EP 5 : DO YOU HEAR THE PEOPLE SING? (TC#4)

since : 07/05/2019

épisode 5
Do you hear the people sing?
protestation ‧ tc #4

Ils sont à la traîne, ceux qui sont toujours rassemblés devant l'hôtel de ville alors que le groupe de tête est déjà loin. Il y a les retardataires, comme @Evan Abott, et ceux qui sont là depuis le début, comme @Antigone Spark ou @Blythe Reed, mais tous font du sur place ou presque, trop occupés à discuter avec les personnes présentes pour réaliser qu'il est grand temps pour eux aussi de se mettre en mouvement. Cette lenteur semble d'ailleurs arranger la très discrète @Sasha Cavendish qui oscille d'un groupe à l'autre, l'oreille aux aguets...

Nous sommes le dimanche 22 novembre, jour de grand rassemblement contre l'inaction de la police et de la justice face à la montée de la criminalité à Bristol. Le soleil a fait son grand retour, comme pour manifester son soutien à la clameur populaire, et les températures sont plus que clémentes en ce début d'après midi.
Merci de privilégier les messages courts pour la bonne marche de ce sujet, des interventions de @The Mockingbird sont à prévoir mais, pour l'heure, have fun!

Et pour toutes questions ou suggestions, n'hésitez pas à contacter le staff

since : 15/03/2020

Elle s'attarde sans le vouloir, voit Thomas lui faire signe alors que la procession se met en mouvement et que lui et Oona s'éloignent, lui fait signe en retour qu'elle arrive, qu'elle se dépêche, et puis les minutes se succèdent sans qu'elle ne parte. La foule se réduit peu à peu à ceux qui traînent sur place et à ceux qui arrivent seul, quelques dizaines d'individus qui savent qu'il est grand temps de se mettre en route eux aussi mais qui, pour autant de raisons improbables, sont toujours là. Son téléphone, mis sur silencieux et abandonné au fond de son sac, empêche Antigone de voir les relances de Thomas, trop occupée à discuter avec un couple âgé qui lui raconte comment était Bristol dans leur jeunesse. Eux ne défileront pas aujourd'hui, leur corps trop usé pour se lancer dans pareille entreprise, mais sont tout de même venus pour apporter leur soutien et leurs souvenirs d'une époque où tout n'était pas si noir. Leur récit la fascine et elle finit par leur demander leurs coordonnées pour reprendre cette discussion ultérieurement, s'excusant de devoir les interrompre mais elle n'a déjà que trop tardé.
Elle sort alors son téléphone, grimace en découvrant le nombre d'appels manqués et de messages de Thomas, enregistre leur numéro et s'excuse une nouvelle fois avant de se précipiter vers le peloton de queue. Je crois qu'on sera les bons derniers... Tant pis, l'essentiel c'est qu'on soit là malgré tout, non ? Antigone en est convaincue et, pour le prouver, offre un sourire à la personne à qui elle vient de s'adresser.

since : 19/09/2020

— do you hear the people sing?

NOVEMBER 2020 / TC#4

Evidemment, il avait entendu parler de la manifestation. C’est devenu une nouvelle habitude, pour Evan, de se tenir au courant de ces mouvements. Il y a tant de choses qui mérite d’être entendu et ce qui se produit, actuellement dans Bristol, est plutôt urgent. Il avait même préparé un panneau pour l’occasion - ce n’est pas trop son genre de faire dans le manuel, mais puisqu’il faut faire les choses biens, autant le faire à fond. Il avait ainsi écrit de manière très lisible, un simple ‘No justice, no peace’, qu’il était prêt à brandir durant toute la marche. Sauf que son père n’était pas d’humeur à laisser son unique enfant encore en vie, tranquille. Un dimanche comme un autre dans le manoir de la famille Abott. Des cris, des phrases sans fin et au final un père qui s’effondre sur le canapé, priant Dieu pour qu'il trouve une solution à ses problèmes. Ah, Dieu. Evan serait allé sans hésiter à l’église, comme chaque dimanche matin, si sa croyance n’avait pas été si… si compliqué. Les temps ont bien changé…

Il arrive donc à bout de souffle et réalise qu’il est bien, bien en retard. Bien joué, Evan. Il se recoiffe quand une femme lui indique qu’ils seront les derniers de cette longue masse. « Oui, j’imagine que c’est déjà ça. » Il souffle une seconde et regarde son téléphone. « Ça va être compliqué de rejoindre qui que ce soit maintenant. » Et ça l’emmerde un peu. Il aurait adoré faire la marche avec les autres, mais il n’a aucune idée de qui est où. Peu importe, il lève le panneau. « Faisons les choses bien, au moins ! » Il offre un sourire convaincu. Au moins il est là. Au moins il est loin des drames qui se déroule sans fin, entre les quatre murs de sa prison habituelle.

Discrète comme une fourmi, elle s’était faufilée dans la foule. Une longue perruque de couleur rouge sang, une paire de fausses lunettes de vue Ray-Ban, un faux-nez en latex. Ça paraissait exagéré et pourtant, c’est ce qu’on lui avait enseigné. Le camouflage. Cacher sa réelle identité pour ne pas mettre en danger les personnes auxquelles ont aurait une quelconque attache. Sasha était là, sans être là. Elle était là en tant que Marie Jenkins. Toute cette foule, toute cette rage, elle avait besoin d’y être. De savoir ce qui se tramait réellement sous ce pacifique appel à la protestation. Pour vivre ici depuis quelques années, elle savait pertinemment que Bristol était loin d’être pacifique. Alors, elle avait décidé de s’inviter à cette marche immense. Restant en retrait, elle laissait traîner ses oreilles. A la recherche de la moindre information. La lenteur du cortège arrangeait bien ses affaires. La plupart de ses clients étaient nerveux à cause de cet évènement. Comme s'ils sentaient qu'ils risquaient d'être pris la main dans le sac. Et honnêtement, ce ne serait pas bon pour elle. Bien que tout ses clients ne soient pas tous des criminels, ils étaient les meilleurs payeurs et forcément, elle avait plus de facilité à travailler pour eux que pour une femme riche qui souhaitait juste faire peur à son mari infidèle. Le meurtre était dans son ADN. Elle en avait besoin. Suivre, infiltrer, capturer, torturer, tuer. C'était un ensemble de sentiments grisant pour la jeune femme. Soudain, son attention se porte vers une femme devant elle, s’adressant à un homme. Ces visages lui sont étranger mais elle les suit, faignant d’être sur ton téléphone, mâchant un chewing-gum. Leur conversation est pour le moment, soporifique au possible. Elle lève les yeux au ciel. L’ambiance. Pourtant, elle reste fixée sur cette femme. Une petite vibration en elle lui indique qu’elle doit la suivre. Pour le moment.

t'es venue par conviction, parce que ce que tout ça ne te semble pas normal. tout est obscur, les tenants et les aboutissants. alors tu rejoins une partie des habitants de la ville dans la rue et tu te perds dans une discussion avec une vieille connaissance. le maire de la ville est descendu dans la rue et tu t'es perdue dans une conversation avec lui. ton père le connaît très bien, ils ont travaillé de nombreuses années ensemble alors que tu étais encore enfant. alors évidemment, c'est l'heure de parler de ta famille, de tout ce qui a changé dans vos vies et de comment la vie à Singapour est différente de celle que vous avez pu vivre ici alors que tu étais enfant et adolescente. et forcément, il se souvient de Naveen, ton petit ami de toujours et tu retiens les larmes qui menacent de couler sur tes joues. c'est encore trop frais, trop difficile d'accepter la dure réalité, il va se marier avec une autre. alors lorsque ton regard gêné passe sur les dernières personnes encore présentes, qui sont en train de partir, tu prends cette occasion pour t'échapper de cette conversation qui te fait plus de mal que de bien. tu rattrapes le petit groupe à grands pas, l'air pressée après t'être excusée rapidement auprès du maire. et tu files, tu te fuis pour rejoindre une autre réalité, des événements plus importants que ta petite vie sentimentale bien trop compliquée, bien trop enfouie. tu viens te placer à côté d'une femme aux cheveux rouges et tu lui souris. il est grand temps de bouger., tu souffles en conservant ce sourire, un peu forcé, un peu grimaçant, mais un sourire quand même. t'as ravalé tes larmes et t'es prête. alors tu suis le petit groupe dans les rues de la ville.

since : 15/03/2020

A ces yeux, ce temps passé à discuter à l'arrière n'est pas du temps perdu, bien au contraire, mais imagine l'inquiétude croissante de Thomas à la voir tarder de la sorte et surtout à ne pas répondre à ses messages. Il l'a connaît suffisamment pour se douter qu'il n'y a là rien de grave, du moins elle imagine qu'il la connaît suffisamment pour s'en douter, mais elle se sent un peu coupable et ressort son portable pour essayer de l'appeler à son tour alors que le jeune homme à côté d'elle semble regretter leur position de queue. Elle tombe sur le répondeur de Thomas, raccroche, et lui envoie à la place un bref message : Ai été retenue à discuter mais suis en route. Désolée. Elle envoie sans se relire, sans se demander si elle en dit trop ou pas assez, sans lui rappeler qu'elle l'aime comme elle a pourtant tendance à le faire dans chacun de ses messages depuis leur séparation estivale. Je connais l'itinéraire prévu, on peut essayer de tricher et prendre un raccourci pour arriver avant les autres mais ça gâcherait un peu le principe de cette marche de faire bande à part. Elle lève alors les yeux sur le panneau brandi par le jeune homme et applaudit son initiative. J'aime beaucoup ton slogan ! Très approprié à la situation ! Elle a pourtant l'impression de n'avoir suivi que de très loin les derniers événements, davantage préoccupée par la situation au sein de son couple qu'au sein de cette ville. Thomas lui en a bien résumé les faits mais Antigone peine encore à croire que tout cela s'est bien produit et qu'elle n'est pas en train de rêver, comme un effet secondaire à son nouveau traitement qu'elle n'aurait pas remarqué plus tôt... C'est ta première manifestation ? Parce que c'est mon cas. Elle le dit sans aucune gêne, trop curieuse de découvrir comment va se dérouler le reste de l'après midi pour s'en soucier.

since : 19/09/2020

— do you hear the people sing?

NOVEMBER 2020 / TC#4

Se battre contre les injustices. Fut un temps, Evan n’en avait rien à cirer. Il aurait tourné le dos, restant dans sa petite bulle capricieuse. Il aurait dévié le regard de toute cette foule sans la moindre hésitation. Mais il a changé, ou du moins, il essaye de changer. Il essaye et il est là. Pancarte en main, prêt à bouger. Un citoyen responsable, capable de mettre ses propres besoins de côté pour le bien de chacun. Comme cette femme, à côté de lui. Il ignore tout de sa vie. De son prénom à son histoire. Pourtant, il lui parle comme si cette cause commune était suffisante pour détruire la barrière de l’anonymat.

Il se met à rire avec sa voisine quand elle propose un raccourci. Bien envoyé. Ça gâcherait tout le principe, même s’il hésite, au fond, à le faire. Parce qu’il aurait aimé auprès de ses amis, ça l’aurait rassuré quant à sa démarche. Ça aurait prouvé qu’il fait les choses bien, mais quand elle souligne que son panneau est chouette, il oublie complétement l’idée et offre un beau sourire.

« Merci ! Ce qui est arrivé à ce gamin, c’est inadmissible. » Dit-il en parlant de Moriarty Costigan, à peine majeure et déjà 1 mois de prison dans son CV. Un avenir gâché, teinté de préjudice. « Oh, c’est vrai ? Qu’est-ce qui t’as décidé à sauter le pas ? » Puis il change sa pancarte de main et tend celle-ci à l’inconnue. « Au passage, je m’appelle Evan. Autant se connaître un peu mieux si on manifeste ensemble, non ? » Et au moment où il demande ça, il se cogne l’épaule à une fille à côté (Blythe). « Pardon. » Dit-il rapidement, avant d'être surpris par sa beauté, de rester à la fixer comme un con, puis de trouver la force pour reposer son attention sur Antigone. Quel con.

Annabel n'a rien dit quand Thomas et Antigone lui ont dit qu'ils partaient pour la manifestation. Elle s'est tue, parce qu'elle n'était pas certaine de vouloir y participer. Parce qu'elle voit bien que la vie politique de Bristol est un désastre mais qu'elle n'est pas certaine de pouvoir y faire quoique ce soit, surtout pas elle, qui n'appartient même pas vraiment à ce pays, même pas vraiment à cette ville. Annabel a de toute façon toujours clamé haut et fort qu'elle se moquait bien des autres quand en réalité, ce sont eux qui la font vivre. Elle le sait. Elle le cache, du mieux qu'elle le peut mais elle le sait. C'est pour ça qu'elle s'est attachée à Oona, comme on aime normalement une petite soeur. C'est pour ça aussi qu'elle est là, alors qu'elle ne connait ce Moriarty de nul part. Parce qu'elle a beau essayer de fermer ses oreilles autant que possible, elle entend tout ce qui se dit. Thomas lui en parle mais pas que. Il y a toujours ces murmures ces histoires dans la ville. Il y a Eliott aussi, qui lui raconte ce qu'il se passe et qu'elle écoute sans trop savoir pourquoi. Annabel commençerait-elle à s'engager ? Non, bien sûr que non. Il ne faut pas pousser mémé dans les orties non plus. Mais elle peut être là, anonymement. Une personne parmi tant d'autres. Les risques qu'elle soit repérée, arrêtée et déportée sont réduits. Et dans le pire des cas, elle pourra toujours sourire, prendre son air innocent, dire qu'elle s'est fait prendre au piège dans cette foule. Mais elle, elle saura. Elle saura qu'elle est en train de changer, de s'impliquer. Et même si elle déteste ça, elle est pourtant bien là, au milieu de la foule, cherchant du regard une tête connue et priant en même temps pour n'en trouver aucune.

— do you hear the people sing?

NOV 2020 / TC#1

les temps sont lourds. non pas la météo ; mais les actualités, les événements ou encore les esprits tourmentés des gens. tout est lourd. et surtout dans la tête d'hestia. alors pour régler le problème, elle c'qu'elle fait, c'est qu'elle y rentre tête baissée. et rien d'mieux qu'la manifestation pour ça, pour comprendre. parce qu'hestia elle est curieuse, ça en devient maladif. alors elle met son nez dans des affaires qui ne la concernent pas, elle trimballe sa frimousse là où on ne l'attend pas et elle adore vivre comme ça, les mains flanqués dans les poches de ses pantalon usés.

clope au bec elle figure parmi les derniers manifestants, pas l'temps ni l'envie d'être sur les devants. alors c'qu'elle fait c'est qu'elle danse au milieu d'la rue sur la musique que trimballe l'bambin qui pue la bière à sa droite. parfois il la colle, toujours elle le pousse. parfois elle l'embrouille, toujours il s'excuse. parfois il se recule, toujours il recommence. mais elle continue, parce qu'elle s'dit qu'à force il arrêtera. même si tout l'monde sait que jamais il le fera.

Elle était là sans être là. Sasha Cavendish avait cessé d’exister le jour où ces policiers étaient venus lui annoncer la mort de son mari. Seule son enveloppe charnelle était restée, attachée sur cette terre, quelle avait eu envie de quitter après la disparition de William. Aujourd’hui, c’était Marie Jenkins qui était présente, une jeune femme excentrique aux cheveux flamboyants. Elle n’avait pas voulu utiliser son deuxième prénom, pour éviter que cela ne lui porte préjudice. Au lieu de ça, elle avait pris le prénom d’une cousine dont elle n’avait retenu que le prénom. Aux yeux de ses clients, elle s’appelait Yvana. Yvana, sans nom. Et elle, elle rôdait, tuait, pendant que Sasha se rendait à des galas de charité et gérait son association de protection environnementale.

Le cortège s’était finalement décidé à bouger, ils avaient du retard sur la tête. Restant concentrée sur cette jeune blonde, Sasha ne remarqua pas qu’une femme l’avait rejoint. La jeune femme lui fit un sourire. Elle leva les yeux au ciel derrière ses lunettes puis l’observa de haut en bas. Inconnue. « Ne prétendez pas sourire. Il n’y a que les faibles qui cachent leur peine. » Elle l’avait cernée en trente secondes à peine. Elle savait de quoi elle parlait car elle avait été dans la même situation quelques années auparavant avant de décider d’assumer chacune de ses émotions, chacune de ses pensées, chacune de ses idées. Le regard de Sasha se posa sur un visage familier derrière elle. Hestia. « Veuillez m’excuser, mon amie à des problèmes. » Amie était un bien grand mot. Elle n'avait pas d'amis. Elle fit volteface et se retrouva nez à nez avec un homme, fortement alcoolisé qui ne connaissait clairement pas le respect. « Dégage où je te fous ta bouteille si profonde dans le rectum que tu vas pleurer du sang. » Elle baissa ses lunettes pour le fixer droit dans les yeux. Il s’exécuta aussitôt. « Pourquoi t’es là ? » Elle jeta un regard inquisiteur à Hestia. Elle ne devrait pas être là. Il y avait du boulot à faire, ailleurs.

faible. on vient de te dire que ravaler tes larmes était un acte de faiblesse. tu hausses un sourcil, surprise par ce genre d'intervention que tu trouves un peu inutile. tu gères ta peine comme tu veux, et surtout comme tu peux. et t'en as assez de pleurer, t'as envie de sourire, de penser à autre chose. t'as juste le temps de répondre un c'est un point de vue. avant que la rousse ne s'excuse pour aller rejoindre une de ses amies. tu gardes un oeil sur elle quelques secondes, suivant son mouvement des yeux avant de te cogner contre l'épaule d'un jeune homme qui s'excuse aussitôt. non, c'est moi., que tu souffles dans un sourire. et puis, il ne te quitte pas des yeux, te fixes. tu ne peux t'empêcher de pouffer légèrement en fronçant légèrement les sourcils. décidément, les gens dans cette manifestation t'étonneront toujours. ça va ?, tu demandes avant qu'il ne reporte son attention sur la personne à située à sa gauche. de ton côté, ton regard traîne et se pose sur une blonde qui semble chercher quelqu'un du regard. vous cherchez quelqu'un ? que tu demandes gentiment. peut-être que tu pourras l'aider.

résumé:

since : 07/05/2019

épisode 5
Do you hear the people sing?

C'était plutôt tranquille, comme regroupement. Certains se retrouvaient, décidés à marcher ensemble et lever le poing en signe de protestation, d'autres se rencontraient à peine mais se sentaient déjà liés face à l'injustice qu'ils espèrent transformer. Mais personne n'avait prévu une explosion. Encore moins deux.

Votre groupe est loin du bar irlandais et vous ne savez pas quoi faire. Vous avez entendu les deux explosions mais cela vous semble trop lointain pour être réel, et même trop improbable pour être crédible. Vous vous raccrochez à cet espoir qui vacille dès la diffusion de premières images sur les réseaux sociaux...

Pour rappel : nous sommes le dimanche 22 novembre. Le soleil a fait son grand retour et les températures sont plus que clémentes. Un restaurant et un bar viennent d'exploser, la panique s'empare des rues de Bristol.

Pour toutes questions, n'hésitez pas à contacter le staff

PS : si vous n'étiez pas inscrit aux TCs, vous pouvez toujours vous incruster à la dernière minute, mais penseé à faire des réponses courtes.

— do you hear the people sing?

NOV 2020 / TC#1

la voilà. enfin. sa sauveuse. il me manquait que la cape ou encore le cheval blanc. hestia s’apprête à prononcer quelques mots mais un bruit sourd résonne dans ses oreilles. un soupire. une expression de lassitude. jamais elle n’appréciait être coupée ou interrompue. « j’m’amuse. je bosse pas encore pour toi que je sache. » elle la lorgne. celle qui précédemment était la cible de l’admiration presque perverse de la blonde vient désormais d’allumer le brasier. l’impatience, la colère et l’impulsivité bercent depuis toujours hestia qui se retrouvent ainsi être sous l’emprise de ces maux. son inquiétude n’est pas titillée par l’explosion et ses échos qui encore sont frais dans sa mémoire. il est presque sûr qu’elle aurait aimé être à l’origine de cette explosion. après tout y’a que comme ça qu’elle pourrait se débarrasser un jour de tous ses tourments. « et toi alors ? » se permet-elle de demander tandis que sa main se glisse dans la poche de son jean pour en ressortir une barre chocolatée — dans laquelle elle s’empresse d’ailleurs de croquer. elle cherche à détourner le sujet, parler d’elle n’était jamais source de joie et de bien-être, et sa famille avait pu à plusieurs reprises le remarquer à l’occasion de quelques fourchettes plantées dans les paumes de mains des uns et des autres, de son ex-fiancé un jour. la seule chose qui aurait pu la calmer finalement, c’était son chien fraîchement arrivé. pour des raisons évidentes il était resté au studio. finalement elle s’éloigne un peu, zieutant son interlocutrice qu’elle invite à rester auprès d’elle grâce à un mouvement bref de la tête. « on va voir c’qu’il se passe ou bien ? » elle offre un béat, stupide et effrayant sourire à yvana.

Il fallut quelques secondes à Annabel pour réaliser qui l'entoure. Son regard se pose d'abord sur @Antigone Spark, qu'elle voit, tout de même surprise avant de chercher Oona et Thomas du regard. Au lieu de ça, son regard tombe sur @Evan Abott et si un sourire se dessine instantanément sur son visage, elle ne put s'empêcher d'avoir une drôle de sensation là tout près du coeur. Depuis quand se rendait-il à ce genre d'évènements ? Pourquoi ne lui en avait-il jamais parlé ? Mais après tout, il pouvait se poser la même question d'elle. Ses sourcils se froncèrent quand elle se rendit compte qu'il fixait une autre jeune femme. "Hey." lança-t-elle, sur un ton neutre. Elle n'eut cependant pas le temps de dire quoi que ce soit d'autre que la jeune femme qu'Evan fixait précédemment (@Blythe Reed) se tournait vers elle pour lui demander avec gentillesse si elle cherchait quelqu'un en particulier. "Je l'ai trouvé, mais ---" commença-t-elle en pointant Antigone et Evan du doigt, quand tout un coup une déflagration, puis une seconde se firent entendre. Restant abasourdie quelques secondes, elle attrapa les bras d'Evan et d'Antigone, les larmes aux yeux, pas certaine de comprendre ce qu'il se passait. "Où sont Thomas et Oona ?" demanda-t-elle au bout de plusieurs secondes, resserrant son étreinte autour d'eux. La voix tremblante, Annabel n'arrivait pas vraiment à faire sens de ce qu'il venait de se passer, ne savait pas comment elle devait réagir. Une part d'elle sentait la panique s'infiltrer dans ses veines comme un poison, une autre voulait scinder la foule pour retrouver cette petite fille qu'elle chérissait tant et son père qu'elle adorait également, une autre encore voulait attirer Evan et Antigone à l'abri. Il n'y avait plus que d'une chose dont elle était certaine : aller à cette manifestation n'était peut-être pas une si bonne idée. Et s'il y avait d'autres explosions ?

since : 19/09/2020

— do you hear the people sing?

NOVEMBER 2020 / TC#4

« Euh, oui, oui, ça va... » Quel con. Il se sent gêné et son sourire l’est, alors il se reconcentre sur sa voisine pour éviter de paraître plus crétin encore. Il n’a jamais su faire, quand il croisait une jolie fille. Un peu comme un gamin qui ne peut cacher sa réaction. Pour se reprendre, pas compliqué. Il suffit de se rappeler pourquoi il est là. La manifestation. L’enfant Costigan jeté en prison. Ses privilèges dont il a trop souvent abusés… Dans tout ça, il ignore Annabel. Bien joué.

Une minute, il pense, une autre, il cesse de respirer. C’est qu’il a cru sentir le sol sous ses pieds trembler, comme lorsque sont père perd la raison. Lorsqu’Annabel s’accroche à lui, il attrape sa main et la serre très fort. Sa pancarte tombe au passage. Il ignore de qui elle parle, mais il a la sensation que quelque chose de grave et arrivé… La fumée, plus loin, annonce un drame. « Regardez… » Qu’il murmure en levant la tête vers le ciel. Impossible d’ignorer ce gris sombre, dans ce ciel si bleu. Il se tourne alors vers Annabel, réalisant sa présence dans la foule qui commence à oublier la marche pour chercher des réponses : « Qu’est-ce que tu fais là ? »

Il a envie de la tirer loin de tout ce monde, loin du chaos. Peut-être qu’il est capable de penser aux autres avant de penser à lui-même ? C’est bien pour ça qu’il est là, non ? Qu’il traine avec Elliot et Olivia. Qu’il essaye de s’engager davantage. D’être quelqu’un de bien…