Gavriil Voronin "The rose's rarest essence lives in the thorns"
— âge : 32 ans — date et lieu de naissance : 03/03/1991 à Saint-Petersboug, Russie — origine et nationalité : russe-allemand — situation familiale : Orphelin — statut civil : Célitrèstoutseul dans le mensonge de son cerveau, avec Mia dans le secret de son coeur — occupation : Homme de main de la Bratva — traits de caractère : Autonome et Autodidacte, Borné et Capricieux, Cruel et Cynique, Discipliné et Retors, Exigent et Loyal, Glacial et Menteur, Taiseux et Fêtard, Maître de soi et Manipulateur, Mystérieux et Opportuniste, Calme et Protecteur, Renfermé et Rusé, Sécurisant et Serviable, Solitaire et Téméraire, Vicieux et Vivant. — groupe : Homemade Dynamite — avatar : Andy Biersack. — crédits : Eden Memories + Poppet, Bratva
we won't judge you, it's your story
Un policier me demande ma carte d'identité. Je lui tends la mienne sans mot dire. Je le regare lire le patronyme. Gabriel Crow. C'est juste mon véritable patronyme, anglicisé. Je m'appelle Gavriil. Autrefois, cela signifiait la Force de Dieu. Et mon nom, celui avec lequel je suis né est Voronin, qui signifie Corbeau. Alors au final, je ne mens pas sur cette pièce d'identité. Il lit désormais ma date de naissance. Le trois mars 1991. J'ai 32 ans. Et quand je repense à tout ce que j'ai déjà vécu, 32, ça ne fait pas beaucoup, j'ai l'impression d'en avoir 150... des années. Mon adresse? J'habite à Warmley Hill, 68 Coronation Road. Non loin des échappatoires de la ville. Je peux aller dans toutes les directions en moins de deux minutes. Le policier me rend ma carte et je la range, puis je le regarde partir.
Dire que cela me serait presque facile de l'attaquer par derrière, lui tordre le cou et m'en aller comme si de rien était. J'ai toujours été comme ça... Enfin presque. Je suis né en Russie, d'un père russe et d'une mère allemande. J'ai rapidement appris ces deux langues. Je n'ai pas beaucoup de souvenir de ma mère car elle est partie quand j'étais très jeune je crois. Mon père m'a enseigné presque tout ce que je sais. Et puis, à 15 ans, il est parti lui aussi. J'ai compris ce que les adultes me disaient. "Il est parti" signifiait "il est mort". Je n'ai jamais su comment. J'ai fait quelques mois dans un orphelinat, j'ai trouvé trois familles d'accueil, mais elles m'ont toutes rejeté. Trop violent, trop colérique, trop... effrayant. Et finalement, c'est mon parrain qui m'a recueilli.
Lui, c'était Vladimir. Il était membre de la Bratva. Il ne l'a jamais caché. J'étais un homme, ou presque, comme il le disait. Alors je n'avais pas à avoir peur de ce qu'il était. J'ai jamais eu peur de ce qu'il était. Et il m'a forgé sur ce principe. Il m'a enseigné des choses que jamais je n'aurai cru capable d'apprendre. Comment tuer des gens, avec une arme, avec rien du tout. Comment devenir le parfait petit espion. Comment se déplacer discrètement, tel un ninja (qu'il me disait). Comment se déguiser pour prendre l'apparence et le caractère de quelqu'un d'autre. J'étais maléable à cette époque et je n'avais que lui comme guide. J'étais en colère contre l'administration de mon pays. C'était elle, je pensais naïvement, qui avait pris ma mère et mon père. Alors j'étais en colère.
Quand j'ai eu 20 ans, je fus intégré, véritablement dans la grande famille de la Bratva. Depuis quelques années, déjà, j'avais tatoué des principes du clan sur ma peau. J'ai toujours eu l'apparence d'un gamin et on m'a envoyé pour des petites missions d'infiltrations, pour récupérer des informations utiles à la Bratva. Il suffisait de sourire et on me donnait le bon Dieu sans confession. A ce moment, je ne me rendais pas compte à quel point j'avais été perverti pour moi, c'était tellement... normal de faire ce qu'on me demandait de faire. La Bratva, Vladimir et je me doutais bien que mon père y étaient pour quelque chose. C'étaient eux qui m'avaient appris à tuer, à exécuter les taches confiées. Et j'ai aimé ça. J'étais bon et je l'ai prouvé.
On m'a appris l'anglais, j'avais toujours eu cette facilité des langues avec mes parents et j'ai rapidement appris la langue de Shakespeare avec un accent de Grande-Bretagne. Peu de temps après, on m'a envoyé là-bas. Dans une bourgade appelé Bristol. Il a fallu que j'apprenne à vivre à la manière des anglais, à travailler comme eux, à devenir l'un des leurs. J'espère y avoir réussi. Je bosse dans un garage du port, à la maintenance, j'peux avoir les oreilles qui trainent et y'a pas mal de racontards. Quelques fois, je reçois un ordre, un contrat à exécuter. Tout dans la discrétion, c'est le propre de la Bratva. Nous sommes comme une ombre qui glisse et qui disparait, n'apportant que le chaos et ne laissant que la destruction. Combien d'années déjà, est-ce que je mens à tout le monde?
Mon index tapote doucement la photo de ma prochaine cible. Mia Darnell. Une petite fouineuse qui fouine là où il ne faut pas fouiner. On me demande de faire disparaitre cette fouineuse. Dans la discrétion. Je quitte mon siège, brule le document et sors de chez moi. Je m'arrête devant le batiment où se trouve la journaliste. Et j'attends, j'attends qu'elle sorte de là. Je suis un chat, elle est une souris. Quand elle sort, je marche à sa suite. Comment pourrais-je l'avoir, éxécuter mon contrat? Il faut l'attirer d'abord dans un piège. Comme les attrape-souris, il faut lui présenter un morceau qu'elle rêverait de croquer et qu'elle ne manquerait sous aucun prétexte. C'est en devenant un véritable "Gabriel" que je l'aborde, tout sourire, tout charmeur que je puis être...
Qui sait qui va mordre à l'appat en premier? Dans ce jeu de la souris et du chat, je ne sais plus qui est le chat et qui est la souris...
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Dernière édition par Gavriil Voronin le Ven 15 Sep - 20:34, édité 4 fois
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Evan Abott
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