importance of being earnest

— âge : vingt-huit ans — date et lieu de naissance : 06 octobre 1993, Bristol, un pur produit de Stokes Croft — origine et nationalité : il n'a pas hérité de l'accent de Grand Ma mais est bel et bien irlandais, depuis sept générations au moins. Son paternel était irlandais avant lui mais sa mère a préféré retenir les origines que l'individu, ce qui n'est peut être pas si mal. Il est un citoyen de Sa Majesté, il le jure sur le crâne chauve de ce cher Charles. — situation familiale : il y a Ma, la mère dans toute sa splendeur, et Grand Ma, qui n'hésiterait pas à mettre une raclée à son petit fils s'il venait à la contrarier, même s'il fait désormais deux têtes de plus qu'elle. Il y a aussi Sol, son petit frère qui, comme lui, n'a jamais connu son père bien qu'ils sachent ne pas avoir le même. Deux générations de femmes pour gérer deux grands gamins qui n'ont que faire des ambitions qu'elles avaient pour eux et qu'ils ont piétinées depuis longtemps. — statut civil : célibataire, habitué aux histoires sans lendemain et sans sentiments. Il ne s'implique pas, jamais, se contente de prendre ce qui lui tombe sous la main et d'en profiter le temps que ça dure. Sa préférence va au sexe féminin mais ça ne l'a pas empêché de faire quelques expériences à l'autre bout du spectre. — occupation : il travaille dans un restaurant « Itsu » depuis sa sortie de prison, il y a dix-huit mois. Il effectue parfois de petits boulots pour le clan Costigan et s'essaie au street art sous le pseudo de « Orsino » — traits de caractère : ne se prend pas au sérieux, insouciant, sarcastique, dans la provocation, imprévisible, exubérant, vantard, têtu, grande gueule, intrépide, nonchalant, .... — groupe : halcyon day — avatar : Ezra Miller. — crédits : pinterest + ocean vuong

we won't judge you, it's your story

Quinn ! Dans le bureau du proviseur!
L'intéresse lève deux doigts lascifs qu'il retourne avant qu'on lui en reproche la signification, l'air de rien, le sourire victorieux de ceux qui emmerdent profondément leur monde sur les lèvres. Perché sur des talons auxquels il n'est pas encore habitué, Sharley avance à tous petits pas, salue la foule de curieux venue lui rendre hommage et l'acclamer. Il est leur bouffon, un amuseur public qui paiera de quelques heures de colle supplémentaires le numéro du jour. Les collants en résille ont été empruntés à Dionne, la jupe à la mère de Carey et les talons volés dans un charity shop qui avait eu la naïveté de croire qu'ils pourraient en tirer dix livres. Il se dandine et envoie des baisers à tout va, roule des hanches comme Laurie a essayé de lui apprendre, et assure le show jusqu'à ce qu'on le pousse pour l'obliger à accélérer la cadence. L'air outré, il se retourne vers le professeur qui l'escorte. Oh M'sieur Llandoff, faites attention à votre main, on dirait que vous essayez de me peloter! La main remonte aussitôt, suivie de grognements embarrassés, et Sharley offre dernière révérence aux élèves du lycée avant de disparaître dans un couloir. Fais gaffe à ce que que tu dis, Quinn. Un jour ça se retournera contre toi et t'auras plus personne à faire rire.
Les talons glissent sur le carrelage, cliquettent. La couture du collant le démange à rentrer dans sa chair, à se fondre en lui, et il le fait claquer contre sa cuisse pour éviter aux sillons de croire la chose acquise, se demandant comment les filles font pour supporter ça à longueur de journée. Mais j'fais pas ça pour rire, M'sieur Llandoff. Jamais.
La porte s'ouvre et Sharley se retrouve jeté en pâture au principal, déjà au téléphone avec Grand Ma dont les vociférations s'échappent du combiné. Sa mère aurait pris le parti de l'école, pour sûr, mais Grand Ma prend toujours le parti de la famille et accorde à l'aîné de ses petits enfants une indulgence qu'il n'est pas sûr de mériter mais apprécier. Il sera bon pour une raclée en rentrant mais pour l'heure elle déchaîne tous les enfers à sa disposition face au proviseur qui finit par capituler et raccroche, l'air épuisé. Sharley en profite pour s'assoir en face de lui, croise les jambes comme s'il était Sharon Stone, puis recommence en sens inverse pour s'assurer d'avoir bien compris le truc. C'était ma grand mère ? Une sainte femme comme on n'en fait plus. Que Dieu la bénisse. Les résilles lui chatouillent l'entrejambe, ce qui n'est pas franchement le meilleur moment alors qu'il se signe en évoquant sa chère Grand Ma Shirley, mais il n'est plus à ça prêt. Et ça va nous faire quoi alors, deux heures en plus de tout le reste ? Ou trois ? On peut arrondir à trois si vous voulez, il paraît que ça porte chance. La Sainte Trinité, tout ça. Deal? Et il se relève pour tendre la main au proviseur, en agite les doigts avec impatience, puis la retire. Bon, je vous laisse réfléchir, moi faut que j'aille en cours. L'éducation c'est tellement important, vous trouvez pas? Il fait claquer ses talons sur le sol, Dorothy de carton, et salue le proviseur. Une nouvelle journée commence.

Tout commence par un service pour dépanner Pete qui a la gerbe et ne peut pas prendre le volant, qui appelle Sharley et lui laisse la place avec des indications si vagues quant à ce qu'il doit transporter qu'il charrie le type sur le piège passager d'un « j'espère qu'il y a rien d'illégal hein » qui tombe à plat. Le type ne dit rien mais lui file un pourboire qui détonne pour une course aussi ridicule et précise qu'on refera peut être appel à lui à l'avenir, sans préciser qui est ce « on » qui l'appelle bel et bien une dizaine de jours plus tard pour un second service.
Grand Ma est toute contente de le voir faire honneur à ses origines et de faire copain avec un quasi cousin, convaincue que tous les irlandais sont cousins d'une façon ou d'une autre, et lui démonte l'épaule à chaque fois qu'elle l'interroge sur ses nouveaux amis, lui rappelant qu'il est un bon p'tit gars même s'il a fait de la prison, comme quoi ça arrive à tout le monde de faire des erreurs et de se racheter. Ma est contente aussi à s'imaginer que son aîné s'est enfin mis un peu de plomb dans la tête, manquant ensuite de la lui dévisser en réalisant que ses nouveaux amis ne sont pas aussi nets que Grand Ma avait essayé d'en convaincre la famille. Trop tard, les Costigan ont déjà pris l'ascendant et Sharley ne s'en plaint. Il est bien traité, bien payé, et s'amuse bien plus qu'il ne pourrait le faire dans n'importe quel autre boulot, alors pourquoi s'ennuyer à enrayer cette belle dynamique ?
Mais les Costigan ne sont pas des gens charmants, et encore moins des enfants de cœur. Ils ont de la suite dans les idées et des moyens à la hauteur de leur ambition, mais surtout aucun scrupule à sacrifier l'un des leurs si la situation l'exige. On envoie un avocat qui fait profil bas et incite Sharley à faire de même, on envoie des fleurs à Ma et à Grand Ma, et l'affaire est pliée. Dix-huit mois de prison s'ajoutent aux quatre déjà effectués par le passé, pour deux affaires différentes mais suffisamment similaires pour ne pas titiller la curiosité d'une justice qui trouve l'occasion trop belle pour la laisser passer.

C'est Sol qui vient le chercher, parce que la prison est une affaire d'hommes, et Sharley se laisse conduire parce que c'est ce que son frère attend de lui et qu'ils ont mieux à faire que se disputer dès le parking. Grand Ma les attend probablement avec un gâteau, prête à lui tomber dessus dès qu'il aura passé le seuil de la porte, à lui reprocher son absence et lui prédire de plus gros problèmes encore s'il n'y prend pas garde. Il sait qu'elle n'a pas tort, Grand Ma est pas du genre à se tromper lorsqu'elle menace quelqu'un de quelque chose, mais il faut bien que quelqu'un fasse la déception de la famille et le rôle lui va comme un gant.
T'sais, j'ai pas survécu à la prison pour que tu me plantes à la sortie. Il ferme les yeux et se laisse glisser contre le siège, laissant Sol appuyer sur l'accélérateur et lui raconter tout ce qu'il a manqué au cours des derniers mois. Il s'amuse des petites anecdotes qui n'avaient pas eu le temps d'être glissées lors de leurs sessions au parloir, les nouvelles des potes et de la famille, les bruits de couloir et les derniers coup d'éclat du clan, ceux pour qui il est tombé et dont Sharley attend le paiement à défaut d'une reconnaissance éternelle.
Et mamzelle Harriet t'a plaqué pour de bon cette fois ? Intéressant. T'as dû y aller fort, très fort... Il ouvre un œil pour se méfier du coup qui pourrait venir et s'étire comme un gros chat très fier de lui, même s'il sait que sa fierté ne sera pas partagée par Sol. Ils ont beau être sortis du même trou, avoir grandi en entendant les mêmes discours, ils n'ont pas le même sang et l'aîné a appris à se méfier des réflexes du second. Et pourtant le coup ne vient pas, ni le déluge qui aurait du l'accompagner, et Sharley voit à la place venir les problèmes, les vrais problèmes.
Ok ok, pas besoin de me répondre bro', t'inquiète. Les deux harpies seront sûrement ravies de te défoncer et de me donner tous les détails, je peux attendre jusque là. Pour sûr elles ont pas changé ces deux là! Il éclate de rire et surprend le haussement d'épaules de son frère, un je-m'en-foutisme royal qui sonne faux et le convainc que quelque chose cloche, quelque chose qui risque de leur exploser à la gueule un jour ou l'autre, et à celle de cette chère Harriet si elle n'y prend pas garde.
Et ce soir on sort, j'te préviens. Toi, moi, comme à la bonne époque. On va faire rugir Bristol de nouveau!

DIVERS
→  il a un prénom commençant par un « S », comme tous les membres de la famille Quinn, le sien étant une variante de « Charles » qu'il trouve particulièrement ridicule ; il s'est tellement entendu dire qu'il était bizarre qu'il a fini par le revendiquer comme étant l'un des traits les plus distinctifs de sa personnalité ; il fait partie d'un groupe de rock qui n'a jamais rien trouvé de mieux à faire que de changer de nom à chaque fois qu'un de ses membre arrive ou quitte l'aventure, si bien qu'ils en sont à leur dix-septième et n'ont que quatre chansons à leur actif ; il imite très bien le chant de plusieurs oiseaux, bien qu'il ne connaisse pas leur nom, ainsi que les miaulements ; il jure peu mais adore jeter des malédictions ; il a une chance de pendu ; il est du genre à toujours répondre « oui » quand on lui demande quelque chose, et puis à oublier son engagement aussitôt après ; il devient vite obsessionnel mais se lasse tout aussi vite ; il est accro aux antidouleurs depuis un petit incident arrivé en France au cours de l'Euro 2016, ayant mal compris la posologie qui lui avait été prescrite ; il est croyant et pratiquant ; il a hésité à entrer dans les ordres religieux, poussé par Grand Ma qui est toujours fourrée dans une église ou une autre, mais la perspective d'une vie de célibat l'en a dissuadé ; il s'est retrouvé en prison à deux reprises : la première pour une bêtise, la seconde pour le clan Costigan à qui il avait accepté de rendre un service ; le clan Costigan lui doit d'ailleurs une faveur, il n'a pas encore décidé laquelle ; il est un piètre conducteur même s'il adore être au volant d'une voiture, il préfère juste que ça ne soit pas la sienne ; il est capable de manger tout et n'importe quoi, à n'importe quelle heure du jour et de la nuit, un talent improbable qui lui a permis de rafler quelques billets lors de paris avec ses potes ; il est obsédé par Harry Potter, les films autant que les livres, et a même écrit à J. K Rowling quand il était ado (fun fact : elle lui a répondu et il possède toujours la lettre) ; il a la manie de tout dénombrer, des personnes à l'arrêt de bus aux oiseaux sur un fil en passant par les grains de beauté sur son bras ou les cigarettes débordant de son cendrier, sans raison valable ; son pseudo de street artist est « Orsino » et il n'y a rien de plus à dire sur le sujet.

— prénom/pseudo : florrie — fréquence de connexion : tous les jours ou presque. — type de personnage : inventé, greffé à un pl, adapté, prêt à faire sa vie — comment as-tu découvert le forum ? il me semble que j'habite ici, non ? Ou alors j'y travaille ? — un dernier mot ? : there's a light (over at the Frankenstein place)

bottin & listings

Code:

<y3>ezra miller</y3> — sharley quinn

— clan : costigan.

Code:

@"sharley quinn" (petite main)