episode 3 : bristol summer festival

The Sun Machine is coming down,
and we're gonna have a party.
sujet commun : bristol summer festival

Voilà que l'édition 2020 du Bristol Summer Festival touche à sa fin après un week-end de concerts et de célébrations. Il fait beau, il fait chaud et tout le monde s'accorde à dire que ces trois jours de fête auront été une réussite malgré la présence de quelques pickpockets que la police n'a pas toujours su intercepter.

Sur scène, Season of the Witch entame ses rappels après un concert mémorable. La foule est en liesse tandis qu'un drame se prépare...

Ce topic commun se déroule le dimanche 30 août 2020 en fin d'après-midi, alors que le festival touche à sa fin. Comme annoncé précédemment, certains personnages seront complices de l'intrigue à venir mais tout le monde est bien évidemment libre de poster dans ce sujet, sans ordre de passage. Privilégiez les posts courts, n'hésitez pas à interagir et surtout faites-vous plaisir ! Pour toute question ou suggestion, n'hésitez pas à contacter le staff

les membres inscrits : @Yaya Dembele ; @Chloe Walsh ; @Harriet Lindberg ; @Lulla Wright ; @Moriarty Costigan ; @Henry St-James ; @Azel Brixton ; @Anastasia Sivakova ; @Olivia Bloom ; @Aengus Brannigan

Si vous n'êtes pas inscrit, vous pouvez tout de même participer. Cependant, vous ne pourrez pas être complice de l'intrigue à venir.

CC @Harriet Lindberg & @Olivia Bloom

impossible pour toi de passer un été sans aller au Bristol Summer Festival. depuis que tu as seize ans, tes frères t'emmènent à cet événement et c'est une espèce de tradition à laquelle tu ne déroges pas. depuis quelques années, tu n'y vas plus avec tes frères mais tu continues de profiter des festivités comme il se doit. cette année, c'est avec Harriet et Liv que tu vis ces instants. il faut dire que depuis six ans, vous êtes idéalement placées pour faire la fête et rentrer tranquillement chez vous : vous habitez dans le quartier dans lequel le festival a lieu. pendant les concerts, tu les quittes pour mieux revenir vers elles quelques heures plus tard, après avoir rencontré un groupe que tu ne connaissais pas encore. tu es volatile, mais tu adores te mêler à la foule, apprendre à connaître de nouvelles personnes et glisser ta langue dans des bouches encore inconnues.

tu cries dans la foule pour une nouvelle chanson du groupe présent sur scène, tu ne veux pas voir ce festival se terminer de si-tôt. tu te retournes finalement vers Harriet et Liv, le sourire aux lèvres. vous avez sommeil ? que tu demandes, avec une idée derrière la tête. le groupe de mecs, là-bas, ils sont chauds pour sortir boire un verre. tu pointes du doigt le groupe, constitué de deux beaux bruns barbus, un blond à lunettes et un mec poivré-sel avec une cicatrice sur le visage. et toi, t'es évidemment partante pour finir ta journée, ta soirée et ta nuit avec eux.

outfit ⧞ @HARRIET LINDBERG

"Et voilà...tu ressembles à quelque chose maintenant, heureusement que je suis là..." Parole déclamée avec un franc sourire sur le visage, tandis que tu rajoutes une couche de gloss, plus que nécessaire, sur les lèvres du serveur qui passait par là. Il ne l'a pas demandé, mais il semble très ravi du résultat, surtout à en juger par son expression et le sourire qu'il te renvoie. Ton travail est fait, du moins une partie, l'autre partie est de profiter des quelques heures qui reste du festival, et ce, sans penser à la gueule de bois assurée que tu vas avoir dans quelques heures, c'est certain. "Je peux en avoir une autre ? Merci." Une autre demande, tandis que tu te réinstalles sur ton fauteuil, probablement assez grand pour accueillir deux ou trois personnes, tu le sais et tu réajustes ton chapeau comme il le faut, avant d'observer la scène devant toi. Le concert bat son plein, pas ton style de musique, mais on s'en fiche, le plus important, c'est le monde, ça vit, ça bouge, et comme ça on en oublierait presque les problèmes et les quelques différences. Tu aimes ce genre d'événements, encore plus quand on te demande expressément de venir boire ici ou de manger là ou de tagguer un tel ou un tel. Ton statut d'influencer ? Tu t'en moques complètement à dire vrai, mais tu joues le jeu, tu joues le jeu parce que ça t'amuse, les vêtements sont confortables et les bénéfices assez importants pour oublier tout le reste.
Le reste étant que cela reste un boulot et que là tout de suite, sans y penser, tu viens de poster une dizaine de photos, avec un joli message, plein de positivité (tu reste toi après tout) et en tagguant les personnes concernées. Et tu sursautes un peu quand on t'interpelle, éclatant déjà de rire en remarquant Harriet, son air un peu trop sérieux et cette détermination dans son regard. "Bien sûr que je ne t'ai pas oubliée, faut tagguer les sponsors et profiter des verres gratuit d'abord..." Que tu lances, dans une défense pitoyable, la meilleure que tu connaisses d'ailleurs, ton sourire ne faiblissant pas, au contraire. Tu fais signe à la jeune fille de s'installer et quand le serveur t'apporte ton strawberry daiquiri, tu le pousses devant elle."Et j'ai genre plus de 300 photos à éditer, à poster, sans compter que j'ai encore 4 pubs à tester et à tagguer également." Que tu avoues avec tout le sérieux du monde, avant de te relever devant elle, pour avoir son avis. "Mais ce n'est pas ça le plus important... Non, le plus important, c'est..." Petit tour sur toi-même, très important et très dramatique. "Qu'est-ce que tu penses de ma cape ? Too much? Or not enough?"

tous les gamins de plus de seize ans au foyer avaient eu une permission spéciale de sortie pour assister aux trois soirs de festivités. azel s'était affranchie assez rapidement du couvre-feu du foyer quand elle était arrivée, mais ce soir au moins, elle n'avait pas à faire semblant d'aller dans les dortoirs pour continuer à vagabonder dans la rue. les filles du foyer n'arrêtaient pas de parler du festival depuis des jours, et avaient insisté pour se préparer et se maquiller pour l'occasion. azel avait pas franchement l'habitude qu'on la maquille, mais la gamine laissa ses camarades peinturlurer ses joues de paillettes et disposer des strass sur son front. et pendant un court instant, entre les murs de ce dortoir, entre les mains des quatre autres filles du foyer, azel eu l'impression d'être une adolescente normale. pendant un instant, elle allait presque bien, oubliait les problèmes qui gravitaient autour d'elle, pour n'être rien d'autre qu'une adolescente se préparant à aller à un concert avec des amies d'infortunes. elle se laissa même prendre en photo sur le chemin, un sourire amusé étirant ses lèvres.
un tee-shirt trop grand des ramones en guise de robe, une veste trop large sur les épaules et son sac à dos nonchalamment accroché à sa silhouette elle suivait les autres dans la cohue, puis se laisse distancer. l'appelle de la bouteille de whisky dans son sac devenait trop insupportable, et elle sortie l'alcool pour en boire quelques gorgées. noyée dans la foule, elle avait échappé à la surveillance de la sécurité et n'avait plus aucune chance de se faire prendre. elle se laissa chahuter par la foule devant le concert, inondant son organisme de whisky jusqu'à ressentir les prémices d'une ivresse dans laquelle elle plongerait certainement en fin de soirée. comme tous les soirs. balayant les promesses qu'elle avait faites, à conrad, aux médecins. son foie déjà bousillé, une addiction à l'alcool alors qu'elle avait même pas atteint la majorité. elle s'en foutait azel, ça n'avait plus grande importance. les basses résonnaient dans sa tête et elle laissait son corps valdinguer au rythme de la musique. oublier. puis soudain ses yeux se posent sur cette fille, une fille qu'elle a vu sur l'instagram de moriarty. ils avaient l’air proche, il était partout sur son fichu fil d’actualité. et l'alcool s'évapore de ses veines pour laisser place à la colère, une colère sourde qui gronde dans sa poitrine. elle la déteste, cette pimbêche superficielle, elle la déteste tellement. qu'est-ce qu'il lui trouve, moriarty? elle doit passer des heures à se regarder dans l'miroir, et glousser comme une dinde pour attirer l'attention, y'a qu'à voir comment elle s'comporte avec les mecs. non franchement, qu'est-ce qui lui trouve? sans qu'elle s'en rende compte, ses poings s'étaient resserrés fermement, et un rien aurait pu la faire exploser. elle aurait été capable de lui sauter dessus, de l'insulter, seulement parce que.. parce que quoi azel? par jalousie, la jalousie qui la dévore, qui la gangrène. elle supporte pas azel, de savoir qu'lui, il se débrouille sans elle, alors qu'elle, elle crève sans lui. mais avant qu'elle n'ait pu élaborer le moindre plan pour ruiner la tenue ou le maquillage de cette poupée barbie, quelqu'un l'embarque un peu plus vers le coeur de la foule pour l'entraîner danser. et elle se laisse prendre au jeu azel, plus de colère, plus de rage, peut-être qu'elle était déjà trop ivre pour en vouloir trop longtemps à qui que ce soit. elle bougeait aléatoirement son corps dans cette masse d'inconnus. et elle rit, oublie harriet, oublie tout le reste, elle lâche prise, un peu. se fait bousculer, bouscule d'autres gens, dans des éclats de rires partagés. sa carcasse chétive tombe sur le sol et un mec la rattrape, et elle continue sa course folle, sa danse infinie, elle se laisse porter par la musique. ce soir, elle s'oublie.

(libre)

« Fuck. » Le mec de la sécurité s'approche et rapidement, Maddox laisse tomber le joint de marijuana qu'il a au bec pour l'écraser du talon et faire comme si de rien n'était. Il grimace un peu à l'idée de gaspiller le dernier centimètre de son joint, mais il se dit que c'est toujours mieux que de se faire prendre à fumer et de devoir appeler Lyra pour qu'elle vienne le chercher au commissariat. L'adolescent se faufile dans la foule, disparaît entre les silhouettes parfois éméchées, souvent surexcitées, de ceux et celles qui profitent du festival pour se laisser aller. Il est venu avec quelques amis, Maddox, mais ils ont été séparés un peu plus tôt dans la soirée et maintenant, le gamin s'en fout. Il s'en fout parce qu'il vient d'apercevoir la chevelure brune d'Azel à quelques mètres de lui. Elle danse et elle est belle. Elle danse avec quelqu'un, mais encore une fois, il s'en fout, Maddox, et il se dirige vers elle, rare sourire aux lèvres.

Azel, elle lui donne presque l'impression de voler et lorsqu'il s'approche dans son dos. Parfois, elle s'éloigne un peu et c'est à ce moment-là que l'adolescent l'entoure de ses bras pour poser sur sa joue un léger baiser et espérer lui soutirer un cri ou un rire. « Ça fait longtemps que je t'ai pas vue. » Il relâche rapidement la pression de ses bras autour d'elle, tend le bras pour effleurer les paillettes qui sont collées à son front. « C'est joli, ça ! Je t'ai jamais vue avec ça. » ajoute-t-il finalement alors qu'il passe une main nerveuse dans ses cheveux. La drogue le rend plus calme, moins anxieux aussi, mais la présence de la brune fait naître une sensation agréable au creux de son ventre.

@Azel Brixton

la gamine se laisse enivrer par la musique qui rythme ses pas et par l'alcool qui se distille lentement dans son maigre corps. elle vole azel, percutée par les corps qui l'entourent, elle rit aussi, le whisky la faisait perdre pied. c'est pour ça qu'elle boit azel, pour se perdre dans une parallèle chimérique, une parallèle où son existence serait meilleure. elle se laisse emporter, porte plusieurs fois la bouteille jusqu'à ses lèvres avant de la ranger et de danser avec le groupe qui l'entoure, elle éclate de rire naïvement, comme propulsée dans une autre réalité. puis soudain, des bras l'encerclent et quelqu'un dépose un baiser sur sa joue. azel est trop euphorique pour protester et se contente de rire avant de faire face à l'inconnu qui lui avait volé ce baiser. - mad! ses grands yeux gris s'écarquillent et un immense sourire se dessine sur son visage à la vue de l'adolescent. elle est contente de le voir ici, ces derniers mois ont été compliqués et elle a eu du mal à maintenir le lien avec le monde extérieur, délitant ses amitiés à mesure que les jours s'écoulaient, mais mad lui était toujours là. - beaucoup trop longtemps oui! il pose ses doigts sur son visage, remarquant les paillettes sur ses joues et les étoiles qui parsèment son front. - oh ça.. elle lève les yeux au ciel avant de finir par sourire, - c'est les filles du foyer qu'ont insisté.. plutôt mourir que d'admettre qu'elle avait finalement aimé se laisser maquiller, et qu'elle appréciait le résultat. si on lui avait demandé son avis, elle aurait simplement dit que ça servait à rien, qu'c'était peut-être même un peu ridicule, mais dans le fond, l'fait que mad lui dise que c'est joli lui fait bien plus plaisir qu'elle n'est prête à l'admettre. - tu viens danser avec moi? sans qu'elle ne s'attarde sur la gêne qui semblait l'envahir et sans attendre sa réponse elle attrape sa main en l'entraine un peu plus loin pour qu'ils dansent. leurs deux corps ondulaient presque l'un contre l'autre et elle rit naïvement, ça lui fait du bien de retrouver mad, ça lui fait du bien de profiter de cette ivresse, de s'échapper un peu dans cette ambiance galvanisante. elle bouge la tête et laisse ses boucles de cheveux rebondir sur son dos, elle attrape les mains de madd et tournoi avec lui, se rapproche, s'éloigne et se rapproche de nouveau, les yeux brillants d'excitation, elle ne tenait plus en place la gamine, n'avait envie que de s'amuser. mais pourtant elle avait l'impression que madd n'était pas aussi enthousiaste qu'elle, et presque à bout de souffle à force de sauter dans tous les sens elle penche sa tête sur le côté en prenant une moue interrogative. - t'es sûr que ça va? ses grands yeux gris se posent sur son visage et ses sourcils se froncent d'un air inquiet - et adorable, mais ça elle est incapable de l'imaginer-.

« C'est joli, en tout cas. » répète-t-il simplement alors que ses iris se posent dans l'azur des siens pendant quelques fractions de secondes. Il n'a pas vraiment le temps de protester lorsqu'elle l'entraîne à sa suite pour danser, soudain complètement perdu. Maddox ne sait pas danser, n'a jamais appris. Il a le rythme dans le sang, a appris la guitare tout seul, juste à écouter ses chansons préférées en boucle, mais les mouvements ne lui semblent pas naturels, même si la drogue le rend un peu plus fluide. Il a cette impression de ne pas trop savoir quoi faire de ses bras, même si ses pieds semblent se débrouiller plutôt bien pour ne pas écraser les siens.

Lorsqu'elle se rapproche, lorsque leurs deux corps se frôlent, se touchent, Maddox sent l'air lui manquer. Tout son sang lui donne l'impression de se retrouver désormais au niveau de son entrejambe et sa respiration s'accélère. Nerveux, il jette un coup d'oeil qu'il voudrait bref et subtile à son jeans, constate que la bosse n'est pas aisément visible et soupire de soulagement. Les doigts de l'adolescent s'accrochent aux mains de la brune, glissent parfois sur ses hanches ou effleurent sa taille lorsqu'elle revient vers lui. Azel est tellement belle lorsqu'elle tournoie, lorsque ses cheveux volent un peu derrière elle. Madd' est comme hypnotisé, sans réussir à se concentrer davantage sur ses mouvements. Les autres n'existent plus autour d'eux et le garçon n'a d'yeux que pour la belle qui saute et qui danse, qui fait naître sur ses lèvres un maigre sourire alors qu'il tente de la suivre dans ses folies.

Et puis, elle s'arrête, le regarde.

« Ça va, je ... » Lentement, il s'approche, pose des mains légères sur sa taille alors qu'il glisse quelques mots à son oreille. « J'ai fumé et je sais pas vraiment danser. » Et puis, sans vraiment réfléchir, Maddox pose un baiser sur sa joue. « T'es super jolie, aussi. » Il se recule et attrape sa main pour la faire tournoyer, ne serait-ce que pour tenter de la distraire de ses joues qui rougissent un peu et qui doivent heureusement passer inaperçues dans la nuit.

Le tabac grille au bout de sa cigarette, le poison passe ses lippes, épouse sa langue, cherche son chemin dans sa gorge jusqu'à ses poumons. Et c'est bon. Ca le détend, bien plus qu'il ne le voudrait. Les mauvaises habitudes sont dures à perdre. Dans sa main, une bouteille d'eau à moitié vidée ; devant ses yeux, une foule compact et quelques personnes volatiles. Il est là pour rendre service, Gus. Un ancien collègue lui a demandé de lui prêter main forte dans son foodtruck flambant neuf et le cuistot s'est dit qu'il allait faire d'une pierre mille coups : aider un pote, assister aux concerts, surveiller quelques échanges pour la famille, la croiser, tout ça en empochant quelques billets au black en prime. Bien sûr, il n'avait pas pris en compte la fatigue de ces longues journées. Sept heures déjà qu'il partage moins de dix mètres carrés avec un mec, deux frigos, une gazinière et des milliers de fêtards. S'il est sur les rotules, la perspective de cette fin de soirée l'aide à tenir. Une pause, simple, une cigarette et un peu d'air frais, voilà ce qu'il lui fallait. Une petite marche pour se dégourdir les jambes pleinement, aussi. Pour l'instant, la masse s'agglutine devant le dernier concert de la soirée. C'est après que le coup de feu reprendra. Le dernier. Quand les affamés viendront réclamer de quoi rester éveillés jusqu'au bout de la nuit dans l'espoir vain de continuer la fête. Il croit être à l'écart, Gus, mais la foule reste là, dissipée dans le fond comme au devant, autour de lui que des gens, des gens, des gens. La procession qui le ramène au camion est longue mais nécessaire, il ne fait presque plus attention au bruit qui lui grille les tympans. Le corps prend ses habitudes, il faut croire. Sa cigarette se termine et il cherche une poubelle pour la jeter, ne fait pas vraiment attention, confiant en son pilote automatique pour éviter les obstacles. C'est sans compter le reste du monde et la bière qui s'échoue sur son t-shirt déjà sali d'une journée de boulot. Il s'arrête, ça l'a presque réveillé cette connerie. Il ouvre la bouche, cherche quelque chose à dire, mais rien ne vient. Son regard lasse se pose sur le fautif. Il aurait juré y trouver un gamin. Manqué. 'C'est mieux de la boire, généralement.' l'ironie s'entend dans le fond de sa voix. Le cuistot secoue sa main trempée, attrape le bout de tissu souillé pour l'essorer comme il peut. M'enfin, foutu pour foutu...

w/ @HENRY ST-JAMES

L'air est chaud, la musique forte. Liv a les cheveux emmêlés, la nuque humide et les mains moites, l'une autour de son cinquième gobelet de bière, l'autre entourée autour de la hanse de son sac. L'endroit est familier, ça n'est pas la première fois qu'elle s'y aventure avec ses colocataires. Elles n'ont pas dérogé à la règle cette année non plus. Et, comme d'habitude, Chloe est présente par intermittence, entraînée par ses envies et les beaux yeux qu'elle croise – elle revient parfois, danse un peu, chante un refrain, et disparaît à nouveau. Harriet est juste à côté, et à la regarder sauter comme ça, Liv se dit qu'elle a bien mérité quelques jours de détente. La voix de Chloe s'élève par-dessus le chaos, et Liv roule des yeux, un sourire en coin plaqué sur le visage. - Allez, vas-y, on sait que t'attendra pas qu'une de nous t'accompagne de toute façon. Et tu sais que je viendrais pas avec toi. Elle rit, boit une gorgée de bière et se concentre à nouveau sur la scène. Le bruit l'enveloppe, ses oreilles bourdonnent du désordre de la foule, mais ça fait du bien, de respirer, de danser, les joues rougies par l'effort et l'ivresse. Tant pis si elle se réveille avec une violente migraine et l'envie de vomir. Elle en profitera pour finir le pot de glace devant un film. Olivia entend à peine la réponse d'Harriet, et lorsqu'elle se retourne, les deux sont déjà deux profils qui s'éloignent parmi les autres. - Sérieux les filles ? Elle grogne, peu surprise, reste une ou deux seconde immobile, bière dans la main, à attendre que l'une des deux ne se retourne et décide de lui tenir compagnie plutôt que de vaquer à ses occupations personnelles. Mais non. Elle n'est pas déçue, ni rancunière, elle sait leurs intérêts très différents, et si elle doit faire le chemin du retour seule parce qu'Harriet termine la soirée avec ses amis d'instagram, et Chloe avec l'un des hommes du groupe (ou les quatre), elle le fera. Alors elle hausse les épaules, s'avance un peu plus dans la foule, et rejoint le rythme de tout le monde. Elle a mal aux pieds, les bras endoloris et les doigts collants. Mais c'est le dernier concert, alors elle profite, elle profite un peu trop, peut-être, parce qu'elle en oublie sa hauteur ridicule, qui la rend victime parfaite des mouvements trop brusques. Elle n'a pas le temps de prévoir, la jeune femme devant elle lui écrase le pied, et alors que Liv tente de reculer, elle se mange un coude dans le front, un verre sur la robe et s'écrase au sol à peine deux mètres plus loin, s'écorchant les genoux au passage et, parce qu'il n'y en a jamais assez, renversant son verre dans ses cheveux. - Oof. Elle ne sent presque rien, trop alcoolisée pour faire autre chose que rire, et attrape la main qui se tend sans même y penser à deux fois. Elle se redresse, et sourit à sa sauveuse. - Merci, elle lance en criant, une main appliquée à lisser sa robe, l'autre cramponnée à un verre vide. - Ça va, ça va. Elle éclate de rire et joint les doigts sur l'arrête de son nez. - C'était une chute ridicule, promettez-moi que ça restera entre nous. Elle grimace, et son regard se porte à son gobelet éventré. - Bon, mes cheveux ont terminé ma bière. Il m'en faut une autre. Je vous offre un truc ? Sans rien de plus, elle lui intime de la suivre et s'éloigne de la foule.

outfit ⧞ @HARRIET LINDBERG - @MORIARTY COSTIGAN

"Han, my bad, j’avais oublié que tu étais encore une petite licorne innocente, mais t’as raison, l’alcool c’est mal pour le teint." Que tu as lancé en direction d’Harriet avant de récupérer ton verre et de commencer à le boire toi-même. Ne jamais gaspiller, une leçon apprise par tes parents et ensuite par ta tante, donc la paille est bien pour toi et tu es sur le point de suggérer à Harriet de se commander quelque chose, ce sera gratuit aussi, mais elle ne se gêne pas pour le faire. Cela ne fait même pas disparaître ton sourire, bien au contraire, tu voulais que la jeune fille se sente à l’aise et ne croit surtout pas que tu la mets sur la touche ou de côté sciemment. Tu as juste été très occupé, si certains voient juste une occasion de faire la fête, de danser, de boire et de manger, toi tu as transformé cela en business donc tes moments de légèreté et de fun doivent être mieux que ceux de tout le monde et être documentés. Un jeu tellement stupide, tu le sais, tu en as parfaitement conscience et tu as arrêteras de jouer au moment où tu n’auras plus aucune raison de sourire, tu le sais. Mais tu es content quand tu finis par apercevoir la bouille de Moriarty, qui fait presque tâche dans le décor. Presque, il commente enfin pour la cape, suivie par Harriet et ses commentaires plus que justes et tu fais mine de le prendre personnellement, une main posée sur ta bouche dans une expression complètement exagérée et non justifiée avant de leur répondre :  "Je prends des notes comme vous le savez mais… tu n’aimes pas mon chapeau vraiment ? Heureusement que je n’ai pas payé pour alors." C’est 300 pound que tu pourras dépenser pour autre chose. Mais ton style est toujours extravagant, pourquoi pas après tout, tu te retrouves toujours bien sous beaucoup de paillettes et de la tulle, cependant ce n’est pas juste toi qui as fait un effort pour l’occasion et ton regard tombe également sur Moriarty, tout aussi généreux en compliment qu’Harriet. "Je confirme Momo, ça se voit que tu as fait plus que prendre une douche et utiliser du déodorant. Les leçons commencent à payer, je suis fier." Certes, personne pour le maquiller et réhausser sa peau un peu trop pâle, mais il est là, il a fait des efforts et c’est tout ce qui compte, pas vrai ? Quand Harriet suggère de se joindre à la masse, tu n’hésites qu’un quart de secondes, avant de faire signe aux deux autres de se relever, passant déjà un bras autour des épaules de Moriarty. "Je suppose que je peux bien vous accord dix… okay vingt minutes, pour ranger mon téléphone et prétendre être normal." Pour prouver ta bonne fois, tu le fais, tu ranges ton portable dans la sacoche qui complète ta tenue, la seule preuve de normalité que tu peux apporter là tout de suite. Et c’est bien toi qui guides le petit groupe vers le reste des danseurs, tous suivant le rythme du groupe encore sur scène. "Allons danser et se mêler à la foule avant que je ne change d’avis… j’ai vu des mecs pas trop moches dans un coin et je suis dans le mood pour avoir des regrets demain matin." Ca et probablement quelques courbatures.