chose à faire de ce qu’il sait ou non, de toute manière. Quand le maitre des lieux se présente, Ken hésite à s’extirper du groupe par l’arrière et retourner sur ses pas mais, il est déjà trop tard. Baxter Gibbs. What a name. Ensuite, le voilà le thème. Un thème pour le moins intriguant, il veut bien leur accorder cela. Le petit groupe commence son ascension et Ken reste en retrait, derrière, comme le mauvais élève qu’il est. Celui qu’il a toujours été. Il ferme la marche dans les escaliers et ils s’engouffrent dans ce qui ressemble à la chambre forte de n’importe quelle organisation, là où réside les trésors. Là où il y a intérêt à s’introduire.
avant que le guide ne se présente au petit groupe, charlotte remarqua l'échange qu'il avait eu avec tabitha. tiens, ils se connaissaient ? c'est lui qui lui avait offert les places ? ce devait être le client dont mentionné tout à l'heure, donc... est-ce que pas extension, c'était également celui dont son amie lui demanda de se méfier ? charlotte se contenta d'un petit sourire courtois, et d'un bref signe de tête poli lorsqu'elle croisa son regard. il n'avait pas l'air méchant, à première vue. bien au contraire.
lorsqu'il se présenta au groupe, sous le nom de monsieur gibbs, il en profita également pour présenter le contenu et le thème de la visite. intriguant et intéressant, voilà les mots qui lui traversèrent l'esprit à ce moment-là. charlotte prit la tête du groupe et fut la première à marcher derrière le guide, suivant ce dernier dans les recoins interdits du musée. elle aurait pu se sentir à l'écart dans ce musée ; son truc à elle, c'était la littérature. pas ce genre d'art. ça n'enlevait en rien sa curiosité de s'éveiller cependant, continuant à déambuler derrière monsieur gibbs tandis que ses yeux se perdaient dans les couloirs, impatiente de découvrir ce que cette visite avait à lui proposer. pour sûr, ça lui changeait de sa routine.
Le fait que son bienfaiteur ne soit nul autre que l'organisateur (ou simplement le guide ?) de cet événement la surprit, mais finalement, c'était sans doute un mal pour un bien. Aussi avait-elle bien fait d'inviter au pied levé Charlotte, car celui-ci ne s'attendait pas à être son cavalier. Bien. Au moins, la visite ne serait pas tant étrange qu'elle l'avait prévu, ce qui lui permettrait peut-être (ce ne serait pas suffisant) de se changer les idées. Néanmoins, l'absence de James lui pèse, et elle a hâte que démarre la visite. Et si l'un des invités lui avait signalé ne pas savoir non plus à quoi s'attendre ce soir, son client et guide ne tarde pas à se présenter et à débuter leur soirée.
Suivant Charlotte, aux premières loges, Tabitha ne peut s'empêcher de penser qu'elle a bien fait de l'inviter. La visite était à peine commencée et elle fonçait déjà en tête. Elle la laisse filer, se doutant qu'elles se retrouveraient bien à l'arrivée. Charlotte était une littéraire - et elle, plus du genre à traîner les pieds. Cependant, le thème de ce soir l'intriguait. Ou peut-être que c'était encore Baxter, le client, qui hantait ses pensées. Mais Tabitha avait besoin de se rassurer, aussi tenta-t-elle de faire la conversation avec le type qui les avait déjà abordés (@Ken Ayanami). Pouvoir et persuasion … donc on va juste visiter sa réserve de porno ? Ça et des mecs bien gaulés pour s'inscrire à l'armée ? Le tableau s'effrite sous ses yeux. En un sens, elle parle d'elle, et de James. Se pince les lèvres désormais - heureusement que Charlotte est loin, avec son téléphone, où elle aurait foutu en l'air la seule directive de la soirée.
épisode 3 - tc #6 down the rabbit hole autumn is a second spring
Pas de temps à perdre. Le groupe est complet et Baxter dévoile l’entrée secrète de cette nocturne particulière. Il pénètre le premier et descend un vieil escalier de pierre marqué par les siècles. Il longe ensuite un long couloir puis s’arrête devant un premier tableau, accroché au-dessus d’une grande entrée. Une énorme peinture – réplique parfaite d’une affiche du début du XXème siècle – est magnifiquement mise en valeur par des néons de couleur. C’est la première pièce de cette nocturne, elle donne le ton quant à la suite de la visite.
« Au cours des siècles, la ville de Bristol a été le cœur de nombreux conflits. La propagande était partout, outil idéal pour faire pencher la balance quand les armes n’étaient plus une option. Tout support est bon à prendre quand il s’agit de faire passer un message. Ce soir, nous allons nous pencher les moments forts de Bristol, et la manière dont certains artistes ont su utiliser leur art pour changer les mœurs. » Il lève sa main, presque mécaniquement, pour forcer tout le monde à observer l’œuvre, lançant un regard intrigué à @Tabitha Knox : « En exemple ci-dessus, cette affiche a été créée par un groupe de jeunes révoltés au début de la Première Guerre mondiale. Elle détourne les codes des affiches de recrutement militaire pour inciter la population à ne pas se laisser faire. » Il prend une pause dramatique, observe les visages puis annonce : « Par ici, s'il vous plait. »
Spontanément, Edan laisse passer l'ensemble du groupe avant de fermer la marche, une vieille habitude qui lui permet de jauger l'air de rien l'ensemble des participants et de se faire une opinion sur chacun d'entre eux. Il repère le petit duo qui semble décidé à passer la soirée à bavarder, l'autre taiseux qui n'a pas l'air de savoir ce qu'il fait là, les habitués des visites du musée qui collent Baxter pour lui poser toutes sortes de questions sur les prochaines expositions, et ceux qui sont là pour faire leur bonne action culturelle de l'année. La première oeuvre n'a rien de très original et Edan s'y arrête sans lui prêter beaucoup d'attention, préférant foudroyer du regard un groupe d'ados que leur père ne semble pas surveiller avec suffisamment de soin. Chut. Un peu d'attention les gosses. Sa voix résonne dans la salle, bien plus qu'il ne l'aurait voulu, et attire quelques regards en sa direction auxquels il se contente de hausser les épaules en retour. Il n'est pas là pour mâter qui que ce soit, encore moins subir les plaisanteries puériles de ceux qui pensent qu'une sortie au musée est d'un ennui mortel, et dépasse les récalcitrants pour se rapprocher de Baxter. Vous avez des affiches de Vox Populi en stock aussi ? C'est pas vraiment de l'art, j'suis d'accord, mais ça aura une portée historique d'ici quelques années. Il parle fort, suffisamment fort pour que le reste du groupe l'entende, et prétend ne pas sentir le regard froid que Baxter lui lance. Edan le sait, il n'est pas censé intervenir, mais bon sang ce que Gibbs peut être lent à la détente quand il s'y met...
Tout est si lunaire ici. Ken comprend pourtant bien l'anglais mais ce n'est que des gros yeux qu'il offre aux gens autour de lui. Toujours les mains dans les poches. Nonchalant et désormais, distant. Leurs cultures sont si différentes, leurs comportements également. Il n'est pas vraiment choqué, il est plutôt surpris. Surtout quand un homme visiblement plus âgé qu'eux se permet une fantasy. Les gosses?! Il est vrai que le jeune homme ne fait pas son âge et si, jusqu'ici, cela a davantage joué en sa faveur que l'inverse, il n'a pas envie d'en rire. Lui qui n'avait déjà plus envie d'être ici. Dans ce musée et plus globalement, en cet instant, dans ce pays. — Venant de quelqu'un qui ne fait pas suffisamment attention à l'âge moyen des personnes qui l'enroulent, c'est plutôt drôle. Ce qu'on peut aisément reconnaître c'est qu'au cours des siècles, peu importe l'endroit, le respect se meurt. @eden macleod Pour le coup, ils sont tous en tort. Each of them. Et s'il y a bien une chose avec laquelle Ken a toujours eu beaucoup de mal, c'est l'autorité. En tout cas, quand celle-ci n'est pas justifiée ou criminellement hiérarchisée. Right oyabun*? Il a très bien suivi. Il pourrait certainement lui ressortir tout ce que leur guide a raconté alors qu'il était lui-même occupé dans ses pensées. Il a appris à ne jamais donner l'avantage, même quand il est en tort, il s'en sort. Et s'il se rebelle contre une reproche si insignifiante c'est qu'au fond, c'est typiquement ce que son père aurait pu lui sortir, de son vivant. S'il ne regrette pas un seul mot, il regrette toujours d'être si mais maintenant qu'ils sont si loin dans les réserves, la sortie semble inaccessible. Ou peut-être tant pas.
Tabitha a beau écouter, elle reste persuadée que d’ici quarante-huit heures, elle aura quasiment tout oublié. Désolé, Baxter. Donc, ils allaient plonger dans l’histoire de Bristol. Bien. Là non plus, ce n’était pas son genre de prédilection - mais eh, au moins, il y avait des images. Croisant le regard du guide, elle joue aux bonnes élèves en observant l’affiche, se perdant dans son imaginaire grâce aux explications. Elle avait visé juste. Les codes des affiches militaires, l’oncle Sam américain, et la flatterie de la testostérone.
Tabitha porte un regard intrigué vers l’un des participants à l’exposition. Lui réclame des affiches de Vox Populi. Tiens … un fan, un détracteur, un membre du groupuscule ? Les paris étaient ouverts. Elle-même n’était pas convaincue que ces affiches aient de la valeur d’ici quelques années, mais d’un autre côté, l’art était tellement subjectif qu’une banane scotchée à un mur pouvait valoir une centaine de milliers de dollars. Curieuse de voir ce que Baxter allait répondre, et où il allait les emmener par la suite, elle se surpris à jouer le jeu et rejoignit son amie, dans les devants du groupe. Finalement, ce truc risque bien de me plaire … Elle offre un sourire au guide, avant de lui emboîter le pas.
Spoiler:
J'ai bien conscience que le sujet est délaissé mais
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