— tc#04, what the craic?

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— et cætera
Mar 26 Nov - 18:56


on lui rit au nez quand il parle de flics, alors lui rit aussi quand on lui parle de pompiers. y a mille mots d’un sarcasme mauvais qui s’bousculent contre ses lèvres (gngn c’est bien beau d’crier des chiffres secrets, toujours est-il que sans flingue ou casque ou matos quelconque ils sont rien, ils sont comme tout l’monde, faits comme des rats) et pourtant tout c’qu’il se contente de cracher, c’est du sang. il serre les dents et d’un mouvement brusque éloigne son visage du regard scrutateur de @tom sullivan. il a pas besoin d’un pompier pour savoir qu’il a l’nez cassé, il peut très bien l’sentir tout seul. ses doigts en éponge d’entre lesquels des filaments carmin s’échappent, il capte dans la cohue floue et sombre les mèches emmêlées d’@azel brixton. ça lui fait lever les yeux aux ciels. elle peut pas rester dans son trou, celle-là ? maintenant c’est sûr il devra faire semblant d’pas s’en vouloir de l’avoir laissée tomber quand, dans trois secondes, il les aura tous plantés pour sauver sa peau. ça lui est même pas passé par la tête d’se joindre à leur mission sauvetage, on se sauve pas à dix. mais alors qu’il se détourne du spectacle affligeant qu’lui offrait jusque-là le petit groupe d’enquêteurs, la gamine dit quelque chose qui résonne dans l’boucan et l’cloue sur place.
plus d’issues. une prise d’otages.
et l’insupportable sentiment de toujours être au mauvais endroit au mauvais moment.
les corps l’oppressent, le bousculent, le malmènent. la rage monte, monte (elle est toujours là, tapie dans un coin d’son cœur) et il s’met lui aussi à pousser. plus fort qu’avant, dans l’intention de faire mal plus que par nécessité. inconsciemment il les éloigne d’azel (à croire qu’il a quelque chose à s’faire pardonner), rejoignant le club éphémère des types qu’essaient d’la protéger. son poing part, ses coudes aussi. il y voit pas assez bien pour savoir vers qui ; peut-être un gars un peu éméché, peut-être cette nana avec sa caméra (@autumn bradshaw), emporté par l’urgence de la situation. puis tout va trop vite. un autre coup d’feu, un corps voisin qui s’effondre dans la pénombre. la chaleur d’un sang étranger, tout près. le bras de jamal s’étend, en bouscule d’autres avant d’venir froisser le t-shirt du blessé (@conrad steele), davantage pour soulager la gamine grimaçante que parce que ça lui importe. il lui faut une seconde pour capter le regard du type, comprendre qu’il regarde pas dans l’vide, mais vers un coin bien précis d’la pièce. la lumière l’aveugle mais la colère est plus forte, et le voilà déjà qui lâche le corps à l’agonie, peu soucieux d’savoir dans quels bras il tombe ou s’il tombe tout court. « ça vient d’là-bas ! faut attraper c’bâtard ! » lui faire cracher des noms, lui faire avaler son flingue, le jeter au milieu du ring et lâcher les chiens. ou peut-être juste éviter d’être le prochain.

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— et cætera
Jeu 5 Déc - 0:24


— Non, mais - Mais il n'a pas le temps de finir, Conrad. Encore moins celui de penser. À la place, l'instinct régit ses muscles et éteint ses neurones, un à un. La torpeur broie son cœur pour mieux être rejeté dans ses veines, emmêlée à l'adrénaline. Il se tend, l'ancien soldat.
He doesn't think. He acts.
S'il ne le fait pas, personne ne le fera. Car ils sont tous frêles et fragiles, les civils — des étrangés et des inconnus au bataillon. À celui dans lequel il a servi, jadis. De la British Army jusqu'aux forces spéciales. D'une bande de troufions à l'élite de la nation. Alors Conrad n'ésite pas lorsque l'acier projette son reflet, l'espace d'une seconde, contre le mur. Il n'hésite pas car il n'en a pas besoin — pour lui, le temps ralentit. Et cette seconde se mue en une minute. En un tic et tac asourdissant où il l'imagine. Où il le ressent dans ses tripes pour l'avoir déjà entendu mille fois et plus encore.
Le cliquetis d'une sécurité désenclanchée.
La mort, propulsée par une balle.
Son impulsion survient une seconde plus tôt. Ses mains agrippent la chemise de cet inconnu qu'il aurait pu — qu'il a failli étrangler pour, cette fois, le sauver. Tant pis s'il entend son crâne craquer contre le pilier.
Mieux vaut la concussion que la balle qui l'écorche. Que la chute, au milieu d'une foule enragée. Que les pieds qui cognent, claquent et se brisent sur ses côtes, sa gueule et ses hanches. Mieux vaut lui qu'Azel.
Il ne la regarde pas, pourtant.
Il n'y arrive pas.
Il n'ose pas.
Car une crainte viscérale s'empare de lui.
Celle d'un père,
plutôt que celle d'un soldat.
Plus jamais celle-là.
— Là-haut. Qu'il balbutie à qui veut l'entendre, en fixant la tâche d'ombre derrière le projecteur. Qu'est-ce qu'il aimerait l'atteindre, Conrad.
En plein cœur.
Et il aurait pu, jadis. Peut-être. Sur un coup de chance. Aujourd'hui,
il ne peut que souffrir.
Et chanceler, défailler sur le côté en libérant Azel du poids de sa carcasse.
Ce n'est qu'à cet instant qu'il réalise qu'elle est barbouillée de sang.
Le sien.
@Milton Penrose, @Azel Brixton, @Jamal Laskri
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— et cætera

— et cætera
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Sam 7 Déc - 20:22


Il avait mis quelques secondes de trop à le comprendre, quelques secondes qui lui auraient peut être permis de s'échapper et de s'en sortir, mais Milton ne comptait pas mourir ce soir. Son cou lui faisait mal, respirer aussi, mais c'était un moindre mal face aux détonations qui les entouraient et dont l'écho se répétait en boucle dans sa tête. A force, il ne savait pas si c'était la même qu'il entendait encore et encore ou si d'autres s'étaient produites. Seul primait le sentiment qu'il devait fuir et sauver sa peau, même s'il ne savait pas par où commencer. L'inconnu balbutia un début de réponse et s'interrompit aussi vite que l'espoir de Milton. Il sentit les mains qui avaient failli l'étrangler le saisir de nouveau, cette fois pour le pousser en arrière. Le choc le surprit autant que la douleur qui suivit lorsque son crâne heurta un pilier. Il s'effondra et vit l'inconnu tomber à son tour, sans comprendre tout de suite qu'il avait été touché de la balle qui aurait du le toucher lui. A terre, à demi conscient, il leva les yeux vers ce "là haut" que l'inconnu semblait trouver très important. Il lui sembla remarquer une autre silhouette, elle aussi à terre, mais tout devint flou. Il ne voulait pas mourir, mais n'était plus sûr d'être en position de lutter.

@Conrad Steele, @Azel Brixton, @Jamal Laskri
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