Elle s'était attendu à quelques frissons d'adrénaline ce soir, les avait espérés. Quelque chose qui la change de ses habitudes avec un sentiment d'illégalité différent de celui qu'elle avait toujours connu - quand on évoluait dans des sphères aussi élevées, il y avait toujours quelque chose d'illégal -, de la violence, des moteur qui vrombissaient, les cris des supporters. Mais elle ne s'était pas attendu à une telle bagarre et ignorait si elle trouvait ça incroyablement vulgaire ou terriblement fascinant. Sans doute un peu des deux. Remi n'a pas envie de se dérober en tout cas et observe @Sol Quinn s'approcher avec curiosité, lui abandonnant une cigarette et un éclat de flamme.
- Sur les gagnants, évidemment.
Elle n'en a aucune idée, mais on lui a toujours appris à croire en elle alors y croit. Qu'importe de toute façon, si les paris ne tombent pas du bon côté ; elle a bien assez d'argent pour le perdre inutilement, n'est pas comme ces addicts qui jouent sans réfléchir, prêts à proposer leur maison, leurs enfants, leur vie comme garantie. Pour Remi, ce n'est que des poussières. Elle jette un coup d'oeil à la femme qu'il lui désigne (@Harriet Lindberg) et se persuade qu'elle est bien plus belle que cette blondasse engoncée dans son manteau de fourrure vulgaire. Est-ce pour autant une raison suffisante d'entrer dans le jeu du mécano ? Elle hésite un instant, le dévisage de haut en bas avant de se dire que ça peut être amusant de défier ainsi une inconnue qui croit faire la belle. Souriant soudain, elle reporte son attention sur lui et pousse le vice jusqu'à enrouler son bras autour du sien.
- Tu vas m'en devoir une.
Repoussant ses cheveux dans son dos, elle avale une bouffée de fumée avant d'ajouter :
- Et arrête de m'appeler duchesse.
Sol Quinn
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Des types des Costigan embarquent son frère, et Sol ne s’en soucie même pas. Il persiste à croire que sa vengeance était justifiée, et qu’il n’a que ce qu’il mérite. Il ne pense ni aux conséquences, ni au fait qu’il ait pu réagir à outrance alors qu’il avait été plus clément avec Harriet. Son frère avait beau lui avoir répété ne pas s’en souvenir, il n’avait pas eu envie de l’écouter. Et trop contrarié par cette histoire, Sol veut passer à autre chose, reprendre le contrôle de ses émotions pour continuer de se venger indirectement, cette fois, en cherchant à attiser la jalousie de son ex-femme. Et heureusement Remi est là pour l’y aider. Ils ne sont pas partis du bon pied tous les deux, mais il s’en fiche, il préfère encore passer du temps avec elle que de devoir faire face à tous ces regards qui jugent son acte sans savoir les dessous de l’histoire. « Ca ne dit pas qui. » Il pense d’ailleurs qu’avec l’argent qu’elle gagne, elle a du miser sur tous pour être sûre de gagner quelque chose. Et il lui expose sa pensée au sujet des paris du jour. « A mon sens, c’est pas forcément la Costigan qui va gagner, sinon on va leur reprocher de truquer la course. » Remarque, ils s’en foutraient bien pas mal. Il n’est d’ailleurs pas étonné de ne pas voir les fils Costigan sur le devant de la scène, ils doivent être tapis dans l’ordre à œuvrer pour le clan. « Ce qu’ils doivent faire de toute façon. » Il ne voit pas comment les dés ne pouvaient pas être pipés. Alors que Remi rentre dans son jeu en passant son bras autour du sien, qui traduirait une proximité qui est loin d’être réelle, il se met à sourire, ravi qu’elle obtempère et cherche à lui venir en aide. Mais il ne perd pas le nord Quinn, il adapte les dires de la demoiselle, comme pour presque se dédouaner. « Te devoir une cigarette ? Même un paquet si tu veux ! » Il préfère se méfier des demandes en retour, car il sait qu’il sera forcément perdant, elle est habile la demoiselle. Il gagne du temps, pour le moment. Il aviserait plus tard. Il ricane alors qu’elle ne semble pas aimer le titre qu’il lui a attribué. « Ca te plait pas ? Toi t’as pas besoin de mettre un manteau de fourrure pour qu’on te considère comme telle. » La pique envers Harriet est réelle, mais mine de rien, le jeune homme a presque du mal à se muer dans ce rôle de vengeance. Son cœur lui dit presque d’abandonner, mais cette fois, elle est allée trop loin. Il emboite le pas de la jeune Freame et lui propose même, sa clope toujours au bec, dont la cendre tombe devant lui. « Tu veux une bière ? » Ils peuvent bien s’arrêter un moment pour ça n’est-ce pas ?
Il n'irait pas jusqu'à dire que ce n'est pas de sa faute, il ne saurait pas être d'aussi mauvaise foi, mais se doit tout de même de rappeler que la réaction de @Sol Quinn est disproportionnée. Il n'a pas le temps de le lui dire sur le moment, encore moins une fois son frère parti au bras d'une brune qui n'a aucune idée de ce qui l'attend, mais Sharley le pense très fort avant de perdre connaissance et de laisser à d'autres le soin de se faire leur propre idée sur la question. Il revient à lui un peu plus loin, cligne des yeux sans parvenir à distinguer grand chose entre ses paupières enflées et le sang qui a commencé à y sécher, et se racle la gorge pour essayer d'articuler un truc un minimum audible. Hey... La voix lui semble familière, amicale, ce qui exclut d'office Sol de l'affaire mais le jeune homme n'a pas les idées suffisamment claire pour y mettre un nom. La douleur le lance en différents point du visage, irradie de son nez lorsque quelqu'un a le malheur de le toucher, et Sharley beugle comme un animal à l'abattoir. Ce n'est pas la première fois qu'il se bat ou qu'il fait les frais de quelqu'un de plus fort et plus déterminé que lui, mais quelque chose lui dit que les coups de sol entrent dans le top 3 de ses plus belles défaites, à égalité peut être avec cette bagarre générale entre supporters dans le sud de la France. Paraît que l'alcool ça endort la douleur. Il en a pourtant déjà pas mal dans le sang mais la personne qui examine son visage ne semble pas du même avis et se contente de poursuivre son examen sans prendre trop de précautions. Doucement, douce- Il sent quelque chose rouler contre sa langue et crache une dent sortie d'il ne sait où, moment d'un glamour absolu au cours duquel il reconnaît la tignasse de @Moriarty Costigan.
Moriarty Costigan
blackhole in the soul.
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— et cætera
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Un événement signé Costigan, sans sang versé, ce n’est pas possible. Que ça tombe sur Sharley lui fait un peu mal au cœur – il sait qu’il est responsable, mais c’est la vie. Son ignorance a frappé et Sharley est à terre. Le lien qui l’uni à Sol continue de le surprendre, surtout maintenant qu’il observe son visage meurtri. Par chance, il reprend connaissance, et évite à Moriarty de l’envoyer dans un hôpital. Il va morfler dans les jours à venir, mais ça devrait aller. Le médecin a l’air plutôt confiant, et embêter en même temps. Le nez cassé, sans doute ? Une opération est nécessaire ? Moriarty l’ignore et des glissements de pneu le force à regarder la piste un instant. La nouvelle course semble tendue. Personne n’est à l’abri d’un accident.
« Si tu continues comme ça, je vais finir par t’offrir un dentier à ton anniversaire. » La dent est bien démontée. Un dentiste peut arranger ça ? Encore quelque chose qu’il ignore. Casser des mâchoires, ça, par contre, il sait faire. « Tu veux toujours des nachos ? » Et il se met à rire, sans trop savoir pourquoi, mais se souvient parfaitement l’avoir entendu réclamer des nachos en échant d’une bière offerte. Peut-être bien qu’avec des dents en moins, ça va être compliqué.
Soudain, on vient lui tapoter à l’épaule. On lui demande un chiffre, Moriarty balance l’information en une demi-seconde, puis se lève pour avoir une vue d’ensemble sur la course plus loin. Puis, il cherche Sol du regard. « Aiden, va préparer la voiture. » Pas le moment de partir, mais il vaut mieux pour Sharley de se barrer.
Spoiler:
Moriarty est avec Sharley. Il le prépare à sortir de la zone pour aller se remettre de tout ça loin d'ici !
La tension s'élève peu à peu alors que les participants du second round s'avancent et font rugir leur moteur pour la plus grande joie du public. Jay et Aiko ont quelques minutes pour faire leur show avant que le départ ne soit donné, un temps que les Costigan mettent à profit pour récolter le plus de paris possible et mettre à profit la somme, coquette, déjà obtenue suite à la première course. Le montant exact n'est pas encore connu mais, à voir l'air satisfait des bookies, la soirée semble être bonne pour le clan irlandais qui ne devrait pas crier victoire si vite. Merde, les flics ! Le signal est donné par Ron, aussitôt relayé auprès des autres membres du clan qui récupèrent leurs affaires et disparaissent dans la cohue la plus totale, chacun ne voyant plus que ses seuls intérêts : pour certains c'est éviter l'arrestation, pour d'autre ne pas perdre le fric gagné au cours de la soirée, mais toutes les raisons sont bonnes pour prendre la poudre d'escampette. Quant aux personnes dans le public, parfois peu habituées à l'adrénaline que procure un événement aussi illégal que celui-là, il leur faut seulement espérer avoir de bons réflexes pour arriver à se sortir de là à temps...
La soirée tourne court avec l'arrivée de la police qui, dépêchée sur les lieux trop tard, n'est pas en capacité d'arrêter qui que ce soit. Il n'y aura finalement pas de grand gagnant à cette course, si ce n'est les Costigan qui ont eu le réflexe de disparaître avec la recette et se félicitent de leur gain. Les deux derniers rounds auront peut être lieu plus tard...
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