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— tc#04, oh, it's just metal and dust

killing the mockingbird :: behind the game :: sujets communsAller à la page : 1, 2  Suivant
The Mockingbird
The Mockingbird
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— et cætera

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Sam 13 Juil - 17:19



oh, it's just metal and dust

tc: effondrement dans le quartier touristique
Catastrophe dans le centre touristique de Bristol, où les cœurs ont bondi sur les échos d’un tremblement terrible. Certains parlent d’explosion et d’autres se précipitent déjà sur leurs téléphones, à la recherche du moindre indice. La vérité n’est qu’à quelques pas, vers ce qui reste  de cette galerie marchande, dont une partie semble s’être littéralement effondrée. Le silence imposé par la stupéfaction générale est lourd, et rapidement couvert par des cris et des pas qui se précipitent près du monstre de béton et de ferraille. Les mains passent entre les failles, et d’autres appellent entre les décombres, attendant une réponse quelconque, une once d’espoir. Peut-être êtes vous de ceux-là. De ceux qui espèrent, à la surface. Mais peut-être êtes-vous des autres ; de ceux qui sont piégés, dans une partie plus souterraine. Tout ne s’est pas effondré, ici-bas. Quelques morceaux sont tombés ici et là, mais par chance, vous avez pu vous protéger à temps. Bien évidemment, le réseau est faible voire inexistant, et les issues presque introuvables. Reprenez vos esprits, ressaisissez-vous : il faut trouver une sortie. A la surface, les secours ne tarderont pas à s’organiser. Tout ira bien, pas vrai ?

Pas d'ordre de passage, c'est la panique dans le quartier le plus touristique de Bristol. Un bâtiment s'est partiellement effondré, toutes les issues sont vraisemblablement bloquées. A l'intérieur, du rez-de-chaussée au second sous-sol, on compte les blessés et on se cherche dans la pénombre, à la lueur de quelques néons crépitants. A l'extérieur, on appelle à l'aide, on essaye de déblayer quelques décombres à la main. Que vous soyez d'un côté ou de l'autre, faites attention à vous, tout cela semble terriblement instable. Privilégiez les posts courts et n'hésitez pas à aller vers les autres, de belles découvertes vous attendent sans doute. Pour toute question ou suggestion, n'hésitez pas à contacter le staff. — tc#04, oh, it's just metal and dust 615934482 — tc#04, oh, it's just metal and dust 932200819
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— et cætera
Dim 14 Juil - 1:19


T’étais assise dans un recoin de la galerie marchande, les écouteurs greffés aux oreilles quand t’as senti le sol trembler, puis une partie du plafond se fissurer. Pour le reste, tu sais plus trop dans quel ordre ça s’est déroulé, ni trop comment ça s’est passé. Tu te rappelles juste avoir crié, t’as senti un poids immense s’écraser contre toi, puis t’as glissé dans une chute qui t’a semblé interminable avant de t’écraser violemment au sol, coincée sous les décombres. T’as voulu partir, t’as voulu bouger, courir, mais t’étais clouée au sol. Une épaisse poutre de béton armé sur ta jambe tordu dans un angle curieux, et le bâtiment qui ne cessait de s’écrouler, de t’ensevelir encore plus. Tu comprends vaguement que t’as atterri au premier sous-sol, ou peut-être au deuxième. T’es assommée, désorientée, t’arrives pas à crier à l’aide. Tes jambes, tes bras, tout ton corps est bloqué sous des monticules de gravats. Tout est noir autour, t’as entendu des cris au début, puis plus rien, juste le poids du silence. Y’a du sang qui coule sur ton visage, ton crâne qui s’est écrasé contre le béton. Tes oreilles sifflent, t'entends un bruit suraigu, les sons qui se distordent, les formes qui deviennent abstraites. Et puis plus rien. Plus rien du tout. Tu perds connaissance, combien de temps t’en sais rien, mais ça faisait trop mal, c’était trop lourd. Tous tes os broyés sous le poids des décombres. T’as sombré, t’as cru que tu reviendrais pas, que cette fois c’était fini pour de vrai. Qu't'avais flirté avec la mort trop de fois en te foutant d'elle, qui t'avais été trop arrogante, que t'avais trop joué. Qu'cette fois, c'est elle qu'avait gagné, qu'elle t'avait fauché.
Pourtant tes yeux se sont rouvert. Tu peux pas bouger, et tout ton corps te fait souffrir mais t’es en vie. Tu t’en rends compte, parce que t’as mal. Y'a la douleur qui s'injecte partout dans tes veines, qui émane de chacun de tes pores. T'as envie de crier mais les forces te manquent. Tu sens toujours pas ta jambe gauche, et tu peux toujours pas bouger. Mais t’es en vie. Et c'est là que t’as commencé à flipper Azel. T’as commencé à avoir peur, à te demander qui aurait l’idée de venir te chercher. Qui allait s’inquiéter? T'étais pas encore morte, mais t'allais agoniser là, piéger comme un rat, parce que personne se sera rendu compte que t'es plus là. Toi qu’envoie jamais de message, toi qui disparaît tout le temps. Gamine vagabonde, t’as payé ta liberté au prix de ta solitude. C’est certainement pas ton soulard de père qui se rendrait compte de ton absence. Mais alors qui? Qui allait s’inquiéter, personne ne sait que t’es là Azel. Alors t’essaies de rassembler toutes tes forces, t’essaies d’crier. À l’aide! Et ta voix qui meurt entre les gravats, les débris, et les échos de l’éboulement. À l’aide! Que tu t’époumone alors qu’une plaque de béton écrase ta cage thoracique. Mais y’a personne qui t’entends. Personne. Finalement tu vas p't'être bien crever toute seule, oubliée dans les décombres. Seule. Y'a les larmes qui coulent contre tes joues, parce que tu vois pas de solution, parce que tu regrettes. Tu regrettes d'avoir toujours fais ton chemin toute seule. Tu regrettes qu'aujourd'hui, il n'y ai personne pour s'inquiéter. Tu regrettes d'avoir passer tant de temps à fuir au lieu de t'ouvrir. Tu veux pas crever ici. Tu veux pas mourir comme ça. Tu veux pas finir ta vie toute seule, putain, mais qu'est-ce que t'as fait Azel.


-- libre


Dernière édition par Azel Brixton le Dim 14 Juil - 11:17, édité 1 fois
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— et cætera
Dim 14 Juil - 4:43


quand ça a commencé à trembler, tu avais tes écouteurs pendus à tes oreilles. la conversation menaçait de tourner à la dispute entre toi et cez - une histoire totalement insensée, quand on y repense, un malentendu basé sur des mensonges et des incapacités, une volonté de préserver les faces. l'affaire te faisait rager et tu ne faisais pas attention aux alentours, c'est seulement quand ta semelle a dérapé que t'as levé le nez de ton téléphone. t'as pas eu le temps de raccrocher que les murs ont commencé à tomber - putain andreas, t'as fumé quoi. mais non, t'as rien fumé, c'est la pagaille au marché. ton cou tordu vers le plafond, tu as vu le béton s'effriter et collapser. autour de toi, ça gueulait de partout. ton — j'te rappelle sec a probablement pas dû s'faire entendre à l'autre bout du fil parce qu'un monceau de gravats s'sont abattus en même temps, et tu t'es précipité sur le sol pour ne pas finir la gueule balafrée. la pluie de cailloux a brutalisé ton dos et tu t'es extirpé tant bien que mal vers le mur, pour pas t'faire tuer.

il fait tout noir. les lumières se sont éteintes, ou alors il y a trop de décombres pour en apercevoir. tu peines à entendre quelque chose dans c'merdier - une poutre t'a heurté la tête et laissé tout dazed and confused pour quelques temps, impossible de savoir combien. tu grognes, portes une main à ta tête, la retire poisseuse. merde. ça n'a l'air de trop saigner, au moins. tu tâtes les environs pour y trouver ton smartphone, ne trouves que des poussières et des débris en masse. tu te hisses sur la même poutre qui t'a assommé et tentes de t'échapper de ta planque transformée en prison. échappé de ton enclave, tu essaies tant bien que mal de te remettre debout - mais putain, ça tangue. t'as des sales flashs de ton hospitalisation forcée de y'a quelques mois, tes pensées à l'ouest et ta tête en déraille, mais tu t'forces à faire focus sur le présent. — y'a... y'a quelqu'un ? qu'tu bégaies, encore sonné. il faut encore attendre quelques secondes pour entendre un — à l'aide ! étouffé par les recoins des pierres. où ça ? continuez d'crier ! qu'tu lances à la volée, en essayant de te repérer par rapport au son. t'arrives plus près de la source, là où une lueur se fait apercevoir entre deux éboulis. tu t'agenouilles près de la silhouette et ce n'est qu'à quelques centimètres d'elle que tu penses la reconnaître - azel. putain d'coïncidence. t'as un sourire tout déformé par l'ironie et la douleur. — coucou ma belle. mais tu prends pas l'temps d'rire plus, quand tu vois à quel point elle est à deux doigts d'y passer - ça serait une chance si elle te reconnaissait. tu avises la plaque de béton qui lui entrave la poitrine et mets toute la force que tu trouves à la soulever. par chance, elle n'est pas trop lourde et tu ne peines pas à la balancer sur le côté - le bruit explose tes tympans. mais ça ne fait que mettre en évidence la poutre sur sa jambe, sans compter que tu jettes un coup d'oeil inquiet au reste des gravats qui menacent à tout instant de vous arriver sur le coin du nez. — azel, est-ce que tu peux bouger ? est-ce que tu sens ta jambe ? un rapide essai te montre que, définitivement, tu ne pourras pas soulever la poutre tout seul. pas ici, pas dans le noir, avec le crâne endommagé. tu cries un coup, en espérant que quelqu'un vous entende. — EH! y'a quelqu'un ? j'ai besoin d'aide ! le stress commence à monter, quand tu comprends de plus en plus que les chances de vous en sortir sont extrêmement minimes.

résumé
(autant pour le "post court" sorry mdr)

- andreas se fait piéger sous les décombres, perd brièvement connaissance
- il se réveille dans le noir, est bloqué au sous-sol, tombe sur @azel brixton
- il essaie de l'aider mais la poutre qui emprisonne sa jambe est trop lourde, il crie à l'aide
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— et cætera
Dim 14 Juil - 11:15


tu gigotes, tu te débats dans tous les sens pour essayer de soulever la plaque de béton qui écrase ton thorax mais t'as pas assez de forces, tu t'épuises inutilement et tu t'énerves, t'étouffes, tu manques d'air dans c'fichu trou. y'a les larmes de rage et de peur qui roulent sur tes joues, t'es en colère, en colère contre c'bâtiment qui s'est effondré sans crié gare, en colère contre toi d'pas être assez forte pour t'extirper d'ici, t'es en colère et tu suffoques, tu sais pas très bien pourquoi, peut-être la douleur de ta jambe broyée par cette poutre ou ce morceau de béton énorme qui appuie sur tout ton corps. même avec toute la hargne du monde les débris qui t'écrasent son beaucoup trop lourds pour que tu t'en sortes toute seule, alors tu cries à l'aide. t'as pas envie de rester prisonnière de ce fichu bâtiment, t'as pas envie de mourir comme ça. et tu te dis qu'ça aussi c'est peut-être vain, que personne t'entendra, que personne cherchera. mais t'entends des pas qui arrivent enfin, et une voix au loin. les sons se distordent, t'as horriblement chaud et la terre semble tourner beaucoup trop vite mais tu le reconnais, tu reconnais la voix d'andreas qui s'approche.  coucou ma belle. y'a un faible sourire qu'étire tes lèvres et qui se mêle aux larmes et à la sueur qui coule sur ton visage, et malgré l'épaisse plaque qui t'asphyxie et t'empêche de respirer tu ressens un poids qui se dégage de ta poitrine, tu vas pas mourir ici, du moins pas toute seule.  andy... que t'arrives à souffler, t'aurais voulu lui dire à quel point t'étais contente de le voir, et que t'étais désolée pour votre dispute aussi, lui demander pardon de lui avoir hurlé dessus. tu t'excuses jamais azel, peut-être que tu devrais le faire plus souvent, mais t'es comme ça, ta fierté solidement accrochée au bout de tes poings, toujours prête à te battre mais incapable de savoir baisser les armes. on t'a pas appris à demander pardon, et c'est là, complètement ensevelie sous ces débris, que tu te dis qu'c'était une sacrée erreur. que tu regrettes. il déplace la plaque de béton qui écrasait ta poitrine, et ta tête se met à tourner de plus en plus vite, tu peux enfin respirer mais tes côtes te font souffrir à chaque respiration. tu connais que trop bien cette douleur lancinante, celle de tes côtes brisées, encore. azel, est-ce que tu peux bouger ? est-ce que tu sens ta jambe ? tu grimaces et hoches la tête négativement, t'essaies de bouger ta jambe, mais tu sens plus rien d'autre que le poids de la poutre en train de couper ta circulation et d'écraser tes os. t'es terrifiée, terrifiée d'plus sentir ta jambe en dessous de ton corps, terrifiée d'rester bloquée là pour toujours, d'être incapable de bouger. puis comme pour faire écho à tes angoisses grandissantes, y'a un monceau de gravats qui s'éboule à quelques mètres de vous à peine, ça vous surprend et vous rappelle à quel point ce qui se trouve autour de vous est instable et risque de s'écrouler à chaque instant. puis tu remarques enfin le sang sur le visage d'andy que la nuit t'avait jusque là caché, tu refuses qu'lui aussi reste piégé ici, pas pour toi, pas à cause de toi. ta tête.. t'es blessé, tu peux pas rester là, faut que tu partes andy, c'est trop dangereux, reste pas là! tu devrais.. ta tête qui ne cesse de tourner et ton rythme cardiaque qui s'emballe, t'as d'plus en plus de mal à respirer tant par la douleur que l'angoisse, et ta putain d'jambe qui te fait si mal. tu devrais essayer de sortir, et trouver de l'aide, faut pas que tu restes là, tout risque de s'effondrer. faut que tu partes. que tu souffles, alors qu'une horrible envie de t'endormir t'envahie. tes yeux se ferment, tu peux pas lutter, t'aurais envie d'aider andy à crier à l'aide, mais t'y arrives plus. y'a l'espoir qui t'avais percuté quand t'as vu le visage de ton ami, qui s'ternie au bout du tunnel.

-- @andreas eisenmann (+ n'importe-qui qui passerait par là)



Dernière édition par Azel Brixton le Mar 16 Juil - 11:50, édité 1 fois
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— et cætera
Lun 15 Juil - 22:10


L'esprit amorphe au milieu des poussières. Un mouvement d'anarchie soulevé entre les bâtisses chavirées. Je me redressais difficilement, le coeur en apnée, le coeur ébahi. Un enchaînement si rapides. Des silhouettes agglutinées dans les ruines d'un quartier qui tressailli. Mon épaule s'étirait sous les déchirures du tissu. Une articulation déplacée dans la chute. La douleur lancinante qui empêche, pourtant, les pensées de prendre place. Je soupirais en regardant autour des pierres. Des blessés. Trop de blessés. Un appel du devoir, naufragé dans les échos de la tragédie. Des cris. Trop de cris. Je serrais les deux en esquissant quelques pas. La réalisation était foudroyante. Je vacillais dans un nuage de fumée. Je cherchais du regard, épiant un visage familier. La déraison dépassait la vocation médicale. J'avais peur pour les autres. Maja. Conrad. Elio. Ce dernier soupir entonné dans l'ombre. La déchirure secrète, tatouée sur les membres depuis des mois maintenant. L'angoisse se diluait dans le sang. Je me précipitais telle une poupée désarticulée. Un pantin du destin, porté par les ravages de la ville. Mes genoux se pliaient pour rejoindre la jeune femme sous la poutre. Je tentais de l'examiner. Des doigts experts, tremblants sur son pouls irrégulier. Sa pression artérielle était instable sous la pression de la collision. Je me tournais vers le jeune homme à ses côtés. « Je suis médecin. Je peux aider. Il faut la sortir de là mais avant, j'ai besoin que tu replaces mon épaule. » Les prunelles injectées d'ébène et les lèvres glacées.  Je ne pouvais rien faire avec un membre estropié.

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— et cætera
Mar 16 Juil - 1:42


andy... sa voix, elle est différente. différente d'au-dessus des toits. les toits, le sous-sol. les instants innocents volés, les gravats sur vos vies. et entre eux, les disputes au ras du sol, les reproches et les egos creusant l'écart. tu secoues la tête, chasses les pensées d'ton esprit et t'attèles à dégager l'plâtre qui lui colle à la peau. ta tête, t'es blessé, tu peux pas rester là, faut que tu partes andy, c'est trop dangereux, reste pas là! tu devrais... et te laisser là? j'suis pas con non plus. hors de question. t'inquiète pour ma tête c'est juste une égratinure qu'a beaucoup fait parler d'elle. tu parles, ça cogne dans ton crâne comme pas permis. tu fais comme si de rien n'était. t'as l'instinct qui reprend l'dessus, comme avec les gosses de l'orphelinat, pour pas en laisser un seul derrière. mais putain, tout seul tu peux rien faire. tu devrais essayer de sortir, et trouver de l'aide, faut pas que tu restes là, tout risque de s'effondrer. faut que tu partes. eh là du calme, parle pas trop. tu jettes un coup d'oeil inquiet à ses côtes, t'entends sa respiration sifflante et t'as le stress qui te bouffe la poitrine. regardez-vous tous les deux, à vous inquiéter d'l'un l'autre alors que ça tourne pas rond pour vous, alors qu'ça fait des mois qu'vous vous parlez plus - t'aurais probablement apprécié d'la revoir malgré toutes les merdes passées, mais pas là, pas comme ça, avec son corps presque inerte et ses yeux qui partent à la dérive. azel, azel, eh! reste avec moi. t'as pas l'temps d'la secouer plus qu'tu te retournes aux sons de pas saccadés. la silhouette prend davantage forme, celle d'un homme qui très vite se penche au-dessus du corps. tu t'rends rapidement compte, à la vue de ses gestes méticuleux, qu'il s'agit d'une aide précieuse, et le laisses prendre la place. je suis médecin. je peux aider. il faut la sortir de là mais avant, j'ai besoin que tu replaces mon épaule. tu hoches la tête d'un air inquiet, mais ferme. replacer une épaule. très bien. première fois d'ta vie. d'habitude, c'est toi qui les déboîtes. d'accord. mais j'pense que vous devrez me guider un peu. dans la voix, l'incertitude. pourtant, tu t'places comme il l'indique, en essayant d'être le plus rapide possible - à vingt centimètres, azel inconsciente est là pour vous rappeler que le temps presse. ça va craquer, dans trois, deux, un... le claquement est sonore dans la cavité souterraine, et tu réprimes un grognement de dégoût. ça va ? sans tarder, tu te reconcentres sur la poutre, envisages les manières de la soulever. son extrémité inférieure est coincée sous un tas de pierres mais à deux, vous devriez être capable de la soulever. tu déblaies les débris dérangeants du pied, grimaces. ça tangue toujours quand tu te relèves. regard inquiet vers le médecin. est-ce que vous êtes capable de saisir l'autre bout ? espérons que son épaule sera en état de marche.

@azel brixton, @sloan reyes, ...


Dernière édition par Andreas Eisenmann le Sam 10 Aoû - 1:15, édité 1 fois
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— et cætera
Jeu 18 Juil - 11:05


Un craquement et c’est le monde qui se dérobe sous ses pieds. Tout devient sombre trop soudainement, les repères spatio-temporels s’amenuisent jusqu’à se réduire à rien du tout. Un éboulement, dans un bruit incroyable, entre torsions métalliques et collisions du granit. Il se retrouve à terre Teddy, comme tous les autres. La carcasse rescapée, étendue entre les ruines. Toute cette poussière dans les poumons et la tête qui tourne beaucoup trop. Ça vrille là-haut, dans la caboche blonde. Des équations qui ne se font plus, et qui cherchent pourtant à trouver des solutions à la situation. Il s’appuie sur ses mains et cherche à se redresser, dans cette configuration nouvelle. Entre des colonnes couchées et des murs à l’équilibre, des bris de verre sous les pieds. La douleur est lancinante quand elle se faufile entre les côtes, marque d’une fragilité réveillée par le choc, mais il est encore trop tôt pour savoir si c’est sérieux. Alors, tant qu’il peut marcher, il cherche son chemin, Theodore. La sortie ou une autre âme errante, pour essayer de s’en tirer. Un filet de lumière, qui finira peut-être par percer dans l’obscurité. Tout ce qu’il voit pour l’instant, ce sont les néons faiblards qui peinent à éclairer ce labyrinthe de pierre dans lequel il se perd. Une main contre la surface délabrée, pour ne pas tourner en rond. Le front qui se plisse alors que les yeux cherchent des détails auxquels se raccrocher, et l’oreille attentive, cherchant un appel, ou même juste un murmure, rien qu’un soupir au milieu du néant.

@libre
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— et cætera
Jeu 18 Juil - 23:07


Une plainte comme étouffée mais pourtant assourdissante. Un tintement continue dans les oreilles. Ses jambes sous un bloc de béton. Son corps était si engourdi que tenter de se relever un tant soit peu fut une véritable prouesse. Tombant à la renverse comme une poupée de chiffon, elle poussa un cri rauque lorsque son dos rencontra des gravas. Devoir trouver quelques ingrédients pour une nouvelle recette avait été l'unique plan de la journée. Voilà qu'elle se retrouvait au beau milieu d'une scène digne de l'apocalypse. Reprendre son calme. Analyser chaque détail. Elle essayait tant bien que mal de jeter un oeil par dessus les débris. Peut être connaissait elle quelqu'un parmi les malchanceux présents ici. Ses pensées s'échappaient comme un voile de fumée. Rien ne pouvait lui permettre de se concentrer. Son mari et ses frères étaient en Italie depuis quelques jours déjà. Qui allait s'inquiétait de son sort? Qui allait se rendre compte qu'elle manquait à l'appel? La détermination et force de caractère étaient les seuls facteurs qui l'empêchaient de se disperser encore plus. Qui empêchait la crise d'anxiété d'arriver. Elle avait connu pire Lala. Pourtant, une peur incontrôlable prenait le dessus à chaque minute. Ne sachant pas l'étendue de ses blessures, voilà qu'elle s'imaginait finir ainsi. Seule, sous des décombres.

@libre
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— et cætera
Sam 27 Juil - 22:25


La douleur qui ronge la moelle. Une épaule détachée. Et les images d’un chaos qui submerge la ville. Paralysé par la peur qui se distille dans le sang. Trop de silhouettes. Trop de blessés. Le devoir digéré dans une hate qui anime le corps. L’homme s’approchait. Il répondait aux consignes. Des mouvements violents et la précision qui rattache l’articulation à sa cavité. Je fixais les alentours. Le hurlement bestial pour réveiller les sens. La poutre s’étendait sur le sol. Un instant pour observer les lieux, pour sonder l’étendue des dégâts. Mon pouce soulait sur la jugulaire de la jeune femme. Des constantes effleurées à l’arrache. Le temps pressé sur les cadrans d’une horloge fictive. Il fallait agir, vite. Libérer ses membres du poids exacerbé du ciment. Je me courbais vers le bout. Un geste lent et pourtant suffisant. Le compte à rebours lancé dans un instant fugace. Je grinçais des dents en froissant mes muscles fragilisés par le choc.  « Merci. Je m’appelle Sloan. Je pense qu’on peut y aller. » La voix essoufflée et la pierre mouvant dans un effort considérable. Mes phalanges tremblaient sur les rebords tranchants de l’acier. Des débris évacués pour libérer la prisonnière. Je revenais en arrière, le corps épuisé et les jambes flageolantes. Ma main parcourrait mon omoplate. Il me fallait une écharpe. Un moyen de contenir l’articulation avant que les secours n’arrivent. Je grommelais en déchirant un bout de chemise. Le noeud était maladroit et pourtant, il réduisait le mal. Je rampais vers les deux amis. Mes yeux furetaient sur les plaies. Un diagnostic visuel et l’espoir d’un retour au calme. Mais la panique submergeait les lieux. Mes doigts tatouaient sur l’écran afin composer le numéro de l’hôpital, puis celui de Conrad, de Maja, de l’autre. Tant de personnes proches. D’inquiétude refoulée dans un instant qui se fracturait entre les bâtisses délabrées. « Mademoiselle, comment vous sentez-vous ? » La question balancée entre les échos du quartier. Des hurlements et des cris berçant l’horreur. Je me penchais vers elle, le sourire bienveillant et les yeux attendris. « Est-ce que vous pouvez bouger ? »

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— et cætera
Mer 31 Juil - 18:54


Quelques secondes, quelques minutes. Qui suffisent à souffler ses principes, ses vérités. A dévoiler la vérité. Dans la panique se dévoile une Tabitha étrangement calme, habitée par une autre. Une autre Tabitha, calme, ordonnée, organisée. Le choc passe, violent, et lorsque ses pensées se mettent de nouveau à virevolter, à tourner à toute allure, c’est le numéro des urgences qu’elle compose fébrilement. Ashton est en sécurité, chez ses grand-parents, d’autres ont besoin d’aide. Ashton va bien.

Lorsque la conversation s’achève, Tab fonce. Vers le danger. Vers la zone instable - chose que son esprit semble oublier. C’est tombé, maintenant, ça ne risque pas de tomber plus bas. Sacs dans le dos, ça la dérange un peu mais elle n’en a cure. D’autres foncent dans la direction opposée, d’autres encore semblent filmer la scène.
Au bord du chaos, la poussière envahit encore le triste spectacle. Impossible d’y voir à plus de trois mètres, ce sont des cris de douleurs qui la guident. Finalement, Tabitha se retrouve à enjamber les débris, avant de tomber sur la silhouette de la femme. Ok, écoutez, je vais essayer de vous sortir de là. Loin d’être le Hulk, le bloc de béton sur les jambes de l’inconnue risquait de poser problèmes. Elle fit tomber ses emplettes à côté, avant de commencer par éliminer ce qui se trouvait sous la femme. Relevez-vous un peu si vous pouvez, je vais déjà enlever ce qu’il y a derrière vous. Si elle n’avait pas eu de chance dans cet accident, au moins ne se retrouvait-elle pas paralysée du dos. Enfin … ça, c’était bien que si ses jambes n’étaient pas broyées.


@Lala Cacciavelli je me permets — tc#04, oh, it's just metal and dust 2023529209
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— et cætera
Mer 31 Juil - 19:47


toi qui passes pourtant tes journées à l'usine à soulever des poutres d'acier, tu te retrouves là, piégée comme un rat sous les gravats et cette tonne de ferraille. et t'as mal azel, t'as tellement mal, pourtant t'essaies d'te calmer, t'essaies d'pas crier, d'pas pleurer. tu perds connaissance puis tu reviens à toi, t'entends la voix d'andy qui résonne dans tes tympans mais tous les sons se distordent, se mêlent et s'embrouillent, t'as la tête qui tourne, et t'étouffe azel, t'as plus d'air. tu comprends pas trop ce qui se passe autour de toi, mais t'entends vaguement une seconde personne qui vous rejoins. il dit qu'il est médecin, enfin tu crois, y'a la chaleur qui t'écrase, encore plus que cette poutre qui empêche ton sang de circuler, puis tu sens les doigts experts de l'inconnu parcourir ton cou, peut-être qu'il cherche ton pouls, t'arrives même plus à savoir si t'es encore consciente ou pas, y'a tout qui se mélange. tu t'sens mal, tes oreilles bourdonnent dans un son assourdissant, et tes yeux qu'arrêtent pas de se révulser, t'essaie de lutter, ouais tu luttes de toutes tes forces mais c'est vain, et tu tombes dans le néant, encore. puis t'as senti la pression disparaître d'un coup, ton sang se remettre à circuler violemment, venir à ton coeur beaucoup trop fort, t'as eu envie d'hurler, ton sang brulait tes veines, enflammait tes artères, l'espace d'un instant t'as cru que ton coeur allait s'arrêter net. qu't'aillais mourir sur place. - mademoiselle, comment vous sentez-vous ? le visage humide de sueur et sali par la poussière, le coeur qui résonne douloureusement entre tes tempes et tes côtes qui t'font souffrir, tu t'dis que tu dois pas être la pire ici parce qu'au moins tu respires. puis t'es pas toute seule, y'a andy, et y'a l'inconnu, il a dit qu'il s'appelait sloan, enfin tu crois. - ça va.. que tu articules, à bout de souffle, tu te dis que c'est tes côtes brisées qui t'empêchaient d'respirer. - est-ce que vous pouvez bouger ? tu te dis qu'oui, qu'ça doit pas être bien difficile, alors t'essaie de prendre appuie sur tes coudes pour te redresser, y'a tes côtes qui te font horriblement mal et t'as cru que t'allais t'effondrer mais t'as serré les dents, t'es une battante azel, et t'as essayé de bouger ta jambe. la douleur t'a paralysé, t'as étouffé un cri et t'as senti ton corps s'effondrer, tes coudes se sont dérobés et ton dos a heurté le sol encore une fois, ta jambe ne répondait plus, et pire encore quand t'essayais de la bouger y'avait cette terrible douleur qui te plaquait au sol. encore une fois, tu sentais tes forces s'en aller, ta tête tourner, tu commençais à paniquer azel, te dire que t'avais besoin de ta jambe, comment tu survies toute seule dans la rue, sans ta putain de jambe? y'a les larmes qui s'accumulent dans tes yeux, mais tu redoubles d'efforts pour les retenir, parce que c'est pas ton genre d'abandonner. - j'peux pas bouger, y'a quelque chose.. quelque chose qui bloque ma cuisse.. t'as du mal à respirer, et t'es incapable de te redresser pour regarder ta cuisse. y'a l'angoisse qui monte en toi, s'infiltre dans tes veines, et tes yeux qui s'posent sur andy. t'essaie de t'accrocher à ça, au fait que t'es pas toute seule, qu'il est là. t'aurais eu envie de pleurer, de lui dire que tu voulais plus te battre, plus jamais, que t'en pouvais plus d'avoir mal. t'en pouvais plus des coups, des cris, des morts, que t'étais fatiguée, y'avait tellement de choses que t'aurais voulu dire, que toutes ces histoires de bande ça te tuait, ça t'rendait malade, que t'en pouvais plus et que tu rendais les armes. tu t'es battu toute ta vie, contre tout le monde, même dans ta propre chambre t'étais pas en sécurité azel, et là, alors que ton sang se déversait sur le sol, alors qu'un fer à béton traversait ta cuisse, que tu sentais ton coeur se révulser sous la douleur, t'avais envie d'lui avouer que t'en avais marre de te battre, que tu baissais les armes. au lieu de ça, t'as serré les dents, et ravalé tes larmes et t'as tourné tes yeux vers le médecin pour tenter de comprendre ce qui t'arrivait parce que t'étais incapable de te redresser assez pour voir ta jambe et t'avais aucune foutue idée de l'état dans lequel était ta cuisse. - alors doc, c'est moche comment? que tu souffles avant de tousser, tu savais pas trop si c'était tes poumons qui t'empêchaient de respirer correctement ou si c'était l'air qui s'faisait irrespirable autour de vous. mais t'essayais de détendre l'atmosphère, t'avais envie qu'il te dise que ça allait, juste que ta jambe était toujours coincée ou alors que t'avais besoin d'attendre un peu pour que tes forces reviennent. t'avais besoin qu'il te rassure. - faut pas vous inquiéter pour moi doc j'suis sûre que c'est pas si grave, j'en ai vu d'autres, pas vrai eisenmann? que tu lâches dans un sourire amusé, en te tournant vers ton ami. pourtant ta voix faiblarde et ton souffle saccadé disaient le contraire mais t'avais envie de te dire que c'était pas si grave, rien de pire que ce que t'as déjà vu. mais t'as aucune foutue idée de l'état de ta jambe, tu t'rends pas compte que tu te vides de ton sang parce que la poutre d'acier t'a complètement privé de tes sensations en broyant tes nerfs, parce qu’un fichu fer à béton traversait ta jambe de part en part et qu’y’a rien que le médecin puisse faire tant que vous serez coincé dans ce sous-sol effondré. t'as la tête qui tourne et t'essaies de t'accrocher à l'image du visage d'andy dans la pénombre.

-- @andreas eisenmann @sloan reyes

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Ven 9 Aoû - 21:49


oh, it's just metal and dust

tc: effondrement dans le quartier touristique
Des grincements sinistres. Le monde qui tangue, entre les distorsions métalliques et le plâtre qui s’effrite. La lueur faiblarde des néons suffit à constater les dégâts, mais surtout, à comprendre qu’il ne faut pas rester ici plus longtemps. D’immenses fissures taillent les parois et la galerie prend des airs de tombeau. D’un côté comme de l’autre, quelques gémissements douloureux ; vous souffrez sans doute et vous devriez vous en réjouir, car c’est la preuve qu’il y a encore quelque chose à sauver. En parlant des secours, les voilà qui creusent à la surface. Des cris qui ricochent contre les tuyaux, des chiens qui grattent et une centaine de mains au moins qui s’activent à dégager prudemment la zone. Vous allez vous en sortir. Enfin.
Il y a quand même cette flaque qui prend de l’ampleur, au sol. Il semblerait que le niveau s’inonde et si vous tendez l’oreille, vous entendrez sans doute l’eau qui s’échappe d’une grosse canalisation, dans une arrière-boutique. Ne traînez pas trop, serrez les dents et continuez à chercher une sortie, il y en a forcément une quelque part.

La situation a évolué ici-bas, alors dépêchez-vous de trouver une sortie, si vous ne voulez pas inspirer le prochain film catastrophe en vogue. Pour qui le veut, il est encore temps de rejoindre ce tc, et pour toute question, n'hésitez pas à contacter le staff. — tc#04, oh, it's just metal and dust 932200819
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Sam 10 Aoû - 0:47


Les yeux dans les yeux. Cette étincelle lunaire, ponctuant de silences et de doutes. Un instant effroyable broyé sous les côtes. Je tendais la main dans le vide. Des gestes mécaniques sur la plaie qui se dévoilait en dehors de la poutre. Une entaille franche, avec des lésions tout autour. Elle avait les muscles déchiquetés, des séquelles nerveuses probables. Mes doigts tentaient une palpation de l'os. Mais le niveau d'eau limitait mes moyens. Je soupirais en inspectant les dégâts. Mille conséquences. Des risques de tétanos et de fracture. Un danger d'infection et de paralysie. Et cette incapacité à exaucer les miracles. Une tension palpable dans ce tombeau qui resserrait ses étaux autour de nous. Je la fixais avec sollicitude, avec cette compassion qui s'effritait dans mes veines. Tant de maux cachés, une épaule engourdie et les signes d'une contusion ravalés pour mieux l'accompagner. Je regardais autour. Des silhouettes affolées. Une peur étouffante. Et des secours qui creusaient le chemin vers la liberté. Pourtant, l'inquiétude se dessinait sur mon faciès. Je me penchais vers la gamine avec un sourire. « Tout ira bien, je le promet. » Parce que je ne lâchais pas sa main. Je ne quittais pas cet endroit sans elle — sans eux. « Une fois à l'hôpital, tout ira bien. » L'écho d'une voix qui se noie dans le bruit des canalisations. Le niveau remontait à la surface, faisant tanguer les pensées et les incertitudes. Je regardais le jeune homme. « Il faut la relever, maintenir sa jambe loin des sources de contamination. » Des germes. Une eau insalubre et mille molécules dispersées dans le sous sol. Je pinçais les lèvres en me levant.

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Sam 10 Aoû - 1:13


les paroles s'écharpent dans l'air sans qu'tu suives complètement, totalement, l'tout. tu t'contentes d'essayer d'chercher la sortie pendant qu'sloan s'affaire avec azel. à c'compte-là, tu sais pas faire grand chose, et tu te forces à trouver quelque chose, une solution, un puits de lumière, n'importe quoi, pour pas péter un câble. faut pas vous inquiéter pour moi doc j'suis sûre que c'est pas si grave, j'en ai vu d'autres, pas vrai eisenmann ? t'as un rire mort-né sur les lèvres en ramenant tes yeux sur la fille. frêle comme tout au milieu du béton mangeur d'homme. des vertes et des pas mûres ouais. mais c'est ça l'problème. à force d'encaisser, on craque. surtout sous les éboulis de plusieurs dizaines de kilos. on s'fera un parkour sur les toits à la sortie. la voix qui sonne pas bien. tu parles ouais. regard levé vers le gars. l'inquiétude qui s'y reflète. une question en suspens; elle s'en sortira, pas vrai ? mais dans l'obscurité, rien de tout ça ne brille. rien de tout ça n'importe. tout ira bien, je le promets. une fois à l'hôpital, tout ira bien. une fois à l'hôpital. si on arrive jusque là. ta tête se reporte sur l'eau qui lèche tes godasses. merde. tu reviens sur tes pas, tout près des deux autres. l'odeur est infecte. la poussière se mêle aux eaux. aux maux. il faut la relever, maintenir sa jambe loin des sources de contamination. tu hoches la tête. ça va vous, avec votre bras ? tu l'observes deux secondes. faut pas qu'il flanche. c'est pour l'instant votre seule porte de sortie. tu appréhendes encore un peu les lieux, calcules ce qui est jouable ou non. azel n'est pas bien lourde, j'peux la porter. le doigt qui se lève vers une enclave crée par les débris, à quelques mètres de là. on peut la déposer là. c'est pas grand chose comme abris, mais ça pourra suffire. ça a pas bougé d'puis tout à l'heure. ça nous donnera quelques temps pour dégager une voie vers la sortie. sans trop craindre d'y perdre azel. mais vous aurez quoi, dix minutes ? quinze ? avant que tout ne s'écroule encore ou que l'eau ne vous prenne à la gorge. tu t'accroupis, grognes, ignores les tournis. ta tête fait toujours des siennes. tu ignores les signaux et te contentes de placer le bras d'azel autour de ton épaule, glisser ta main sous ses genoux. prête pour l'grand départ brixton ?

@azel brixton, @sloan reyes
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Sam 10 Aoû - 2:18


Les veines qui palpitent dans le vide. Les émotions s'emmêlent dans une espace qui se réduit tout à coup. Mes yeux roulaient sur les murs, inspectant les signalisations et les issues de secours. Plus le temps passait, plus l'espoir s'effritait sur le béton. Des fragments de métal et des poussières agglutinées sur les plaies. Une peur qui vrille sur les membres. Mais ils tiennent bons, ces inconnus. Je fixais le jeune homme. Un sourire sincère tatoué sur les lippes et cette sollicitude qui ne bouge pas. Le bon sentiment est partagé. S'en sortir. Glisser hors de ce sarcophage. Je m'éloignais afin de le laisser hisser Azel. Impossible de l'aider. La douleur était encore vive. Et l'effort pour décaler la poutre n'avait fait qu'empirer l'inflammation des muscles. Je pinçais la bouche en soupirant. « Il ne faut pas s'inquiéter pour moi. Oui, essayez de la porter. Je ... Je n'y arriverais pas. » L'écharpe suffisait à contenir l'articulation. Le reste me semblait dérisoire. Le reste n'était que détails. L'important, c'était la jambe et la plaie ouverte. L'esprit en ébullition et les orbites agitées, tournoyant autour de la pièce pour trouver une échappatoire. Un moyen de prévenir une infection. Je grommelais en bougeant les débris. Mes ongles raclaient les bouts de pierre et les morceaux de bois. Tout à coup, elle était là. Une boite emergency. Un kit délabré, mais qui je l'espérais contenait le nécessaire pour aseptiser l'entaille. Mes doigts tremblaient en sortant quelques compresses et un flacon d'alcool. Du sparadrap, des ciseaux et quelques comprimés de Paracétamol.  « J'ai de quoi faire un bandage ! » Un éclat de joie volatilisé dans le chaos autour. Les ambulanciers s'activaient dehors. Mais ce n'était pas assez. Les murs vibraient et l'infrastructure semblait fragilisée par l'explosion des canalisations. « On doit sortir de là. » Je sifflais dans mon menton.
Je maugréais une injure.
Un murmure de désespoir.
Parce que tout nous condamnait ici.

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