"Je veux dire s'il se promène avec un set de menottes en permanence... je vais aller lui poser de sérieuses questions." Que tu répliques à la blague de Moriarty, devant vraiment te retenir pour ne pas éclater de rire et histoire que vous ne passiez pas complètement pour des gamines en train de vous pâmer devant la célébrité locale. Ce n'est pas le cas, c'est une bonne journée, tellement que tu es même content d'entendre le Costigan plaisanter sur ce qui lui est arrivé, l'humeur s'y prête. Tellement que tu te lances et demandes une photo avec Emmerson, qui accepte même s'il a l'air un brin surpris. Tu actives ton téléphone déjà à la recherche du bon angle et tu lances un bref : "Yeah... et pas besoin de sourire hein, on est pas en 2016." En quelques secondes, la photo est prise et tu remercies rapidement Frank, prêt à retourner aux côtés de ton ami, c'est avant que vous ne soyez entraînés vers une nouvelle source de bruits et tu suis le mouvement, plus que curieux. Un concours de nourriture c'est parfait, il y a de la détermination dans le regard de certains participants et cela t'arrache un rire, il se transforme en légère grimace à la question de Momo."Qui se soucie de mes followers, j'ai faim !" Et il te connait assez pour savoir que c'est vrai, tu as tout le temps faim et tu vas accoster l'organisateur, espérant qu'il n'est pas trop tard."Excusez-moi, est-ce que je peux participer ?"
Robyn Lahiri
flowers bloom with no regret.
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« Non, absolument pas. » Avec son travail, elle ne serait pas surprise que Dax ait du temps libre à exploiter bien avant elle. Alors qu’il ne l'attend pas et qu’il se fasse plaisir. Elle le retrouvera de temps en temps en salle, tout simplement. « Très bonne idée ! » Cela leur évitera de se jeter dehors et de se prendre la pluie. Par habitude, elle sort son téléphone pour se noter de trouver un endroit sympa qui ne serait ni trop loin de chez lui, ni trop loin de chez elle. Il faut toujours qu’elle s’organise un minimum, sinon, c’est peine perdue.
Et puis elle reconnaît le chef de la police - elle ne compte pas le nombre d’heures passées à lire la presse durant les pauses à l’hôpital. L’année a été plutôt chargée et la photo de Frank est apparue bien des fois à la une. Elle acquiesce de la tête quand Dax lui demande si elle est sûre et se met à rire face à sa remarque. « Ça va, ce n’est pas trop mal. » Quoi que, son petit-ami à raison. Terminant son wrap, elle plie le papier qu'elle va devoir garder en main en attendant de trouver une poubelle. « Il faudrait que je regarde, j’ai sûrement un paquet de jours à poser avant la fin de l’année. » C’est quand la dernière fois qu’elle est allée en Inde, déjà ? À cette réflexion, elle remarque le food-truck spécialisé dans les plats de son pays natal et personne devant !
« Mais oui, tu verras ! » Dax essaye de marquer un panier avec son emballage, mais il semble perdre l’équilibre. Penny en profite pour s’échapper, mais Robyn avait déjà les yeux rivés sur le menu pour remarquer tout ça. « Mince ! » Par chance, Dax prend vite les choses en main et le médecin accepte. « D’accord, faisons ça, à toute suite. » Elle dépose un baiser sur ses lèvres et file au stand, espérant que la chienne ne soit pas trop loin.
Elle récupère rapidement quelques plats qui vraiment, vraiment ont l’air à tomber par terre. En discutant avec la vendeuse, Robyn arrive même à avoir des portions supplémentaires - elle doute que Dax est besoin de viande après ça ! Par la suite, elle le repère facilement, mais sent son cœur s’emballer à toute vitesse lorsqu’elle reconnaît Remus, juste en face de lui.
« Remus Wells ! » Elle l’a peut-être dit un peu fort, alors qu’elle fait son apparition aux côtés de Dax, s’accrochant à son bras. « Je suis une grande fan. » Finit-elle par dire plus calmement, un peu gênée.
Remus Wells
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L'animal est d'une carrure imposante et en effrayerait probablement plus d'un, mais Remus s'empresse de caresser la chienne comme s'il s'agissait de la créature la plus inoffensive qui soit et se réjouit de la voir s'assoir à ses pieds. Il a bien noté la présence d'une muselière, une garantie pour ses doigts et pour ce beignet qui peut savourer quelques minutes de répit supplémentaires avant d'être dévoré, mais c'est un détail qui ne l'impressionne pas autant que de se dire que, de toutes les personnes rassemblées sur la place, c'est qui que la chienne a choisi pour lui tenir compagnie en attendant de retrouver ses maîtres. Remus se redresse et cherche parmi la foule quelqu'un qui pourrait avoir perdu un chien, ou du moins quelqu'un qui pourrait avoir perdu quelque chose, mais il n'a pas le temps de réfléchir à comment reconnaître cette personne que la laisse se tend au bout de son bras et pointe en direction d'un type à la carrure toute aussi imposante que celle de l'animal. Remus se fond alors d'un large sourire, rassuré de savoir que la chienne n'aura pas eu à attendre trop longtemps le retour de son maître, et lui rend la laisse. De rien, elle est adorable ! Il réalise, une fois sa phrase énoncée, que le terme n'est peut être pas le plus approprié pour décrire un rottweiler mais n'a pas le temps de revenir sur ses propos qu'une question quelques peu embarrassante lui est posée. Il devrait avoir l'habitude de ce genre de choses, suffisamment en tout cas pour avoir une réponse toute prête, mais se contente de baisser la tête pour fixer ses pieds et y découvrir les trainées de bave qui y sont apparues. Il ne sait jamais quoi dire dans des situations comme ça, pas assez sûr de lui pour oser clamer qu'il est un acteur et qu'on l'a probablement vu dans l'un ou l'autre de ses nombreux rôles, et trop heureux d'enfant goûter à la célébrité pour faire comme s'il n'en avait aucune idée. Il hésite quelques secondes, se redresse pour se donner du courage, quand son nom éclate de la bouche d'une jeune femme que Remus n'avait pas encore remarquée. C'est ça ! Il est comme soulagé que quelqu'un ait fait le travail à sa place et lui sourit, essayant ensuite de cacher l'effet que lui fait l'enthousiasme de la nouvelle venue. C'est vrai ? Oh ! Merci beaucoup. Il se passe une main pleine d'embarras dans les cheveux, refoule un gloussement nerveux, et revient au grand type qui ne l'a pas lâché des yeux ou presque. Ca doit expliquer pourquoi vous avez l'impression de me connaître. Remus n'en mettrait pas sa main à couper même s'il se doute que c'est la meilleure explication possible, la plus logique en tout cas, et s'empresse de changer de sujet avant de se ridiculiser davantage. Elle s'appelle Penny, c'est ça ? La chienne tourne aussitôt la tête vers Remus, confirmant au passage son identité, et Remus s'agenouille à ses côtés pour lui offrir des adieux digne de ce nom.
C’est le fumet qui l’attire, l’appât du gain qui l’excite. Il ne sait pas ce qu’il gagnera, ni même ce qu’il faut manger pour le concours – mais l’idée de manger à l’œil l’enchante et le porte jusqu’à la scène improvisée. Dans son sillon enthousiaste, il remarque avec stupeur – et joie – que les trois lurons qui l’entouraient au stand précédent l’avaient suivi. Et même plus ! Qu’ils montaient sur la scène avec lui. Et si le présentateur les annonce, il ne comprend pas grand-chose à ce qui l’entoure, si ce n’est qu’il va s’asseoir sur une chaise, en attendant le départ. Bon … aucun d’eux ne ferait sans doute un très sérieux concurrent, alors le sourire qu’il affichait – masquant la peine de ses boyaux affamés – était plutôt sincère. Quant à ceux déjà présents – ils ne lui faisaient pas bien peur non plus. Jusqu’à ce que les tacos arrivent sous son nez. Réminiscences du passé.
Le dernier concours de tacos auquel il avait participé … l’avait rendu malade, et dégoûté des tacos pour une année entière. Il dut prendre une grande inspiration et souffler un bon coup pour accuser le coup. Bien sûr, que c’était des tacos. L’univers se foutait de sa gueule, et ne s’en cachait même pas. Mama … Autant donner le prix au seul Mexicain du lot tout de suite ? Non ? Il tente de plaisanter avec celui qui lui a offert le premier repas … qu’il n’a pas mangé. Le seul en capacité de le comprendre, un peu. Avec un peu de chance, cela le distrairai assez pour qu’il en loupe le départ. Dans la foule, aucun visage ne lui est familier. Même sur l’estrade, il n’est qu’un parmi tant d’autres. Il aura peut-être ses cinq minutes de gloire, avant de retourner dans le néant, là où les ténèbres sont familières. De cette journée, il retiendra la bonté du type à ses côtés, et un repas qu’il espérait … enrichissant.
C’est une vague de soulagement qui le traverse alors qu’il retrouve Penny, sa chienne. Ce n’était pas dans ses habitudes de filer, ou dans les siennes de manquer de vigilance, mais il devait avouer ne pas être infaillible. Et il était content qu’elle soit restée près de quelqu’un, plutôt que de s’échapper de la zone. Il l’aurait perdu, et ne se l’aurait pas pardonné. Le géant bredouille de plates excuses, alors qu’il avait tous les torts, et de brefs remerciements. Avant de s’arrêter, encore plus maladroitement, sur le faciès du sauveur du jour. Un quelque chose de familier contre les angles de son visage, qu’il n’aurait sû replacer … jusqu’à ce que Robyn ne le retrouve et intervienne, délivrant les deux hommes de la gêne mutuelle qu’ils semblaient éprouver. Oh ! ... Et Dax s’interroge mentalement, s’il aurait dû le reconnaître. Robyn appréciait l’acteur et l’avait mentionné plus d’une fois – mais jamais il n’aurait pensé le croiser là, ce soir. Il s’interrogea aussi sur sa chienne – Robyn aurait-elle regardé un film de l’acteur en sa compagnie ? Etait-ce possible qu’elle ait reconnu un visage déjà vu sur une vidéo ? Si c’était le cas … elle était sans doute plus intelligente que lui.
Sans doute, oui ! Et je me sens bête de ne pas vous avoir reconnu. Des excuses maladroites, encore une fois, alors qu’il adresse un sourire à sa petite amie. Elle avait mis moins de temps à récupérer la commande et le retrouver que lui à pister Penny. Cela aurait pu s’arrêter là – avec Robyn à deux doigts de demander un autographe sur une serviette un peu grasse ; mais non, et c’est même l’acteur qui s’inquiète de sa chienne. Sans doute que le type montait dans l’estime de Dax, car en général, les gens prenaient soit peur en le voyant lui, soit peur en voyant la Rottweiler, et ne posaient pas beaucoup de questions. Ce qui l’arrangeait. Face à quelqu’un que la docteure admirait, et qui avait gardé Penny, il lui devait au moins une réponse. Penny, oui. Quand je l’ai récupéré, personne n’aurait parié un penny sur sa survie. A cet instant, il était tout de même bien content qu’elle soit muselée. Même si elle n’aurait pas mordu l’acteur – il aurait détesté qu’il se blesse par sa faute – et ça, Robyn ne l’aurait pas laissé passer. Merci encore. Passez une bonne soirée ! Et sans vouloir le déranger plus – en espérant que la fangirl à ses côtés ne lui en veuille pas de se soustraire ainsi – il glisse un bras contre les reins de la docteure pour l’entraîner ailleurs. Avant que sa bave ne se mêle à celle de Penny, sur les chaussures cirées de l’acteur.
Cillian Costigan
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Il comprend qu’Antigone puisse être sensible, contrariée, après tout elle est enceinte. Ada, lorsqu’elle était enceinte de Niall, avait été une vraie plaie. Il s’en souvient encore comme si c’était hier. Il ne s’en formalise pas l’Irlandais, mais il n’a pas de temps à perdre avec des sottises du genre et des vieilles histoires qui ne méritent pas d’être déterrées. Ca l’agace de songer à Alice, à leur amitié qui a explosé en plein vol et à ses sentiments qui jaillissent dès que son nom effleure sa pensée. Antigone lui assène des piques bien placées, piquantes, et il ne peut que comprendre pourquoi Thomas l’aime tant. Il arque un sourcil, pourtant, peu touché par les représailles. « Tu changes de discours comme de robe ? » Se plait-il à contrer la demoiselle, sans une once d’émotion, tel un droïde. Elle ne fait pas sens à ses yeux, parce qu’elle se sert de la version de sa copine, sans analyser objectivement la situation qui les a poussés à se déchirer. Elle ne prend ni en compte l’isolement de Cillian, ni le manque de nouvelles, et encore moins les cachotteries d’Alice. Elle ne fait que défendre bec et ongles son acolyte, comme Alice le ferait tout autant pour elle. La différence entre Thomas et lui, c’est qu’il n’a rien contre Antigone, là où le mari de cette dernière déteste l’Israélienne. « Ce n’est pas ce que j’ai fait, c’est ce qu’elle a ressenti. » Corrige-t-il sans argumenter, parce qu’il n’en a cure et qu’il ne compte pas s’éterniser si la jeune femme se lance dans des discours moralisateurs. Il laisse un rire consterné s’évaporer dans l’air, secouant la tête de dépit face à tant d’illusions. Il a l’impression de ne pas avoir le même filtre de vie. « Antigone, pour ta gouverne, je n’attendris personne. Je me fiche qu’on m’apprécie ou me déteste. Je n’ai besoin de personne, on ne peut compter sur personne d’autre que soi-même. Et je serais toi, je resterais loin d’Alice ou de moi. Tu t’attirerais des ennuis inutilement. Ta famille n’a pas besoin de ça. » Cette fois, il est plus ferme dans ses dires, comme en attestent ses yeux droits, perçant le visage de la jeune Spark. Quant aux Costigan, il ne s’est jamais dissocié d’eux, et ce qu’il déplore chez eux, sont ses faiblesses, mais il a là encore moins envie de débattre. Tout le répugne. Là un enfant s’amène et écrase ses quenottes pleines de ketchup sur la robe d’Antigone, comme s’il s’agissait d’un vulgaire chiffon, et il a presque envie de rire tant ce coup du sort fait caisse de résonance. Il n’aime pas les enfants, il ne les aimera jamais. Même les siens. Pourtant, presque emprunt de pitié, il se penche en avant pour essuyer à l’aide d’un mouchoir, le vêtement de la femme de l’avocat, tout en ramassant habilement de son autre main, un billet de cinquante livres qu’il a aperçu alors que le gamin s’échappait. « C’est pour ça que je n’aime pas les enfants. » Admet-il en se relevant, le billet maintenant dans sa poche. De quoi se payer une nouvelle bouteille. « Ne serait-ce pas le chef de la police là-bas ? Cette sortie devient soudainement très intéressante. » Déclare-t-il à l’attention d’Antigone, sans lâcher Frank Emmerson du regard, tandis qu’il aperçoit son cousin non-loin de lui, et il a envie de dire que c’est un Costigan, juste parce qu’il provoque le destin. Emmerson et Cillian n’ont pas encore été présentés, et il ne compte pas le faire avant qu’il ait un moyen de s’écrire à l’encre indélébile dans l’esprit du flic.
Est-ce que Dax a remarqué les étincelles dans ses yeux ? Remus est juste en face d’elle et ses joues ont probablement changé de couleur. Mon Dieu, qu’elle honte aussi. Bon, par chance, l’acteur ignore qu’elle a une fois manigancé pour l’approcher par message, et cela, bien avant de découvrir qu’il a quelqu’un dans sa vie – et un enfant ! C’est juste… toujours assez particulier d’apprécier quelqu’un à l’écran et ensuite de le retrouver en chair et en os dans la vraie vie. Et encore plus particulier maintenant quelqu’un qu’elle aime énormément à son bras et qu’elle ne peut plus bêtement tenter quoi que ce soit avec un acteur qu’elle trouve plus que charmant. Mais quel sourire ! C’est la vie et Robyn tente de se calmer un peu et de respirer plus simplement avant que son petit-ami ne la questionne sur la situation.
Par contre, elle ne sait tout simplement plus quoi dire et panique intérieurement qu’un silence prenne place. Néanmoins, Remus semble apprécier Penny et elle trouve ça plutôt attachant de sa part – et merde, il gagne encore des points et sa fan-attitude n’en est que plus impacter.
Puis Dax fait une blague et Robyn à envie de se cacher. Ses yeux s’ouvrent en grand et elle hésite à ricaner parce que c’est drôle en étant mauvais, ou ricaner juste pour éviter que la chute de la blague, tombe à l’eau. Il faut quand même soutenir son petit-ami qui est incroyablement mignon quand il essaye de faire des jeux de mot. Par chance, Dax finis par souhaiter une bonne soirée à l'acteur et, toujours silencieuse (mais sans lâcher du regard Remus Wells) Robyn se fait embarquer. Plus ils s’éloignent, plus elle sent un peu plus sereine. Son coeur se calme.
« C'est dingue, Remus Wells. » Qu’elle articule à Dax. « Adorable, non ? » Elle lance un nouveau coup d’œil : « Bon sang, une fois, j’ai réussi à choper son numéro et fait n’importe quoi avec. Dieu merci, il ignore que c'était moi... »
Moriarty Costigan
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Moriarty ne peut s’empêcher de rire légèrement quand Yaya lui parle de menotte. Il faut dire que l’image qui se dessine dans sa tête, est plutôt particulière et amusante ! Mais aussi un peu rassurante. C’est un homme comme un autre, qui est là pour vivre sa vie et non pour sauter sur le premier Costigan qu’il croise. Non, il a mieux à faire, comme un selfie plutôt sympathique avec Yaya qui sait visiblement s’y faire en matière de photo. La suite est plus surprenante que ça. Faire un concours de bouffe, ça n’est probablement jamais arrivé à Moriarty. Une première donc, pour l’irlandais qui sait parfaitement qu’il peut avaler une dizaine de ces petites bêtes en quelques secondes. Depuis que son entraînement de boxe à commencer, ses portions ont aussi beaucoup évoluer…
« Oh oui, ça, je le sais. » Il suit Yaya jusqu’à l’organisateur, et s’incruste également : « Moi aussi, s’vous plait. » Inutile d’en dire plus, celui-ci leur fait signe de prendre place sur la scène où se trouve quelques places de libre. Pas d’inscription donc, premier arrivé, premier servi. « Est-ce qu’on sait au moins ce qu’on gagne ? » Il cherche des yeux si une affiche présente le prix de l’événement, mais ne remarque rien sur la banderole au-dessus de leur tête. Il s’installe en bout de file et réaliser le monde devant eux, prêt à les observer avaler tacos sur tacos. Si Cillian voit ça, il va le trouver encore plus gamin et idiot que d'habitude et les blagues vont être particulièrement lourdes... « Ils ont intérêt à être un minimum correct, ces tacos. »
Elle regrette beaucoup de choses dans cette histoire, mais c'est la déception qui prime lorsqu'elle y repense. Elle avait été prête à défendre Cillian contre vents et marées, prête à plaider sa cause et à l'aider à reconquérir Alice si seulement elle les avait sentis tous les deux prêts à se retrouver, mais il a tout gâché. Je m'adapte à tes sautes d'humeurs. Elle sait y faire et rebondir lorsque la situation l'exige, un talent qu'elle n'a que trop pratiqué avec Thomas pour ne pas l'éprouver avec l'irlandais, et qui l'empêche de voir le danger là où il se présence. Plutôt que de se méfier, elle suit le mouvement, épouse les envies et les humeurs de chacun avant de s'en détacher une fois sa mission accomplie. Parce que tu y vois une différence ? Pas moi. Si Alice s'est sentie si blessée par quelque chose d'aussi futile, c'est parce que l'attaque est venue de quelqu'un en qui elle avait confiance et avait aimée avec suffisamment de force pour se croire en confiance. C'était une trahison, une forme de trahison plus amère que Cillian ne semblait prêt à le croire, et son rire attriste Antigone sans qu'elle n'essaie d'en cacher l'étendue. Je ne te reconnais plus... Elle secoue la tête et se demande si c'est ce même visage qu'il a offert à Alice lors de leur dernière entrevue, c'est cette même légèreté face à la gravité de ses actes. Elle n'a que faire de ses mises en garde, comme elle n'avait eu que faire de celles de Thomas autrefois, mais elle n'a pas le cœur à lui tenir tête et à affronter un homme dont le combat n'est pas le sien. Il n'est pas de son ressort de l'aider, pas en cet instant, et l'intrusion d'un enfant entre leurs jambes lui offre au moins une porte de sortie avant de s'engouffrer plus en avant. Elle fixe le bas de sa robe, comme sonnée par ce rappel de la cruauté du monde, et s'étonne de voir Cillian se pencher pour en nettoyer ces traces de ketchup comme autant de traces des crimes de cette ville. Elle se laisse faire en silence, sans le quitter des yeux, surprise de ce geste qui ne nécessite rien d'autre en retour qu'un remerciement et peut être un peu d'espoir. A croire que tout n'est pas perdu, même pour un Costigan qui veut se faire passer pour plus dur et insensible qu'il ne l'est, et tout se brouille en Antigone. Elle voudrait cesser de croire en une bonté humaine universelle mais c'est plus fort qu'elle, elle ne cesse d'en recevoir de nouvelles preuves dès lors qu'elle essaie de s'en détacher. Tu n'aimes personne. Ni les enfants ni les gens qui essaient de te comprendre et de t'aimer. Je te souhaite de ne pas avoir à le regretter. Elle pose une main sur le bras du jeune homme et soupire, conscience que Frank Emmerson a déjà gagné toute son attention et qu'il lui est inutile de s'attarder à ses côtés. Elle lui a dit ce qu'elle avait à dire, et si tout ne s'est pas passé comme elle l'espérait au moins le message a été transmis. Qu'il aille rôder autour du chef de la police si celui-ci lui paraît plus intéressant qu'elle, Antigone est prête à le lui pardonner. Elle a beau prétendre avoir été déçue et savoir à quoi s'en tenir maintenant qu'il lui a révélé son vrai visage, il y a bien trop d'amour dans ses veines pour qu'elle lui en tienne définitivement rigueur.
Il s'est toujours senti plus à l'aise avec les animaux qu'avec les humains, et bizarrement la présence de Penny lui paraît plus simple à gérer que celle de ses propriétaires maintenant qu'ils sont là. Ils semblent rassurés d'avoir retrouvés la chienne et ont le bon goût de le reconnaître, surtout la jeune femme qui se présente comme une fan et qui flatte un égo que Remus n'a pas toujours l'occasion de travailler. Non pas qu'il en soit encore à douter du fait qu'il soit un acteur bénéficiant d'une certaine célébrité, avoir reçu un prix y a nettement contribué, mais ça lui fait toujours un petit quelque chose que des inconnus aient suffisamment assimilé son existence pour être surpris de le découvrir en chair et en os devant eux et aient du mal à le cacher. Il ne sait pas encore trop comment se comporter dans ce genre de situation, n'ayant pas encore eu suffisamment de pratique pour mettre au point un plan d'action efficace, et se contente de regarder Maggie comme pour lui demander de voler à son secours avant de revenir à Penny. Voilà, la chienne sera parfaite pour l'empêcher de dire de grosses bêtises, de celles qu'il regrettera jusqu'à la fin de ses jours ou au moins de la semaine. C'est une histoire vraie ? Et il éclate de rire, dans une cascade peu discrète qui amène quelques têtes autour d'eux à se tourner en leur direction et ramène Remus à la réalité. Il retient les derniers gloussements qui essaient de s'échapper de sa gorge, plus bon public qu'il le voudrait, puis reprend son sérieux lorsque le ton de la conversation retourne à quelque chose de plus formel. De rien, bonne soirée à vous aussi ! Il leur offre un petit signe de la main, surprend le regard de la jeune femme posé sur lui et se dit que ce qui vient de se produire est ce qui se rapproche le plus d'une première expérience face à une groupie, et se tourne vers Maggie avec un sourire qu'il aurait du mal à réfréner. Je sais que c'est pas le moment mais un jour on adoptera un chien, hein ? Et il se décale pour embrasser sa femme et récupérer le beignet qu'elle avait discrètement essayé de lui subtiliser. Même par amour, il y a des choses plus difficiles que d'autres à partager.
Le concours est sur le point de se lancer, les derniers arrivants s'installent sur scène et le présentateur, qui reconnaît parfaitement le chef de la police de Bristol, ne manque pas de le signaler à voix haute pour attirer davantage de monde. Une petite fille accompagnée de son grand-père, qui a probablement un peu trop abusé de sucreries aujourd'hui, s'approche et sent brusquement son estomac se retourner. Elle se met alors à courir pour vomir dans un coin, mais fini par tout lâcher non-loin de la scène ! Les participants installés à l'extrémité de la longue table, comme @Moriarty Costigan et @Yaya Dembele ne peuvent pas vraiment ignorer la nouvelle odeur qui vient à eux...
À côté, @Jesus Vargas croque dans son premier tacos et découvre que le cuistot a décidé de lui faire une version extra-piquante. Aie Aie ! Est-ce que cela va le ralentir pour autant ? Pas sûr qu'il renonce si facilement à 150£ et six mois de transports publics offerts par la mairie de Bristol (grand sponsor de ce concours). Son voisin, @Frank Emmerson, a tellement envie de fuir qu'il espère utiliser la vielle excuse d'un appel urgent, sauf que son téléphone lui glisse des mains et tombe dans son assiette. Une vision qui fait rire la foule, dans laquelle se trouve @Cillian Costigan à qui une dessinatrice ambulante décide d'offrir un croquis parce qu'elle trouve ses traits plutôt "envoûtants". Un dessin qui vaut trois fois le prix du concours, mais le sait-il ?
Plus loin, @Robyn Lahiri aurait dû faire plus attention lorsqu'elle a récupéré sa commande. C'est @Dax Lloyd qui va être content : dans sa petite boite en carton, se trouve un bon poulet biryani. En plus d'avoir trouver le portefeuille de Moriarty, qui contient uniquement 500£ en liquide et un petit sachet de petites pilules colorées, il faut dire que c'est une belle journée pour lui, non ?
Tu es définitivement de bonne humeur et encore plus quand Moriarty te rejoint pour le concours, un parfait partenaire de crime maintenant que tu y penses. Vous faites une très bonne paire et votre arrivée, mais également celle de l'espagnol et du chef de la police semble être le moment parfait pour démarrer le concours et vous prenez vos places sans plus de cérémonies. Tu éclates de rire par la suite, alors qu'on met devant toi une pile de tacos et que le présentateur tente de chauffer la foule et de leur faire savoir que Frank goddman Emmerson va participer et se tourner en ridicule lui aussi. "Ou sinon quoi ? Mec je t'ai déjà vu mettre ta bouche sur des pires trucs..." Que tu répliques dans un sourire et si Moriarty s'apprêtait à dire quelque chose, tu ne l'écoutes pas la seconde suivante, pas quand une petite fille vient vider tout le contenu de son estomac à seulement quelques pas de vous. "Hmm... le doux air de Bristol." Que tu commentes avant d'adresser un sourire à l'homme qui accompagne la petite et de te reconcentrer sur la tâche devant toi, tu te moques bien du prix en vérité, les 150 pound seront donnés à quelqu'un de même que les six mois de transports publics gratuits, c'est juste une autre activité pour bien passer le temps."C'est parti!" Le seul signale que tu donnes avant d'ouvrir la bouche et de littéralement enfourner les tacos dans ton gosier, te moquant bien du goût et de l'odeur ou même des personnes qui t'entourent ou des cris de la foule. Tu ne mâches pas, tu respires par le nez, tu es concentré sur un seul et unique but : vider ton assiette le plus vite possible.
Moriarty Costigan
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C’est n’importe quoi, cette journée, mais c’est ça qui est géniale. Alors qu’il s’installe sur scène, regarde son assiette vide et la foule devant, il se demande si tous les jours peuvent être aussi imprévisible et agréable. Un léger coup d’œil à sa gauche lui permet de repérer le chef de la police, visiblement pas à l’aise avec le concours, ce que l’irlandais trouve très drôle. Le présentateur le pointe du doigt, et des inconnues hurlent déjà des petits mots de motivation pour Frankie. Décidément. Puis rapidement, des Tacos sont posés devant les participants et franchement, ils ont l’air… moyen.
« Si je tombe malade, je dors chez toi. » Qu’il répond à Yaya, blaguant à moitié. Mais son ami est attiré par autre-chose et ne semble pas l’écouter. Moriarty se retourne pour apercevoir une gamine vomir bien proprement non-loin. « La cerise sur le gâteau. » Et l’odeur ne tarde pas à venir chatouiller son odorat. Que les tacos soient bons ou mauvais, ça n’a désormais plus d’importance. Moriarty retire sa casquette et s’étire un peu – comme si c’était important pour ce genre de chose.
3, 2, 1…
Moriarty se concentre sur son assiette, avant de recracher sa première énorme bouchée : « Naaaah, je ne peux pas avaler une vulgaire tortilla fourrée de ketchup et rien d’autres. Je ne peux pas. » Il se lève avalant une quantité monstrueuse d’eau pour retirer l’horreur dans sa bouche. « Yaya, je compte sur toi ! » Et c'est le pouce en l'air et une subite envie de glace que Moriarty quitte le podium. Lui et sa haine du Ketchup, une longue histoire…
Cillian Costigan
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Il ne comprend pas ce qu’Antigone fait là à lui faire la morale, à remuer le couteau dans la plaie. Elle l’énerve passablement. Il n’a pas envie d’entendre de belles paroles au sujet d’Alice, surtout plus maintenant qu’il sait que si la jeune femme se plaignait de son rôle de ‘prostituée’ du clan, il semblerait qu’elle l’ait pris trop à cœur. Cillian n’a plus envie de se rendre coupable des actes d’autrui. Il n’est pas le gendre idéal, il ne le sera jamais, il est un assassin, un malfrat qui s’apprête à aller encore plus loin dans sa noirceur, et il n’a pas envie qu’Antigone continue de se rapprocher de lui. Pour Thomas, seul ami loyal ces derniers temps. « Ne te donne pas cette peine. » Ironise-t-il, alors qu’Antigone lui reproche son attitude. Elle l’idéalise bien trop, ce qui prouve bien qu’elle ne sait rien du monde dans lequel il baigne. Et évidemment, il tempête parce qu’elle n’a aucune idée de la teneur de la conversation et il imagine qu’Alice a raconté un mensonge édulcoré à sa grande copine. « Oui j’y vois une différence ! Elle est tout ce que j’ai de plus cher et tu le sais très bien ! » Il s’arrête alors qu’il s’apprêtait à argumenter les échanges. Il ne peut pas en dire plus, trop de monde. Alice séduit des hommes en échange d’informations. Et oui, il a dit qu’il n’avait pas eu le choix, car elle n’avait pas d’autre talent utile au clan, mais si elle savait à quel point ça l’insupportait de la jeter en pâture, elle ne le blâmerait pas à cet instant. Froidement, il réplique en la regardant droit dans les yeux. « Tu ne me connais pas. » D’ailleurs personne ne le connait désormais. Cormac semble ravi que son fils dégoupille d’ailleurs, persuadé que la perte de contrôle du fils sera un salut pour le clan. Antigone elle ne cessera jamais de croire que Cillian est bien meilleur que ce qu’il n’est. Mais c’est trop tard pour lui. Ne pas avoir d’enfant, c’est donner une date de péremption à cette malédiction, d’où l’ultimatum lancé par sa mère, elle n’est pas dupe. « Dans ma situation, on ne peut pas aimer, ça ne crée que des problèmes. » Même si au fond, il n’envie pas plus les gens qui ont le choix de mener leur vie comme ils l’entendent. Elle finit par s’échapper, tandis qu’Emmerson fait tomber son téléphone dans son assiette, et Cillian souffle de dépit : « Et ça, c’est le requin de la police… » Il ne lui fait pas peur. Il est interpelé par quelqu’un et lorsqu’il baisse le regard, il tombe sur une dessinatrice qui lui tend un croquis, et surpris, il y retrouve son visage, qu’elle décrit comme envoutant, et dérouté, il accepte le dessin en lui tendant en échange le billet de £50 qu’il a ramassé un peu plus tôt. « Merci du cadeau, en voilà un en retour. » Il est temps de mettre les voiles, plutôt que de regarder son cousin se couvrir de ridicule et ternir l’image peu reluisante que les Costigan ont désormais.
Le monde dans lequel évolue Cillian défie les limites de son imagination et c'est une chose qu'Antigone a une mal à comprendre, elle pour qui il est si simple de croire en l'existence de créatures surnaturelles et autres merveilles que l'être humain côtoie sans même s'en rendre compte. Elle essaie pourtant, et son implication au sein de Vox Populi aura au moins eu le mérite de lui ouvrir les yeux sur certaines des pratiques qui régissent les bas-fonds de la ville, mais cela ne suffit pas à voir certaines personnes telles qu'elles sont et à croire que l'on puisse vraiment ne pas pouvoir changer pour devenir quelqu'un de meilleur si on le souhaite. Elle a l'optimisme chevillé au coeur, chevillé à l'âme, et elle ne peut vraiment se résoudre à abandonner tout espoir concernant Cillian. De la peine, elle s'en donnera quoi qu'il arrive, même contre son gré, et ses sourcils se froncent alors qu'il semble dédaigner ses efforts. Elle n'arrive pas à trouver comment tourner les choses avec lui mais essaie, encore et encore, et sent son souffle se couper lorsqu'il prononce une vérité si profonde qu'elle sait qu'il doit la regretter. Oh Cillian, évidemment que je le sais... Elle s'adoucit et se demande à quel point il a pu être meurtri pour en arriver au point de faire souffrir de la sorte celle qu'il aime pourtant si fort. Il y a du Thomas en lui, une volonté de repousser ceux qui voudraient nous apporter un peu de chaleur et de tendresse, mais c'est le "pourquoi" qui, comme pour son mari, lui échappe. Ce n'est pourtant pas faute d'essayer. Elle ne le laisse pas la déstabiliser, se contente de plier sous son regard pour mieux lui tenir tête et lui faire comprendre qu'elle le comprend peut être mieux qu'il ne veut bien le croire. Elle ne le connaît pas mais elle reconnaît la souffrance qui l'anime et cela suffit à convaincre Antigone ne ne pas abandonner, pas totalement. Je crois que tu prends le problème à l'envers. L'amour ça résout bien des choses, bien plus que tu n'as l'air de le croire. Ca l'a sauvée elle et ça a sauvé son mari, tout comme cela en a sauvé tant d'autres auparavant, et elle ne désespère pas qu'il puisse s'en rendre compte un jour. Le lieu ne s'y prête cependant pas alors qu'elle sent l'attention de Cillian tournée vers autre chose que ses mots et elle le quitte en espérant que certains d'entre eux, au moins, réussiront à trouver un chemin en lui. Si l'amour est une solution, elle est peut être la plus exigeante de toutes.
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